TrashTalk Award – S02 E09 : LeBron James en prend pour son grade, attention quand même à ne pas trop réveiller le monstre

Le 21 déc. 2019 à 13:32 par Clément Hénot

LeBron James
Source image : YouTube

Chaque semaine de NBA apporte son lot de grandes gueules, de phrases choc, de provocation, de tacles à la gorge et de joutes verbales en tous genres. Et forcément, comptez sur nous pour les recenser aussi souvent que possible, car sans être trop premier degré, on est friands de ces duels musclés. Alors, c’est qui pour vous la plus grande gueule du moment ?

La précédente édition du TrashTalk Award a été remportée par l’équipe d’animation un peu taquine de l’Amway Center

Candidat n°1 : Charles Barkley en place une pour les Pistons (et pour Donald Trump)

Les Pistons éprouvent toutes les peines du monde à être réguliers et à retrouver leur niveau de l’année dernière (qui ne cassait pourtant déjà pas trois pattes à un canard), mais ils devaient tout de même se rendre au Mexique pour y affronter les Mavericks de Luka Doncic. Avec un Andre Drummond à 23 points et 15 rebonds alors qu’il a failli ne pas jouer après avoir mangé par erreur de l’avocat, auquel il est allergique, et un Blake Griffin toujours autant en galère cette année, Detroit s’est incliné 122-111 face à ce nouveau carnage de Luka Doncic. Jamais le dernier pour envoyer du taquet bien senti, Charles Barkley ne s’est une nouvelle fois pas fait prier pour s’exécuter.

Charles Barkley on the Pistons playing in Mexico “Hurry up & get that wall up so they dont come back pic.twitter.com/kTNSluUHNj

— gifdsports (@gifdsports) December 13, 2019

Charles Barkley sur les Pistons qui jouent à Mexico “Dépêchez-vous de construire ce mur pour qu’ils ne puissent pas revenir.”

Du pur Chuck dans le texte donc, faisant référence au mur que voulait construire Donald Trump à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, déjà avant son élection en 2016. Le mur n’a évidemment pas encore été construit, mais avec un Blake Griffin à 3/16 (dont 1/10 derrière l’arc) et un Luke Kennard à 3/13 (2/8 du parking) en mode BTP, on se dit que la construction de ce mur pourrait avancer bien plus vite avec ces deux énergumènes, qui ont réurbanisé une bonne partie du Mexique après ce festival de parpaings.

Candidat n°2 : Kevin Garnett se paie violemment LeBron James

Si vous suiviez la NBA à la fin des années 2000 et début 2010, vous vous souvenez forcément de cette rivalité qu’a entretenu LeBron James avec les Celtics, que ce soit sous le maillot des Cavs ou celui du Heat. D’ailleurs, Kevin Garnett, fidèle à sa réputation et n’ayant que très peu envie de fermer sa gueule même à la retraite, semble vouloir rappeler à tout le monde qu’il a fait partie de l’armada de Boston qui a gagné le titre en 2008, et qu’il a éliminé LeBron James en 2010. The Big Ticket va même plus loin et affirme que lui et sa franchise ont littéralement détruit LeBron James, le forçant à partir à Miami pour former les Tres Amigos avec Dwyane Wade et Chris Bosh pour se donner de meilleures chances de titre.

Kevin Garnett says the Celtics broke LeBron in 2010

“We didn’t give a f*ck about LeBron. We didn’t fear LeBron and we didn’t think he can beat all five of us.”

(🎥 @ringer @RingerPodcasts ) pic.twitter.com/mCtxUtbCjf

— NBA Central (@TheNBACentral) December 18, 2019

“On a démoli LeBron. On n’en avait rien à foutre de lui, on ne le craignait pas et on ne pensait pas qu’il pouvait nous battre à 5 (Rondo, Allen, Pierce, Garnett et Perkins, ndlr). Vous vous souvenez comment il a quitté Cleveland ? Et comment il est parti à Miami ?”

S’il est difficile de donner tort à 100% à Kevin Garnett, étant donné que ce fameux Game 6 des demi-finales de Conférence est le dernier match de LeBron James sous le maillot des Cavaliers avant son départ controversé au Heat pour rejoindre ses potes, l’ancien des Wolves oublie un peu vite qu’il a tout fait pour se faire transférer à Boston et former ce big three avec Paul Pierce et Ray Allen. Mais surtout, il oublie qu’il perd la même année le titre face aux Lakers qui réalisent le doublé, et que l’Élu prend sa revanche dès l’année suivante, puis également en 2012 en écartant à chaque fois les Celtics des Playoffs. Surtout, il gagne trois titres dont un après être revenu à Cleveland et participe à huit Finales NBA consécutives. Pas mal pour un mec qui est censé être démoli n’est-ce pas ?

Candidat n°3 : Davis Bertans n’a peur de rien et insulte Marcus Morris

Se frotter à l’un des frères Morris peut parfois être douloureux, Davis Bertans en a fait l’expérience en se faisant projeter par Markieff Morris de façon assez violente (bah c’est un frère Morris quoi). Loin de se démonter, le Letton semble vouloir aller en découdre bien que freinant sa course au fur et à mesure qu’il se rapproche de Kieff et que ses coéquipiers s’interposent. On ne sait pas si c’est pour empêcher Bertans de répliquer ou de se faire cirer en bonne et due forme, mais en tout cas, cela n’a pas dégénéré. Enfin pas trop.

