Retour sur le All-Star Game 2020 : dernière nouvelle ? Il s’est passé au moins un truc de cool cette année
Le 06 avr. 2020 à 16:29 par Giovanni Marriette
La communauté NBA en convient aisément, 2020 ressemble à ce qui s’est fait de pire dans l’histoire de la Grande Ligue. Ca commence avec le décès de David Stern, ni plus ni moins l’architecte de la NBA telle qu’on la connait aujourd’hui, puis ce putain d’accident d’hélicoptère, avant que ce cuistot de la mort nous serve un dessert dégueulasse à base de COVID-19. Allez, soupçon de bons souvenirs aujourd’hui avec un rappel utile : le All-Star Game 2020 fut assez sensationnel, on vous jure que c’est vrai.
Le week-end chicagoan était partie sur les chapeaux de roue. Rien d’exceptionnel hein, mais les délires habituels qui nous font sourire en février. Zion Williamson et ses sauces qui enflamment un Rising Stars qui n’avait évidemment rien d’un match de basket, Miles Bridges qui choppe le trophée de MVP du match, bref un top départ agréable pour un week-end qui s’annonçait spécial en raison de récent décès de Kobe Bryant et des différents hommages prévus. Le lendemain ? Bam Adebayo commençait par nous confirmer à tous qu’il est un meneur de jeu dans le corps d’un pivot en remportant le Skills Challenge, Buddy Hield se consolait d’une saison compliquée en saignant le 3-points Contest, et Derrick Jones Jr. s’alliait avec Dwyane Wade pour offrir à Aaron Gordon la deuxième ligne de son CV, à savoir une deuxième défaite dans un Dunk Contest. Un samedi soir sur la terre comme le disait si bien Francis Moustache, et le tapis rouge déroulé pour un match du dimanche qui se devrait d’être disputé, ne serait-ce que pour rendre hommage à celui dont le trophée de meilleur joueur du match portera désormais le nom.
Et vous savez quoi ? Eh bien nos rêves les plus fous furent exaucés. Si, si. Un avant-match dédié au Mamba, évidemment, un peu pourri par les vibes à péter un carreau de Chaka Khan, puis un match… disputé. Ou plutôt un quatrième quart disputé, et c’est déjà pas mal. Important à savoir, ou à rappeler c’est selon, la mouture du match avait changé pour cette fois-ci. Trois quarts-temps à gagner afin d’offrir 100 000 balles à chaque fois à une asso choisie par Giannis Antetokounmpo ou LeBron James, les scores “remis à zéro” au début du deuxième et du troisième mais reportés au début du quatrième. Pour la faire courte, un exemple : premier quart, 40-35 Team LeBron, deuxième quart, 40-35 Team LeBron, troisième quart, 40-35 Team Giannis… début du quatrième quart : 115-110 Team LeBron, et le premier à 139 l’emporte (score de l’équipe qui mène + 24, poke Kobe. Capito ? Alors let’s go.
Le début de match ? Disons que c’est un… All-Star Game. Personne ne défend, Kawhi commence son match par un 4/4 du parking du night-club, Trae Young lâche son petit pont sur James Harden, Luka Doncic dunke, tout le monde s’éclate, à la queue leu leu. La suite ? Des défenses qui se resserrent mais dans des proportions raisonnables, un match qui s’équilibre, Trae Young qui beat le buzzer de la mi-temps du milieu de terrain, Rudy Gobert qui fait du très sale et qui passera même à trois tomars d’être élu MVP du match, et la Team Giannis qui débute le dernier quart avec un avantage de neuf points. 133-124, et si vous avez suivi vous aurez compris que le premier à… 157 points l’emportera. Et là, et là… le match se tend, car c’est décidé personne ne veut perdre. Les paniers se font de plus en plus rares car de plus en plus compliqués, Joel Embiid se fait arracher tous les bras du corps et doit réveiller le Hakeem en lui, rapidement les vrais darons sont renvoyés au front (imagine t’es coach, t’es en galère, et tu as donc la possibilité de faire rentrer James Harden, Kawhi Leonard, Anthony Davis et LeBron James pour te sortir de ce mauvais pas) et à mesure que la Team LeBron se rapproche au score on se prend à rêver d’une victoire de l’une ou l’autre équipe sur un game winner.
Chris Paul prouve une fois de plus qu’il est l’un des joueurs les plus respectés de la Ligue en portant tout le monde sur ses épaules durant le money time, LeBron James tente un ou deux paniers lointains pour la postérité, Kyle Lowry provoque des fautes offensives en pagaille, et la tension est telle que chaque coup de sifflet est contesté, dommage pour des refs qui se disaient qu’ils allaient enfin passer une soirée tranquille sans se faire pourrir la gueule. Après un énorme passage de Giannis qui renvoie successivement LeBron James et Anthony Davis dans leurs 22, le score affiche… 156 partout, c’est pas un rêve c’est le rêve parfait. Tous les ballons semblent coûter un milliard de dollars, on a donc dix des quinze meilleurs joueurs du monde ou presque sur le terrain et qui se la donnent comme si leur vie en dépendait, et lors d’un final un peu malheureux… c’est aux lancers que le match se jouera. Kyle Lowry a fait une clé de douze sur le bras de AD, et ce dernier se retrouve sur la ligne avec deux possibilités de tuer le game. Premier loupé, on va dire que c’est pour le scénar, deuxième ficelle et la Team LeBron l’emporte après un dernier quart-temps de plus d’une heure mais qui aura semblé durer cinq minutes.
Kawhi Leonard repartira au final avec le premier Kobe Bryant MVP Award mais c’est bien le scénario du match qui restera dans les mémoires. Un match disputé, un money time unique, et un Mamba probablement très fier de ses soldats…