La Free Agency des Pacers en 3 questions brûlantes : alors, ce Victor Oladipo, c’est un méchant ou c’est un gentil ?

Le 16 nov. 2020 à 07:08 par Adrien Otheguy

Oladipo turner Pacers
Source image : NBA League pass

Comme Kevin Durant, la NBA est sortie de sa zone de confort en décalant l’ensemble de son calendrier pour aller au bout de sa saison coûte que coûte. Et la prochaine va commencer dès le 22 décembre, ce qui promet une Free Agency 2020 bien particulière en ces temps de pandémie. Entre la Draft prévue en plein mois de novembre et des camps d’entraînement qui débutent le 1er décembre, les GM se préparent à transpirer très fort. Et ce sera le cas chez les Pacers qui, au niveau de leurs comptes, ont autant de flexibilité que Shaquille O’Neal en démonstration de barre fixe.

On prend les mêmes et on recommence ?

Dans la campagne 2019-20, dans la campagne tout court d’ailleurs, les Pacers ont fini à une très jolie quatrième place à l’Est au terme d’une saison dans laquelle l’équipe a montré qu’elle était compétitive et capable de gagner des matchs… en régulière. Et honnêtement, quand on prend un peu de recul, on a le sentiment que c’est une place que la franchise d’Indianapolis pourrait bien jouer chaque année, malgré  la concurrence grandissante à l’Est. Sur le papier, avec du Malcolm Brogdon, du T.J. Warren, du Domantas Sabonis, du Myles Turner et un retour à un bon niveau pour Victor Oladipo et l’arrivée d’un coach rookie, Nate Bjorkgren, on est sûr que ça peut faire des étincelles. Maintenant, deux possibilités pour le board : soit on repart avec la même ossature, et on renforce un peu autour avec l’idée qu’on peut aller encore plus haut avec cette équipe quitte à faire des changements l’été prochain si ça veut pas, soit on profite de la belle cote des cadres et on dégraisse, en tentant des jolis coups sur le marché et en essayant de reformer un effectif autour de ceux qui restent. Même si la première option semble la plus raisonnable, et qu’Indiana parait bien armé, en tout cas sur le 5 majeur, pour attaquer la prochaine saison, il y a peut être des coups à tenter sur le marché. En effet, la très bonne campagne des Pacers a mis en lumière les différents talents qui composent l’effectif, et ce ne serait pourquoi pas le moment pour Chad Buchanan and co. de tenter de refourguer certains de ses joueurs qui sont dans la forme de leur vie en tentant des trades. Si Sabonis et Brogdon semblent bien sécurisés à Indiana, on entend par exemple pas mal le nom de Myles Turner, évoqué chez les Warriors, ou encore celui de TJ Warren comme potentielles monnaies d’échanges pour les Pacers. Reste à voir quelle sera la stratégie des hommes d’Indianapolis.

Quid du dossier Totor  ?

Même si Domantas Sabonis s’est quand même bien installé depuis plusieurs mois, est devenu All-Star et lui revendique cette place, on peut quand même dire qu’à 100% de ses moyens, le franchise player reste toujours Victor Oladipo. Mais voilà, le double All-Star a été éloigné des terrains pendant 1 an et demi et malgré un retour en fin de saison dernière, sa cote, à la différence de ses coéquipiers, a quand même bien chuté et son statut dans la Ligue ne semble plus le même. Totor, à qui il reste un an dans l’Indiana, est régulièrement annoncé sur les tablettes de franchises comme les Knicks ou encore Miami mais sa longue blessure pose pas mal de doute sur son retour au meilleur niveau. Alors que faire avec Vic ? L’ami Victor a annoncé la couleur : il vise un contrat max. Pour le coup s’il veut pouvoir atteindre son objectif, il va devoir jouer à son meilleur niveau dès la reprise, et au sein du collectif des Pacers il pourrait retrouver son statut de All-Star, à moins que les dernières rumeurs à son égard ne s’avèrent vraies et ne fragilisent de ce fait sa place dans le roster, même si l’intéressé a très vite nié en bloc toutes les accusations dont il faisait l’objet. Il est clair qu’à l’heure actuelle, aucune franchise, pas même la sienne qui a misé un paquet sur Sabonis/Turner/Brogdon, ne semble disposée à lui aligner les billets verts qu’il attend. Mais pour les Pacers, la question peut légitimement se poser de savoir si ce n’est pas le moment de le laisser partir, pour éviter de le voir quitter le navire l’an prochain sans contrepartie (et après une saison passée à faire des oids en scred à ses dirigeants). Reste donc à savoir si une franchise serait prêt à mettre ce qu’il faut en face pour récupérer la dernière année du contrat d’un Totor plein d’incertitudes. Les Pacers se feraient un peu d’espace et pourraient ainsi construire un joli projet autour de ce qu’ils ont déjà et d’un Domantas Sabonis qui semble un poil plus attaché à la région.

Du costaud pour se renforcer  ?

Si, on l’a dit plus haut, le 5 majeur pourrait ne pas bouger des masses, on peut se demander sur quels postes Indiana devrait se renforcer pour passer un cap. Parmi les choses qui manquent clairement aux Pacers, on peut clairement mettre l’accent sur le banc. On l’a vu pendant la bulle, et on le voit sur le papier, cet effectif manque de profondeur et de talent en sortie de banc. Le problème, c’est que les Jaunes ne devraient pas avoir beaucoup de flexibilité financière pendant cette intersaison, et ne pourront faire du shopping que grâce à la Mid-Level Exception et la Bi-Annual Exception, ce qui réduit quand même pas mal les possibilités. Parce qu’à part Jeremy Lamb et Doug McDermott on n’a pas beaucoup de monde pour faire de bonnes rotations à Indianapolis. Alors si, on devrait tenter de faire re-signer l’ami Justin Holiday, qui est FA cette automne, mais sinon il va falloir regarder du coté des agents libres du marché pour pourquoi pas apporter un peu d’expérience à cette équipe qui est mine de rien plutôt jeune. Si Holiday ne devait pas re-signer, le coup à tenter semble quand même Jae Crowder. Le récent finaliste NBA avec Miami serait le parfait élément, et pourrait même prendre une place dans le 5 et renvoyer Warren à ses dossiers, pour les vrais fans de films d’horreur. Mais ça semble être quand même bien compliqué d’aller chercher un boulon aussi important de l’engrenage du Heat. Sinon, on a du Derrick Jones Jr. ou du Avery Bradley qui pourraient être des profils intéressants en sortie de banc, et qui pourraient rentrer dans les clous financièrement. Parce qu’avec un peu d’expérience, de vice, et une profondeur de banc plus importante, on est certain qu’elle peut faire des choses cette équipe d’Indiana.

Un cinq sympa sur le papier, qu’on a envie de revoir sur le terrain et on l’espère sans bobos, et de vrais choix à faire pendant la Free Agency : on attend de voir quelle stratégie vont adopter les Pacers avant Noël, et on espère que quoi qu’il arrive ils ne feront pas trop de… tort à Totor (en vrai on s’en fiche mais la phrase était trop tentante).