Trade deadline : le Top 5 des ailiers-forts qui pourraient déménager avant le buzzer du 7 février
Le 21 janv. 2019 à 20:12 par Alexandre Taupin
C’est le 7 février que se tiendra la trade deadline, une date bien ancrée dans l’esprit de tout fan NBA. A quelques semaines de l’événement, on a tenu à faire le point sur les joueurs susceptibles de bouger en réalisant un Top 5 par poste. Après les meneurs, les arrières et les ailiers, c’est désormais au tour des ailiers-forts. Vous êtes chauds ? C’est parti !
Le poste d’ailier-fort a connu une grande évolution ces dernières années avec l’avènement du small ball. S’il reste quelques poste 4 classiques qui bossent près du cercle, le profil attendu dans la NBA actuelle a complètement changé. Plus petit mais plus mobile, avec moins de jeu dos au panier mais plus de shooting. Si on a retenu ces cinq power forwards, c’est qu’ils sont dans une situation propice à un départ : fin de contrat, instance de divorce avec la franchise, ou valeur intéressante pour permettre à cette dernière de récupérer de belles contreparties. Quel que soit le motif, ils sont plusieurs à avoir préparé les valises “au cas où” et on va traiter chacun de ces dossiers ci-dessous. Seront-ils transférés avant la trade deadline ? Impossible de l’affirmer mais au vu des rumeurs, il y a moyen de mettre un billet dessus.
# Kevin Love (Cavaliers)
Situation contractuelle : dans la première année d’un contrat de cinq ans, avec un salaire de 24,1 millions de dollars.
Au moment de prolonger son contrat avec les Cavs, Kevin Love avait l’espoir de jouer encore les Playoffs quelques années avant de ranger les sneakers. C’était mal connaître le board de Cleveland qui a décidé de raser jusqu’aux fondations, histoire de repartir de plus belle. Résultat, K-Love ne sait pas trop de quoi son avenir est fait, lui qui est d’ailleurs blessé jusqu’au All-Star Break. Marc Stein annonçait au début du mois que des GM viendraient prendre le pouls auprès des Cavs avant la trade deadline et le nom de Denver est revenu à plusieurs reprises dans les médias. Partis sur une large reconstruction, les dirigeants de Cleveland viseront surtout du tour de draft pour un joueur qui a encore une belle valeur marchande. Son contrat est long mais en-dessous des prix du marché et on parle tout de même d’un intérieur calibre All-Star qui tourne à 18 points, 11 rebonds et 37% de loin en carrière, sans compter une sacrée expérience des Playoffs.
# Derrick Favors (Jazz)
Situation contractuelle : dans la première année d’un contrat de deux ans, avec un salaire de 16 millions de dollars, la dernière année n’étant pas garantie.
Plus les années passent et plus le rôle de Derrick Favors diminue au Jazz, au point qu’on a du mal à l’imaginer prolonger l’aventure l’été prochain. Titulaire au poste 4 aux côtés de notre Gobzilla national, le joueur ne colle pas vraiment avec le jeu d’un ailier-fort moderne. Défenseur moyen, pas très mobile et incapable de tirer à longue distance, le joueur bouche un peu les trous du côté de Salt Lake City et sa vraie place serait désormais au poste cinq, de préférence en back-up. Doté de bonnes mains, il peut contribuer offensivement, même en sortie de banc, et son contrat, non garanti à l’issue de cette saison, est assez tentant pour quiconque viserait la free agency 2019. En décembre, on avait parlé d’un intérêt des Bulls et d’un échange avec Jabari Parker mais depuis, plus rien. Pour le remplacer, le profil de Kevin Love, cité juste au-dessus, serait sans doute très intéressant.
# Frank Kaminsky (Hornets)
Situation contractuelle : dans la quatrième année de son contrat rookie, avec un salaire de 3,6 millions de dollars, agent libre restrictif en 2019.
Un dossier qui pourrait être lié à celui d’un autre Hornet en la personne de Nicolas Batum puisque la franchise réfléchirait à un deal qui emmènerait les deux joueurs loin de la Caroline du Nord. Gros scoreur du temps où il évoluait en NCAA, Kaminsky tarde à confirmer tout le bien qu’on pensait de lui au moment de sa draft en 2015. Après trois saisons correctes, il a plongé cette année avec seulement vingt-trois matchs disputés et des “DNP” qui s’accumulent, preuve que James Borrego ne compte plus du tout sur l’ancien de l’Université du Wisconsin. Philadelphie, qui n’a pas remplacé Dario Saric, chercherait un profil de stretch four et pourrait s’intéresser à Kaminsky. A voir désormais quelle contrepartie obtenir pour un joueur qui affiche ses pires stats en carrière. On ne devrait pas dépasser le second tour de draft.
# Taj Gibson (Wolves)
Situation contractuelle : dans la dernière année d’un contrat de deux ans, avec un salaire de 14 millions de dollars, agent libre non restrictif en 2019.
Soldat de Tom Thibodeau pendant de nombreuses années entre ses années Bulls et Wolves, l’avenir du Taj s’annonce incertain, notamment avec le départ de l’ancien coach de Chicago. Libre en fin de saison, le joueur ne dirait sans doute pas non à un dernier contrat juteux avant de raccrocher, lui qui apporte encore 10,7 points et 6,9 rebonds en 25 minutes. Bon défenseur et dur sur l’homme, Gibson reste un joueur très précieux pour n’importe quel groupe et il pourrait venir renforcer un contender en manque de muscle dans la raquette. Et pourquoi pas au Thunder, qui se chercherait un intérieur dans l’optique des Playoffs selon Yahoo! Sports. Gibson connaît déjà la maison pour y avoir joué quelques semaines avant de débarquer dans le Minnesota.
# Zach Randolph (Kings)
Situation contractuelle : dans la dernière année d’un contrat de deux ans, avec un salaire de 11,7 millions, agent libre non restrictif en 2019.
On l’oublierait presque mais Zach Randolph est encore un joueur NBA, enfin, sur le papier du moins. Encore très propre la saison dernière (14,5 points, 6,7 rebonds en 25 minutes) pour guider de jeunes Kings malgré 36 printemps passés, Z-Bo veut prouver qu’il a encore de l’essence dans le moteur pour une dernière aventure en NBA. Non utilisé cette année à Sacramento et en fin de contrat au terme de la saison, il reste un vétéran apprécié dans la ligue et un sacré morceau à se coltiner à l’intérieur. Les Knicks auraient discuté d’un trade avec Enes Kanter mais d’autres franchises pourraient essayer de négocier son arrivée pour libérer du cap cet été avant la free agency 2019. Il pourrait aussi négocier un buyout pour rejoindre un prétendant au titre, probablement dans un rôle de troisième intérieur. Sinon, on signerait tout de suite pour un dernier bail du côté du Tennessee où il a laissé une empreinte indélébile.
Voilà pour notre Top 5 des ailiers-forts en instance de départ. Aaron Gordon aurait également pu faire partie de ce classement mais le run du Magic pour essayer d’accrocher les Playoffs bloque tout trade potentiel.