Preview Bucks – Raptors, Game 2 : l’heure est déjà à la réaction pour les Dinos, attention

Le 17 mai 2019 à 18:41 par Gianni Mancini

Raptors - Avis du Psy
Source image : Reddit.com

On ne le redira jamais assez, mais un match de basket, c’est en quatre quart-temps que ça se joue, surtout en finale de Conférence. Grosse phrase toute faite, mais que les Raptors ont pourtant appris à la dure lors du Game 1. Un saut de concentration, un manque de solutions face à l’opposition, bref, appelez ça comme vous voulez. Au final, cette correction prise dans les douze dernières minutes donne 1-0 Bucks. Ce soir, connerie interdite pour The 6.

Non pas que l’on prenne parti, mais c’est le pronostic de toute la rédac’ qui pourrait être mis à mal, en plus. Bon, on ne peut pas tout voir venir non plus, surtout pas un match de titan de Brook Lopez à ce stade de la compétition, dans un tel contexte. Le grand frisé a fait la chansonnette à Toronto, et a également pesé de l’autre côté du terrain. 29 points, 11 rebonds et 4 contres, c’est quel genre de simulation ça encore ? Lopez qui fouette les Raps, pas simple à prédire, même si le pivot réalise un excellent exercice dans le Wisconsin. Autre chose qu’on n’avait pas anticipé, c’est la chiée collective des Canadiens dans le money time. Il faut dire que juste avant de jouer ce Game 1, on venait tout juste d’assister à l’un des buzzer beaters les plus clutchs et couillus de l’histoire. Partant de là, et également en prenant en compte l’expérience de ce roster, on ne se faisait pas trop de souci pour ce qui était de gérer des fins de matchs tendax. Donc quand les Dinos menaient 83-76 à l’entame de la dernière période, en ayant gentiment géré toute la rencontre, sans enterrer les Bucks, on se disait que ça sentait pas trop mauvais pour la troupe de Nick Nurse. Kawhi était dans sa zone habituelle, épaulé par un Kyle Lowry qui a sûrement sorti le meilleur match de sa saison, il était temps. Bref, il n’y avait aucune raison que ça s’écroule et que ça choke.

Encore une fois, mauvais calcul. “Fermez-la et arrêtez de nous sous-estimer”, voilà le message que nous ont fait passer les Cerfs lors du dernier quart-temps. Promis, on a retenu la leçon, pas besoin de nous envoyer Giannis. Le tout fut quand même bien aidé par des Dinos à côté de leurs pompes, en atteste la stat’ suivante : en excluant Lowry, le reste de l’équipe des Raptors a claqué un horrible 0/15 dans le quatrième… Ce soir, c’est en conquérant que Milwaukee se présentera sur son parquet, conscient que l’adversaire a déjà sans doute pris un joli coup derrière la tête. Ce genre de défaite laisse toujours des séquelles, et surtout, ce n’est pas tous les jours que Toronto aura les Bucks à portée de fusil comme ça. Grosse réaction attendue dès cette nuit donc, histoire d’atténuer les regrets et de ne pas déjà laisser la série filer. En prendre un en terres ennemies, ce serait perfect, revenir au Canada à 2-0 par contre, ça compliquerait sérieusement la tâche, surtout quand on sait à quel point la bande du Freak est difficile à aller chercher à domicile. Plus facile à dire qu’à faire donc, et derrière les mixtapes de Giannis, on a bien vu qu’on pouvait compter sur toute une ribambelle de soldats prêts à aller au charbon. On commence à connaitre la fine équipe maintenant, que ce soit Khris Middleton, une nouvelle fois extrêmement précieux il y a deux nuits, Eric Bledsoe, puis même ce grand dadet de Brook qui se met à lâcher des cartons maintenant. A ce petit jeu des individualités, Toronto est paré, le gros problème c’est que pour le moment, dans ces Playoffs, on a beaucoup de mal à sortir de vraies performances collectives complètes de A à Z. Si The Klaw n’a pas grand chose à se reprocher, derrière, les autres n’arrivent pas vraiment à s’accorder et élever le niveau de façon durable, si ce n’est Pascal Siakam, qui cependant y est lui aussi allé de sa petite boucherie mercredi (6/20 au shoot, oupsi). Sur le papier, ils sont armés pour aller au bout, pas de problème, mais face à une machine aussi bien huilée, il faudra répondre au feu par le feu, et sûrement se détourner un peu des récitals de leur superstar. Serge Ibaka, Marc Gasol, Danny Green, on vous regarde…

Sans doute un peu groggy, les joueurs de Toronto savent bien qu’ils ont bouffé la feuille. Mais, ils ont aussi conscience que tout reste à faire, et que le rachat passe par une grosse prestation dès cette nuit. Une nouvelle fois en milieu hostile, il va falloir refaire la même qu’au Game 1, mais sans le gros pétage de câble à la fin. Mais, au fait, est-ce que c’était réellement un pétage de câble, ou simplement les Bucks ayant resserré la vis au meilleur moment ? La réponse à tout ça, et bien plus, c’est à partir de 2h30.