Les Bucks passent à 2-0 face aux Raptors : 125 à 103, quand Milwaukee est en feu il n’y a rien à faire

Le 18 mai 2019 à 05:16 par Bastien Fontanieu

Bucks 7 avril 2020
Source image : NBA League Pass

Après un premier match remporté au forcing dans le dernier quart, les Bucks ont cette fois opté pour leur modèle préféré sur ce Game 2 : poing dans la gueule, poing dans la gueule, on recommence et ainsi de suite pendant 48 minutes.

Que faire. Que faire quand Milwaukee joue ainsi ? Sans avoir atteint un niveau de jeu suprême sur l’ensemble de la rencontre, les hommes de Mike Budenholzer ont tout de même su quoi faire quand il le fallait pour que le jeu soit plié. Il suffisait, pour cela, de voir la première mi-temps de Giannis et compagnie. Une session de 24 minutes qui aurait très bien pu mettre un terme au match, tant les Bucks atteignaient un sommet de culot, d’efficacité et de collectif. Les deux pieds sur la pédale d’accélération et on y va, 35-21 puis 29-18 sur les deux premiers quart-temps, ça donne +25 à la pause. Et pourtant, ce n’est pas comme si Toronto abusait tant que cela dans son match. L’approche est certes à revoir avec une suffisance des titulaires qui ne peut durer, mais les Raptors n’ont pas été affreux, ou à des années lumières de leur type de jeu. Les visiteurs sont juste tombés sur une équipe de Milwaukee jouant son meilleur basket au meilleur moment. Ersan Ilyasova et Nikola Mirotic, par exemple, prenaient merveilleusement le relais d’un Brook Lopez incroyable au Game 1, pour fatiguer les Canadiens au Game 2. Quand le premier lâche des fade-away au poste et le second des floaters sur le mauvais pied, tu sais que t’es dans la merde. Mais telle est la philosophie de ces Bucks ultra-agressifs, qui n’ont laissé aucun moment de respiration aux Raptors. Si t’es ouvert, ne serait-ce qu’un minimum, tu peux dégainer. Il n’en fallait pas plus pour que Middleton et Brogdon ponctuent cette mi-temps phénoménale des soldats du Wisconsin.

La suite ? Elle est assez anecdotique, le gros du travail ayant été fait avant la pause. Un run honorable de Toronto réduira l’écart à treize points en fin de troisième quart-temps, mais l’impact de ce dernier sera de courte durée. En effet, immédiatement challengé, Budenholzer va secouer ses joueurs et leur demander de recreuser l’écart, histoire d’envoyer un message à ces sympathiques Raptors. Giannis, évidemment, se chargera personnellement de faire le postier en marchant sur la raquette adverse. Plutôt dans la distribution en première période, en ayant notamment pris moins de shoot que ses compères Ersan et Nikola, le Freak décidait de passer à la vitesse supérieure et y allait de ses actions habituelles. Pénétrations, lancers-francs provoqués, passes s’il le faut et défenseurs abusés s’ils sont trop petits (ou juste humains de la planète Terre). Les 30 points, 17 rebonds et 5 passes d’Antetokounmpo sont impressionnants sur le papier, mais c’est sa capacité à s’ajuster qui fascine en sachant exactement quand mettre la pression sur ses adversaires, quand faire l’action défensive qu’il faut, et comment ne rien lâcher jusqu’au bout. En conservant l’écart aux alentours des 18-20 points, les Bucks passeront la quasi-totalité de leur soirée avec le sourire, conscients qu’ils ne sont plus qu’à deux petites victoires des Finales NBA. On a envie de dire que le déplacement à Toronto sera un tout autre challenge, mais on se rappelle aussi que Milwaukee… n’a toujours pas perdu à l’extérieur depuis le début des phases finales. Quoi qu’il en soit, tout le monde doit se rendre au Canada, pour les matchs 3 et 4 qui demanderont une vraie réaction des Raptors.

Un peu comme contre Boston, donc après une secousse au premier match, les Bucks ont réglé le tir sur la deuxième rencontre de la série et se rendent désormais à Toronto avec confiance. Cette équipe peut-elle repartir du Canada avec une victoire… voire deux ? Vu comment ils jouent sur ces Playoffs, on a envie de dire oui, mais à confirmer.