Preview des Indiana Pacers 2020-21 : même équipe mais nouveau coach, la bonne formule pour enfin franchir un cap ?
Le 14 déc. 2020 à 19:35 par Nicolas Meichel
Pas une, pas deux, pas trois, pas quatre… non on ne parle pas de LeBron mais du nombre d’éliminations consécutives des Pacers au premier tour des Playoffs, à savoir cinq. Dans la bulle d’Orlando, l’équipe d’Indiana est une nouvelle fois tombée à ce stade de la compétition, qui plus est avec un méchant sweep, le deuxième de suite après celui encaissé en 2019. Le coach Nate McMillan n’a pas résisté à cet échec, lui qui s’est fait virer deux semaines seulement après avoir signé une prolongation de contrat. Son successeur, Nate Bjorkgren, aura pour mission de faire progresser un effectif qui n’a pratiquement pas bougé.
Pour prendre l’Apéro en causant de la saison des Pacers, c’est par ici !
La saison 2019-20
- 45 victoires et 28 défaites – 4e de la Conférence Est, éliminé au premier tour des Playoffs
- La review de TrashTalk
- NBA Review 2019-20 – les Indiana Pacers ! Apéro TrashTalk
- Domantas Sabonis, au nom du père : si Arvydas a défoncé la porte, le fiston a commencé à le remercier à sa façon
- Victor Oladipo est revenu, il a vu et il a perdu : sortie de virage attendue, à dans un an pour d’autres rimes en u
- Trois frères sur un même parquet NBA, les Holiday l’ont fait : retour sur quelques minutes historiques pour Jrue, Justin et Aaron
Les saisons se suivent et se ressemblent dans l’Indiana. Avec 45 victoires pour 28 défaites, les Pacers ont proposé un bilan légèrement supérieur aux deux saisons précédentes (48-34 à deux reprises) mais avec le même résultat à chaque fois : ça termine la régulière au milieu du Top 8 et ça sort au premier tour des Playoffs. C’est solide en défense, le collectif tourne plutôt bien, sauf que c’est insuffisant pour faire partie des quatre meilleures équipes de l’Est quand ça compte vraiment. Un cap que les Pacers n’ont donc toujours pas réussi à franchir, et ce malgré la belle première saison de Malcolm Brogdon, la campagne All-Star de Domantas Sabonis et l’explosion nucléaire de T.J. Warren lors des premiers matchs dans la bulle d’Orlando, quand Domantas était à l’infirmerie. L’absence de Sabo, touché au pied chez Mickey, a bien évidemment plombé les chances d’Indiana, d’autant plus que Jeremy Lamb avait lui connu une blessure assez hardcore au genou fin février pendant que Victor Oladipo galérait pour son grand retour. Bref, pas mal de bobos, ça ne pardonne pas quand on est une équipe qui a besoin de tout le monde pour espérer changer de statut.
Les mouvements de l’intersaison
- Ils sont arrivés : Kelan Martin, Jalen Lecque, Cassius Stanley (Draft, two-way)
- Ils sont partis : Alize Johnson
- Ils ont re-signé : Justin Holiday, JaKarr Sampson, Brian Bowen II (two-way)
Le roster
- Meneurs : Malcolm Brogdon, Aaron Holiday, T.J. McConnell, Edmond Sumner, Jalen Lecque
- Arrières : Victor Oladipo, Jeremy Lamb, Justin Holiday, Cassius Stanley (two-way)
- Ailiers : T.J. Warren, Doug McDermott, Kelan Martin, Brian Bowen II (two-way)
- Ailiers-forts : JaKarr Sampson
- Pivots : Domantas Sabonis, Myles Turner, Goga Bitadze
En gras, les possibles titulaires à chaque poste.
La Free Agency
Dans la catégorie intersaison calme, les Pacers sont champions. Pas de grosses arrivées, pas de départs importants, pas grand-chose à signaler donc. L’actu a surtout tourné autour de la recherche du nouveau coach après le licenciement de Nate McMillan, Indiana ayant envisagé à peu près tout le monde avant de miser sur Nate Bjorkgren, ancien assistant de Nick Nurse à Toronto. L’intersaison a tout de même été pimentée par les rumeurs concernant Victor Oladipo, sur le point d’entrer dans sa dernière année de contrat, ainsi que celles concernant Myles Turner et l’ancien Celtic Gordon Hayward. Finalement, personne n’est parti et personne n’est arrivé, et les Pacers repartiront avec quasiment la même équipe que la saison dernière. Si vous voulez du concret, on peut signaler l’extension de contrat de Justin Holiday, joueur précieux en sortie de banc et prolongé pour trois ans et 18 millions de dollars, et celle de JaKarr Sampson.
