“The Last Dance” – épisode 10 : ça y est, on peut enfin vous annoncer que les Bulls ont gagné six bagues

Le 20 mai 2020 à 08:11 par Giovanni Marriette

Jordan titre 18 mai 2020
Source image : Netflix

Voilà, c’est fini, on a tant ressassé les mêmes théories, on a tellement tiré chacun de nôtre côté, que voilà c’est fini. Le poète Jean-Louis le dit très bien, toutes les bonnes chose ont une fin et on en a donc terminé avec The Last Dance. Cinq lundis en apothéose avec des Taureaux, et des débuts de semaine qu’il faudra désormais organiser autrement. On débriefe ?

Warning : ce débrief peut éventuellement contenir quelques spoils, selon la définition que chacun se fera d’un spoil. Soit tu l’as vu et tu peux lire, soit tu ne l’as pas vu, tu lis mais on t’aura prévenu, soit tu t’arrêtes ici et tu repasses nous voir après le visionnage. Quoiqu’il en soit, après ces lignes tu ne peux plus te plaindre.

Pour ce feu d’artifice final, pas de flashback à outrance cette fois-ci. 1998, rien que 1998, et cette Last Dance qui prend finalement tout son sens. L’inimitié avec le Jazz, les fans de Salt Lake City tous droits sortis d’un film d’horreur, Karl Malone et sa moto, John Stockton et son livre de compte. Un premier match gagné par les Mormons après prolongation, un second remporté au couteau par les Bulls, puis un troisième en forme de légendaire blow-out, même Billou Wennington y est allé de son jumper. Puis Dennis Rodman qui entretient sa légende… Absence injustifiée au lendemain du Game 3, des Bulls sur le point de contacter Jack Malone, aucun lien, et The Worm qui réapparait… sur un ring de catch avec Hulk Hogan, ne cherchez surtout pas l’erreur car il n’y en a pas.

“Je ne cherchais rien de spécial, je voulais juste jouer au basket, m’amuser, me faire des meufs, vivre la vie de Dennis Rodman quoi !”

Une quatrième win à la maison, on entrevoit la fin, mais les Bulls ratent le coche au United Center. Billou met des jumpers mais Luc Longley rate des dunks, Billou met des jumpers mais Jordan rate ses game winners, on se demande bien où va le monde hein. Le timer défile et nous voici au Game 6, légendaire à plus d’un titre. La blessure de Scottie Pippen, héroïque parmi les plus grands héros, le beef entre Dennis Rodman et Karl Malone, terminé à grands coups de claques au cul et de sourires, et évidemment ce tir, ce dernier tir pour la postérité, vécu là aussi de l’intérieur, sah quel plaisir comme disent les 2004.

Sixième bague dans la popoche, heureusement que T-Bag n’était pas des leurs, et on termine donc cet exceptionnel docu avec des images que les puristes connaissent mais qui prennent encore plus de sens après dix heures de visionnage. Karl Malone qui monte féliciter ses bourreaux dans le bus, Rodman qui parle de meilleure équipe de tous les temps, Jordan qui joue du piano et qui veut taper un golf en pleine nuit, et enfin Grant Park, the place to communier, et cette phrase restée dans les annales de Chi-Town et dans les mémoires de n’importe quel fan de ballon orange :

Beaucoup de gens pensaient qu’on ne serait pas à Grant Park cette année, personne ne sait si on sera à Grant Park l’année prochaine, mais tout ce que je sais aujourd’hui c’est que mon cœur, mon âme et mon amour ont toujours été attachés à la ville de Chicago, et je sais que quoiqu’il arrivé désormais, mon coeur, mon âme et mon amour iront pour toujours à la ville de Chicago.

Après la fête les questions, et rapidement les questions trouveront une réponse évidente : voilà, c’est fini. Ça parle de septième titre au conditionnel mais les yeux sont surtout bien humides, car cette équipe fut bien plus qu’une équipe et il aura fallu à certains dix épisodes de 50 minutes pour s’en rendre compte, ou pour le redécouvrir. La dernière quote de The Last Dance ? C’est aussi la première. Un jeune Michael Jordan qui voudrait juste que les Bulls soient respectés à leur juste valeur. Comme une franchise historique, comme les Celtics, comme les Lakers, comme les Pistons. C’est bon Mike, je crois que la mission est accomplie.