30 Reviews en 30 jours – Indiana Pacers : on reste dans la moyenne haute, mais ça reste encore trop proche… de la moyenne

Le 05 avr. 2020 à 12:56 par Giovanni Marriette

Pacers 5 avril 2020
Source image : YouTube

Alors qu’on ne sait pas aujourd’hui à quelle sauce la NBA sera mangée en ce qui concerne la saison 2019-20, TrashTalk prend les devants et fait le point sur une régulière qui pourrait bien avoir rendu son tablier. Franchise par franchise, c’est parti pour un bilan complet de ce qu’il ne fallait pas rater du 20 octobre au 10 mars, parce que c’est bien beau mais ici on a décidé de ne pas se laisser abattre. Ce que l’on annonçait, ce que ça a finalement donné, qui a assuré, qui a chié, quoi de prévu pour demain, une belle tripotée de questions et déjà pas mal de réponses pour patienter tranquillement avant… les Playoffs ? Allez, let’s go, parce que la NBA ne s’arrête jamais vraiment.

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Ce qu’on avait annoncé

Entre 40 et 50 victoires, c’est pas une fourchette c’est carrément une fourche, et pour cause il y avait eu du changement durant l’été. T.J. Warren, Malcolm Brogdon, Jeremy Lamb, Justin Holiday ou T.J. McConnell étaient arrivés, Wes Matthews, Thaddeus Young, Cory Joseph, Darren Collison et Bojan Bogdanovic s’en étaient allés, bref un gros chambardement autour des leaders Myles Turner et Domantas Sabonis, et un Victor Oladipo qui devait observer encore quelques longues semaines de repos. Il y avait un cap à passer mais comme d’hab les Pacers aiment voler en dessous du radar donc… on ne savait pas trop. Une seule certitude depuis trois ans ? Les hommes de Nate McMillan allaient probablement – encore – faire mieux que prévu, question d’habitude.

Le bilan

Les Pacers ont-ils fait mieux que prévu ? Peut-être bien. Auraient-ils pu faire encore mieux ? Probablement. 39 victoires, 26 défaites, et une saison sous le signe des séries. Ça commence pas terrible avec trois défaites de rang, derrière ça enchaîne trois succès, et ce sera finalement comme ça tout au long de cette saison écourtée. Très souvent l’impression que la machine est lancée, notamment après un mois de novembre très sérieux, mais à chaque fois des petites défaites qui ramènent Indy à leur place habituelle : celle d’une bonne équipe d’Europa League. La cinquième place des Pacers ? Merci surtout aux Sixers et à leur saison éclatée, et si au final le 39-26 a plutôt fière allure… reste ce petit sentiment d’inachevé malgré une dernière belle série avant l’apparition de Teddy Covid. D’un point de vue individuel il y a un peu de tout, avec le retour très timide de Victor Oladipo, le premier tiers de saison fulgurant de Malcolm Brogdon, la saison All-Star de Domantas Sabonis, les perfs solides mais assez inconstantes de T.J. Warren, la trop grande timidité offensive de Myles Turner ou encore les bonnes surprises Holiday ou les quelques bons passages de Goga GOAT Bitadze. Un ensemble solide, suffisamment pour s’imposer les yeux fermés parmi les meilleures équipes de l’Est mais encore trop léger semble-t-il pour passer à l’étape supérieure. Mais tranquille hein, c’est déjà pas mal.

L’événement marquant

Forcément, le retour de l’enfant du pays en janvier dernier a rendu tout chose les fans de la Bankers Fieldhouse Arena. Les perfs envoyées par Toto avant sa blessure au quadriceps ne pouvaient que laisser imaginer un niveau autrement plus intéressant de son équipe en sa présence, mais si son premier match fut le théâtre d’un gros dagger du revenant, derrière ce fut… beaucoup plus difficile. Six défaites de suite et quelques soucis de réglage et d’intégration pour Mr Popo, ne soyons pas trop pressé, mais une légère déception tout de même pour ceux qui s’attendaient à un retour rapide vers le niveau All-Star qui était le sien avant sa blessure. Rendez-vous à la reprise, et on sera beaucoup moins patient, même si l’on rappelle que le n°4 d’Indy sera en année de contrat, et vous savez probablement ce que ça signifie, émoji avec les deux yeux qui font hum hum.

Victor Oladipo 30 janvier 2020

Les petits nouveaux

Vous vous souvenez tous de cette image à la fois hilarante et… gênante, lorsque le pauvre Goga Bitadze attendait seul à sa table lors d’une conférence de presse, alors que trois mètres sur sa droite une cinquantaine de cinglés se ruaient sur Zion Williamson. L’inconvénient de traîner trop près de la bête, l’inconvénient aussi de jouer pour une franchise un peu underground, ou peut-être même d’être Géorgien, puisque 95% des Américains doivent être bien incapables de situer la Géorgie sur un globe terrestre. Malgré tout le n°18 de la dernière Draft a fait son – petit – bout de chemin cette saison, commençant notamment sur les chapeaux de roue avec trois matchs consécutifs terminés avec quatre contres au tout début du mois de novembre. La suite sera assez discrète mais efficace, difficile de se frayer beaucoup de temps de jeu derrière les intouchables Turner et Sabonis, mais chaque entrée de Goga sera accompagnée de la bonne petite hype qui va avec. Envergure immense, de vraies mains malgré sa démarche chaloupée, un bon petit sens de la défense, et si le grand compatriote de Zaza ne sera peut-être jamais un All-Star, il a tout pour devenir l’un des chouchous du public, et l’un des nôtres par la même occasion.

L’image de la saison

L’image d’un Norvel Pelle postérisé n’a pas vraiment d’incidence sur la saison des Pacers mais elle sympolise à elle-seule la domination du Lituanien pour sa quatrième saison NBA. All-Star pour la première fois, une nouvelle fois parmi les potentiels MIP, Domas a pris les rênes de la franchise en l’absence de Victor Oladipo et son adresse et son agressivité n’auront eu cette année d’égal que sa formidable constance. Roi du double-double bien gras, leader offensif et par la voix de son équipe, Domantas a tout d’un grand et à vrai dire, il l’est peut-être déjà.

Sabonis poster 5 avril 2020

La suite des événements

Si une grande partie du roster est validé pour quelques saisons, le gros point d’interrogation l’année prochaine se nomme… Victor Oladipo. Le revenant entrera bientôt dans sa dernière année de contrat et deux constats s’imposent : 1) l’ancien Hoosier devrait donc envoyer une saison énorme, on a l’habitude hein, et 2) il faudra se poser a question de l’avenir l’été prochain, car à 29 ans c’est un chèque à neuf chiffres que Toto sera en droit d’aller quémander. Reste à voir si la franchise d’Indianapolis souhaite aller chercher les étoiles avec Oladipo à la barre, et on ne tardera plus à le savoir.

  • Si la saison régulière reprenait : il y aurait un avantage du terrain à aller chercher en Playoffs.
  • Si les Playoffs commençaient “demain” : on aurait droit à un choc entre les Pacers et… le Heat, et donc entre T.J. Warren et Jimmy Butler, sortez les gants de boxe.

Saison pleine des Pacers mais toujours ce petit rien qui manque à l’appel, ce petit rien qui pourrait faire passer les Pacers dans la catégorie contenders. Ce petit rien sera peut-être un Oladipo de retour à son niveau All-Star, après tout seul… LeBron avait pu le stopper il y a deux ans.