Draymond Green se proclame meilleur défenseur de tous les temps : ils en servent de la bonne à Oakland visiblement

Le 19 mai 2019 à 16:52 par Gianni Mancini

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Ce n’est un secret pour personne, Draymond Green est en train de réaliser des Playoffs monstrueux. De quoi bien renflouer la côte du multiple All-Star, un peu en baisse ces deux dernières saisons. Mais surtout, de quoi regonfler également son ego XXL. Ça y est, pour lui, il n’y a plus aucun doute, il est le meilleur défenseur de l’histoire du jeu. Pardon ? 

Oui oui, vous avez bien lu, le meilleur all-time, le GOAT des poseurs de barbelés. Alors, si on ne doute pas que notre client passera à la postérité lorsqu’il mettra un terme à son illustre carrière, là c’est quand même un peu trop gros, surtout qu’il y a d’énormes clients pouvant prétendre à un tel titre. Pour dresser une petite liste non-exhaustive, on retrouve des verrous humains tels que Bill Russell, Scottie Pippen, Gary Payton, Dennis Rodman, Ben Wallace ou encore Kawhi Leonard. Mais ça n’impressionne par le petit bœuf des Dubs, qui surfe sur la vague d’un regain de forme impressionnant lors de cette postseason – confirmé par son nouveau triple-double la nuit dernière – ce qui était pourtant loin d’être acquis. Si on prend seulement en compte ses statistiques de la régulière venant de s’achever, il s’agit tout simplement de la pire saison de Green depuis son année sophomore. Un rendement bien loin des attentes, et l’ailier-fort ne manque d’ailleurs pas de lucidité quant à son impact moindre sur son équipe jusqu’aux Playoffs. En préambule de la saison, le gus n’avait pas hésité à annoncer que son objectif était le titre de défenseur de l’année, une récompense pour laquelle il ne figure finalement même pas dans les nominés, mais malgré ça, et avec une résurrection au meilleur des moments, voilà que Dray’ se met à rêver plus grand.

“Le meilleur défenseur de l’histoire ? Moi. Moi. C’est ce que je crois. De tout cœur.”

Clair, net, simple, précis. Vous connaissez bien ce genre de débats insolubles, c’est toujours délicat de formuler une réponse qui contente tout le monde, mais là, on ne peut s’empêcher de lever les sourcils et se dire que Green a abusé sur les moyens récréatifs de relaxation entre deux poutrages des Blazers. Si le lascar a sans doute déjà sa place dans les classements all-time, il lui reste encore du chemin à parcourir avant de devenir le number one. Pour ce qui est de la formule, il semble avoir retrouver la recette, en témoigne encore sa sortie de mammouth la nuit dernière : 20 points, 13 rebonds, 12 passes et 4 interceptions, on est pas sur des bases de pucelles là, effectivement. Sur l’ensemble des Playoffs, ça donne du 12,8 points, 9,4 rebonds et 7,7 caviars, le tout à 52,1% au shoot, et pour ce qui concerne ce débat, une présence défensive qui vaut de l’or. Des chiffres très, très propres, qui sentent bon l’époque où le mastoc dominait, une phrase qu’il faudra peut-être ramener au présent si Dray continue comme ça sur la durée. À bientôt trente balais, cela passera par une bonne condition physique, donc via un hygiène de vie irréprochable, ce qui lui a fait défaut ces derniers temps, de son propre aveu. Mais en NBA, tout ce qui importe, ce sont les dernières performances en date, et à ce petit jeu, Draymond se porte plutôt très bien, merci pour lui.

Pour ce qui est du titre de GOAT défensif autoproclamé, deux choses l’une. D’abord, oui, c’est un forçage intersidéral de la part de Green qui n’a jamais douté de lui, on est d’accord. Mais, aussi, et surtout, c’est bien là une preuve que notre suspect en est train de regagner l’illustre mojo de ses belles années, qui nous a valu son lot de moments bien épicés. Et ça, on achète fort.

Source texte : The Athletic 


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