Preview Blazers – Warriors, Game 3 : bon, Portland n’a plus trop le choix là, c’est ce soir ou jamais

Le 18 mai 2019 à 22:13 par Gianni Mancini

Blazers
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Alors qu’il n’y avait pas eu débat dans le premier match, Portland en a laissé un gros s’échapper lors du Game 2 avant-hier. Échappé, comme le dernier ballon dans les mains d’Andre Iguodala en toute fin de rencontre ? Oui, voilà. Et échappés, comme les derniers espoirs des Blazers dans cette série aussi ? Pas tout à fait, mais alors si opposition il y aura, c’est ce soir ou jamais.

On en parlait hier lors de la preview du match entre les Bucks et les Raptors. Dans une série de Finale de Conférence, il y a ce genre de moments couperets lors desquels vous ne pouvez pas vous permettre de passer au travers. Les Raptors ont salement chié dans la colle dans le dernier quart du premier affrontement, et ils s’en mordent les doigts plus que jamais désormais. Ici, dans ce sommet à l’Ouest, on retrouve un peu un cas similaire, avec des Blazers qui ont réalisé la prouesse d’avoir les Warriors à portée de tir à quelques minutes de la fin du Game 2. On connaît la chanson, un steal d’Iguodala plus tard, le rêve d’upset était déjà bien loin. 2-0 pour Golden State au sortir des deux matchs à l’Oracle, c’est logique, c’était plus ou moins attendu, sauf que quand on voit la physionomie du deuxième match, ça n’aurait pas été si fou de voir un score de parité pour retourner dans l’Oregon. Sauf qu’avec des si… Pour le reste, on ne veut pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais ça commence à puer sec. On sent malheureusement cette équipe de Portland clairement émoussée, que ce soit physiquement ou mentalement, et de là, on peut se demander si la belle épopée de ce groupe, venu jouer les trouble-fêtes dans le Wild Wild West, n’a pas atteint sa limite. Meilleur exemple de cette usure, les stats en constante érosion de Damian Lillard, qui d’extraterrestre au premier tour face à OKC est passé à franchise player à l’impact beaucoup trop neutre. 21 points de moyenne dans la série pour l’instant, à seulement 35,7% au shoot, vraiment pas de quoi se taper les fesses par terre, et si les Blazers veulent au moins faire illusion, ça passera par une production d’un autre acabit.

Attention le contraste, car comme souvent (tout le temps), ça roule chez le double champion en titre. Le truc, c’est que cette fois, plus qu’une autre, ça a le mérite d’être souligné, étant donné que la Baie est orpheline de Kevin Durant depuis le début de la Finale de Conf’, et ce alors que l’albatros nous claquait une campagne de postseason tout simplement all-time. No panic, le chef s’occupe de tout, au cas où on avait oublié que, dans le fond, cette équipe restait la sienne. Ainsi, sans KD, Steph Curry tourne à 36,5 pions, 7 rebonds et 7 caviars, tout ça à 51,1% d’adresse générale et 44,8% de la buvette, alors que l’insolent tente quand même près de quinze banderilles par match sur les deux premiers. Insolent on vous dit, mais pas un one-man-show pour autant, car derrière, on a des Klay Thompson et des Draymond Green taille patron, un Andre Iguodala toujours décisif comme dit plus haut, bref, ça vous rappelle pas quelque chose cette fine équipe ? On a réellement l’impression de retrouver la team qui est allée chercher la première bague de l’ère Steve Kerr, en 2014-15, et vu la sérénité qui se dégage, il y a fort à parier que Durant sera laissé sur la touche jusqu’aux Finales, à moins d’un renversement de situation cataclysmique. Seulement, si ça continue à jouer comme ça, on a du mal à voir comment ledit renversement pourrait survenir. Même les haters de KD sont aux anges, eux qui auront un cas concret pour affirmer que les Warriors n’avaient aucunement besoin de lui pour continuer la dynastie. Bon, ça, c’est un autre débat, mais on prépare le pop-corn d’avance.

Coup de balai ou pas ? On ne veut pas trop s’avancer, surtout qu’on a déjà vu des trucs invraisemblables depuis un mois et demi, et que la principale qualité de cette équipe des Blazers est une grosse dalle à toute épreuve. Ça tombe plutôt à pic, puisque là, les Dubs ne sont de toute façon pas partis pour laisser grand chose sur la table.