Soirée étrange pour Nikola Jokic : performance all-time pour le pivot serbe, ça méritait une statue en cas de victoire

Le 26 avr. 2019 à 06:45 par Giovanni Marriette

Nikola Jokic
Source image : NBA League Pass

Monstrueux. Monstrueux Nikola Jokic cette nuit lors du Game 6 à San Antonio. Que pouvait-il faire de plus pour que les Nuggets l’emportent ? Probablement pas grand chose, à part peut-être exhorter ses collègues à prendre son aspiration, ce que finalement personne à Denver n’aura réussi à faire plus de deux possessions de suite. Le Joker lui s’en sort avec l’un des plus gros matchs de se carrière, mais de ceux dont une défaite faitt vite tomber dans l’oubliette. Pour cela il fallait quand même rendre hommage au monstre, parce qu’il a peut-être perdu, mais nous on a vu, et ce qu’on a vu… ça nous a plu.

Solide sans être exceptionnel depuis le début de la série, Nikola Jokic avait sans doute compris qu’il faudrait mettre la main à la pâte plus que de raison pour terminer les Spurs sans avoir besoin de passer par un terrifiant Game 7. Le moins que l’on puisse dire ? C’est que le Joker a tenu son rang. Tout en maîtrise en première mi-temps (16 points), le pivot de Denver contribuait dans un premier temps à rendre le match plaisant en répondant quasi-automatiquement à toutes les tentatives de run des Spurs. De très près ou dans le périmètre, du périmètre ou même du parking, Niko montrait que pour vaincre son équipe cette nuit il faudrait faire encore mieux que lui. Bon courage les cocos, d’autant plus qu’après la mi-temps… Jokic va rentrer dans une espèce de transe faisant montre à la fois de son immense talent mais également des limites de son équipe. Personne ne trouve le feu sacré pour réveiller les Nuggets ? Bougez pas je m’en charge, et le troisième quart sera une immense mixtape du magicien des Balkans. Absolument rien ne résiste à Jokic et il faudra en fait que les Spurs s’y mettent à plusieurs afin de répondre aux assauts de l’ogre. C’est le basket me direz-vous, et en toute logique les Spurs s’échapperont grâce à une attaque reposant non pas sur un seul homme mais bien sur trois ou quatre, notamment dès la sortie du franchise player des Nuggets.

Les chiffres de l’incroyable match de Niko ? 43 points à 19/30 au tir, 12 rebonds, 9 passes, 2 interceptions et 1 contre. Record en carrière pour le Joker, plus grand nombre de tirs rentrés en carrière sur un match, record de franchise en Playoffs et on ne parle quand même pas de n’importe quelle franchise ayant vu passer n’importe quel joueur. Niko qui devient également le quatrième joueur de toute l’histoire à lâcher au minimum un 43/12/9 en Playoffs, rejoignant les illustres inconnus Charles Barkley, Magic Johnson et Oscar Robertson. Un monstre, un monstre gentil qui réussit absolument tout ce qu’il entreprend et qui transforme chaque ballon en pépite, pratique lorsque l’on joue pour les Nuggets, mais un monstre esseulé ce soir et même abandonné par quelques uns de ses habituels lieutenants (poke Will Barton).

Nikola Jokic aurait pu rentrer dans la légende cette nuit et la statue devant le Pepsi Center n’était pas loin en cas de victoire des Nuggets et donc de qualification. Mais pour cela il faudra donc attendre la nuit de samedi à dimanche et plus qu’une nouvelle énorme perf de son pivot, c’est un match réussi dans son ensemble qu’il faudra à Denver pour passer ce premier tour et s’en aller défier les Blazers en demi-finales de Conférence. Allez Niko, rameute tes troupes, va falloir charbonner là.