Markieff Morris threw Bertans to the floor and Bertans called him a b**** 🌶 🌶🌶pic.twitter.com/b0kSSxNHqa

— Def Pen Hoops (@DefPenHoops) December 17, 2019

“Markieff Morris a balancé Bertans au sol, et Bertans l’a traité de s*****”

Davis Bertans a donc continué de susurrer des amabilités à Markieff Morris pendant le temps-mort faisant suite à cette échauffourée. Les puristes et amateurs de castagne regretteront toutefois que le Letton ait prononcé ces mots doux seulement une fois qu’il s’est trouvé à quelques mètres de l’aîné des jumeaux Morris, et pas lorsqu’ils étaient nez à nez. Car avec tout le respect que l’on doit à l’ancien Spur, il est fort probable que ni lui ni personne n’ait envie qu’il se retrouve dans une baston avec Kieff, en connaissant les conséquences désastreuses qui pourraient découler.

Candidat n°4 : Les Bucks ressortent le fameux tweet des Lakers

Décidément, ce tweet va rester iconique pendant au moins toute cette saison voire même les suivantes. Les Lakers, qui avaient averti la NBA dès le premier TrashTalk Award de la saison, ont une nouvelle fois vu ce tweet refaire surface, la faute aux Bucks qui ont disposé des Angelinos dans ce qui était le choc au sommet de la NBA. Le leader de l’Est s’est défait du leader de l’Ouest, et forcément, ça a donné ceci.

Was this just for preseason?

Asking for a friend. pic.twitter.com/JgRVg4itWe

— Milwaukee Bucks (@Bucks) December 20, 2019

“C’était seulement pour la pré-saison ? C’est pour un ami.”

Notre petit doigt nous dit que ce n’est pas la dernière utilisation de ce tweet de la part d’une franchise NBA qui disposera des Lakers à l’avenir. Si les Gens du Lac font plus qu’assumer depuis le début de saison en menant la très relevée Conférence Ouest, les Bucks ont démontré qu’ils n’étaient pas imbattables en leur infligeant leur seconde défaite consécutive, le CM de Milwaukee ne s’est donc pas privé pour ressortir ce tweet. Le running-gag ne fait que commencer.

Candidat n°5 : Russell Westbrook s’embrouille avec Patrick Beverley, pour changer

Deux et deux font quatre, jaune et bleu font vert, Russell Westbrook et Patrick Beverley font embrouille, ce théorème est clairement devenu la norme en NBA. Chaque opposition entre les deux zouaves donne lieu à des règlements de comptes, et si Patrick Beverley avait eu le dernier mot lors de leur dernière confrontation, c’est cette fois-ci le Brodie qui a pu se venger de son meilleur pote après que Houston ait gagné en terre californienne et que Pat Bev se soit fait éjecter pour sa sixième faute.

Westbrook waved goodbye to Pat Bev after he fouled out 💀

The war continues. pic.twitter.com/6xFHmStD6s

— Complex Sports (@ComplexSports) December 20, 2019

“Westbrook a dit au revoir à Patrick Beverley après qu’il se soit fait sortir pour 6 fautes.”

Une revanche que Russell Westbrook a pu savourer à la fin du match, mais ce fut chaud jusqu’au bout. Westbrook a évidemment écopé d’une faute technique et il a fallu que James Harden s’interpose pour ne pas que son coéquipier continue de l’ouvrir, et heureusement car les conséquences auraient pu être toutes autres. Finalement, les Rockets ont pris le dessus mentalement face à des Clippers pas maîtres de leurs émotions, Lou Williams ayant également été exclu auparavant après avoir protesté avec trop de véhémence pour une faute qu’il pensait ne pas avoir commise. En tout cas, une vraie petite rivalité est potentiellement en train de naître entre ces deux franchises, à l’instar des Sixers et des Raptors.

Candidat bonus : Doc Rivers en rajoute également une couche sur LBJ

LeBron James semble donc être la cible toute désignée de ce TrashTalk Award, après Kevin Garnett un peu plus haut, c’est au tour du coach des Clippers Doc Rivers de s’en prendre au numéro 23 des Lakers. Alors que les Clippers sont sous le feu des critiques pour fréquemment reposer leur star Kawhi Leonard (load management on arrive en courant), les Lakers n’économisent pas des masses le King qui joue quasiment tous les matches depuis le début de la saison du haut de ses 35 ans. Selon Doc Rivers, c’est une évidence lorsqu’on lui pose la question.

“C’est notre philosophie. Je ne connais pas la leur. Je pense que [leur philosophie, ndlr] c’est celle de LeBron.”

Une pique très clairement dirigée vers le Chosen One, et son souhait de parfois vouloir diriger les choses dans une franchise. Mais également vers les Lakers qui se laisseraient donc guider par les “caprices” de LeBron de vouloir jouer, et s’écraseraient devant lui. En tout cas, du haut de ses 35 ans, ça reste à l’honneur de LeBron James de vouloir jouer, cela prouve que son amour du jeu et de la compétition restent intacts, mais cela comporte également son lot de risques, à savoir ceux de le voir se blesser ou arriver cramé en Playoffs. Deux écoles entre les deux franchises de Los Angeles en tout cas, mine de rien ça pourrait bien épicer un peu la prochaine rencontre entre les voisins angelinos le 25 décembre.

Du lourd donc pour cette semaine de NBA, avec de la punchline et du tacle en veux-tu en voilà ! La réponse à la question suivante vous revient : qui a eu la plus grande gueule sur cet épisode ? A vous de nous le dire.


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