La Draft
Possédant uniquement le 54e choix lors de la Draft 2020 suite au sign & trade de Malcolm Brogdon à l’été 2019, les Pacers ont fait partie des acteurs mineurs de la soirée. Ils n’ont pas bougé et finalement, ils ont sélectionné l’arrière formé à Duke Cassius Stanley, qui évoluera sous un contrat two-way cette saison, ce qui signifie qu’on ne devrait pas beaucoup le voir sur les parquets avec Indiana. Si vous voulez en savoir plus sur ce gamin aux qualités athlétiques assez phénoménales, sachez qu’il a sorti un papier en guise de présentation sur The Players’ Tribune, et ce un jour seulement après la Draft.
Le point sur l’infirmerie, par le Docteur Q
Quand on s’intéresse à l’infirmerie d’Indiana la saison dernière, quatre noms ressortent : Victor Oladipo, Domantas Sabonis, Malcolm Brogdon et Jeremy Lamb. Victor Oladipo a connu une grave blessure en janvier 2019 avec une rupture du tendon du quadriceps droit. Il est revenu fin janvier 2020 et n’a pu jouer que 19 matchs, avec des moyennes en deçà de ses standards. Il faudra surveiller son retour pour voir s’il revient enfin à 100%. Domantas Sabonis a lui quitté la bulle d’Orlando avant la reprise à cause d’une fasciite plantaire gauche pour ensuite revenir en tant que… spectateur. Il déclarait fin novembre être totalement remis et ne semble donc pas avoir de séquelles. Malcolm Brogdon a connu cette saison plusieurs petites blessures : dos douloureux, commotion cérébrale, douleur à la main… Toutes ces petites alertes restent peu inquiétantes mais il faudra peut-être prendre plus de précautions pour éviter des absences à répétition. Quant à Jeremy Lamb, il a manqué sept matchs en novembre pour une entorse à la cheville gauche. Malheureusement, sa saison s’est terminée en février à cause d’une rupture du ligament croisé antérieur au genou gauche. Alors qu’il faudra attendre au moins mi-janvier pour revoir Lamb, les autres devraient être de retour en forme en décembre. Un petit mot enfin concernant T.J. Warren, touché au niveau du fascia plantaire (comme Sabonis) de son pied droit et potentiellement absent pour le début de la saison régulière. Pas top ça.
Salary recap
Une révolution Nate Bjorkgren ?
Les Pacers vont revenir avec un groupe similaire à celui de l’an dernier, ce qui représente un avantage dans une saison qui pourrait bien être chaotique à cause du COVID. L’équipe est solide, les joueurs se connaissent, la base est là. Maintenant, si les dirigeants d’Indiana ont décidé de changer de coach après quatre saisons sous Nate McMillan, ce n’est pas pour se reposer sur les acquis. Pour les dirigeants d’Indiana, un changement était nécessaire. Le discours de McMillan ne passait plus vraiment auprès de certains joueurs et le jeu pratiqué par les Pacers n’était plus au goût du jour. Nate Bjorkgren, coach rookie en NBA, débarque ainsi pour apporter une autre philosophie du basket, probablement plus excitante à suivre avec notamment une attaque plus rapide et comportant plus de mouvement et de tirs primés. Le genre de basket qu’on voit habituellement aujourd’hui à travers la Ligue. Après avoir appris aux côtés de Nick Nurse, Bjorkgren a sûrement de nombreuses idées derrière la tête pour tenter de maximiser le talent de son équipe, offensivement mais aussi défensivement. Pour cela, il devra avant tout construire une vraie relation de confiance avec ses nouveaux joueurs, aspect dans lequel McMillan n’était pas forcément le plus doué avec son approche old school du coaching. En gros, pour résumer, on observera les mêmes joueurs sur le parquet, mais une équipe qui joue un basket différent. On verra si le nouveau Nate reste sur un cinq classique Brogdon – Oladipo – Warren – Sabonis – Turner, mais on ne serait pas surpris qu’il tente des choses pour bien mettre en place sa nouvelle philosophie (genre Sabonis en pivot avec Warren au poste 4, et un extérieur de plus dans le cinq capable de courir et d’allumer de loin). En tout cas, il a du talent à sa disposition et on espère qu’il pourra l’utiliser à fond, sans pépins physiques. On surveillera particulièrement Dipo, qui tentera de rappeler à tout le monde à quel point il peut faire du sale, surtout dans sa dernière année de contrat. Victor représente un peu le facteur X de cette équipe car même s’il a plutôt galéré jusqu’ici depuis sa grosse blessure il y a deux ans, c’est aussi lui qui peut permettre aux Pacers de franchir ce cap cette année.
Le pronostic du rédacteur
42 victoires pour 30 défaites. L’arrivée du nouveau coach va permettre aux Pacers de changer de visage mais au niveau des résultats, on restera sur un bilan assez proche de celui de la saison dernière. Pour une nouvelle sortie au premier tour ? Possible, pour ne pas dire probable.
Si les Pacers n’ont pas beaucoup évolué au niveau de leur effectif, on a là une équipe intrigante car elle possède non seulement du talent, mais surtout parce qu’on veut voir la manière avec laquelle le nouveau coach Nate Bjorkgren va l’utiliser. En tout cas, Indiana devrait continuer à faire partie des équipes solides de l’Est.