Preview Nuggets – Spurs, Game 7 : on l’attendait, on le voulait, ça y est, il est enfin là

Le 27 avr. 2019 à 21:51 par Gianni Mancini

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Game 7. Les deux mots à la fois les plus redoutés mais aussi les plus attendus par les fans de NBA. Avant que cette série ne commence, on imaginait des débats acharnés et indécis. Bingo, direction le premier match vraiment couperet de ces Playoffs à partir de 4 heures du matin. C’est samedi alors absolument aucune excuse ne sera tolérée ce soir.

Il serait injuste de faire de cette septième manche une match-up d’individualités tant les deux équipes ont de la ressource et prônent un effort collectif complet, que ce soit lors de la régulière ou depuis le début de ces Playoffs. Si on se rend coup pour coup tels deux gladiateurs, c’est surtout parce qu’on a sur le parquet un nombre impressionnant de gus capables de prendre feu à tout moment et de se relayer dans la répartition des tâches offensives. Pour les Spurs, Gregg Popovich a sous sa coupe peut-être le roster le moins étoffé depuis un petit paquet de temps. Enfin ça, c’était sur le papier, en début de saison. Oui, parce que, dans la réalité, Pop a comme d’habitude réussi à maximiser cet effectif à fond, et ça se ressent sur cette série. Trois joueurs qui tournent à plus de quinze points par match, c’est plutôt pas mal. Surtout quand parmi les trois on compte Derrick White, le gros invité surprise que le coach texan nous a sorti de son chapeau cette année. 17 points, à plus de 60% au tir (!) et 38,5% à trois points, allez hop c’est validé. Le feu follet inattendu de San Antonio pourrait bien reprendre sa combustion cette nuit, à l’image de son gros coup de speed lors du Game 3. Il pourra compter sur l’appui de l’inévitable duo LaMarcus Aldridge/DeMar DeRozan, le monstre à deux têtes qui est en train de faire sa petite mixtape habituelle, mais aussi les précieux Rudy Gay, Bryn Forbes, Jakob Poetl… Bref, on est armé chez les Spurs, et c’est comme ça qu’on compense l’absence d’un Tim Duncan ou d’un Kawhi Leonard cette saison.

Du côté de Denver, c’est la même chose. Enfin, à peu près. Oui, on vous a dit qu’on ne voulait pas isoler une individualité en particulier dans ce Game 7, mais il faut avouer que, des dix guerriers présents sur les planches lors du tip-off ce soir, on aura malgré tout un regard particulier sur l’un d’entre eux. Bon, inutile de faire durer le suspense, on est tricard : il s’agit bien sûr de Nikola Jokic. Le bibendum Serbe touche le ciel en ce début de campagne, qui, de façon assez effrayante, constitue sa première en postseason. Ah, donc pour poser les bases, on part sur du 23,5 points, 11,7 rebonds et 9 caviars, très bien. Plutôt précoce le gaillard, qui reste sur un Game 6 stratosphérique (un joli carton à 43 points, 12 rebonds et 9 passes…) mais qui ne fut du coup pas suffisant pour éviter une septième bataille décisive. Ce soir, Niko aura besoin d’un Jamal Murray des grands soirs, de Gary Harris et Torrey Craig en mode snipers, bref, la totale quoi. Vous avez compris, on en revient toujours à la notion de basket collectif, et la troupe de Mike Malone devra s’en tenir aux bases qui ont charmé les amoureux de la balle orange tout au long de la régulière, avec une deuxième place à l’Ouest validée et un exercice 2018-19 qui fait office de référence pour cette horde de jeunes pépites. Maintenant, il va falloir concrétiser en finissant le travail au Pepsi Center, et intrinsèquement on sait que cette équipe des Nuggets est, sur le papier, plus talentueuse que l’adversaire. Certes, le talent c’est bien, mais ça ne gagne pas tout le temps des matchs, et encore moins des titres, demandez à Pop. Reste à savoir si ce groupe a le petit quelque chose en plus nécessaire pour arriver à passer le cap dès cette année, face à une équipe historiquement disciplinée et pragmatique. Tant d’interrogations auxquelles on ne peut juste plus attendre d’avoir les réponses. On vous prévient, ça va littéralement être suffocant, et, pour une fois, ce ne sera pas à cause de l’altitude dans le Colorado.

Allez, installez-vous, sortez-le pop-corn, la dose de Red Bull et levez les panards. Un Game 7 ce n’est pas tous les jours, donc ça se savoure. Nous, on ne va pas se faire prier, et on fait confiance à la magie made in NBA pour s’occuper du reste. 


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