MLK Day 2009 : quand Chris Paul terrassait les Pacers au buzzer

Le 21 janv. 2019 à 21:24 par Florian Benfaid

Chris Paul
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Le Martin Luther King Day est un événement à part dans une saison NBA. Au cours de cette journée de recueillement, les matchs sont nombreux et plusieurs performances ont marqué les esprits au fil des années. L’occasion de revenir sur l’une d’entre elles quand, en 2009, Chris Paul assassinait les Pacers d’un trois-points au buzzer.

Il y a dix ans, la NBA possédait un tout autre visage. En effet, les Warriors ne faisaient pas les Playoffs, Vince Carter avait à peine 49 ans, les Bobcats désignaient la ville de Charlotte, Danny Granger était le franchise player des Pacers et Sean Marks n’était pas le GM des Nets puisqu’il jouait encore. Les Lakers et les Cavaliers dominaient leurs Conférences respectives tandis que Stephen Curry et James Harden n’étaient toujours pas draftés. Une autre époque, donc. Mais la saison 2008-09, c’est aussi celle au cours de laquelle Chris Paul réalisait les meilleurs chiffres de sa carrière, compilant 22,8 points, 5,5 rebonds, 11 passes et 2,8 interceptions de moyenne. Des statistiques qui lui permettaient de porter ses Hornets (49-33) à la septième place de la Conférence Ouest et de se classer cinquième des votes pour le titre de MVP. Un trophée qu’il aurait pu légitimement décrocher sur la fin des années 2000, tant il était au sommet de son art. Malheureusement, CiPiFruit était systématiquement devancé par Kobe Bryant ou LeBron James. Et en Playoffs, il n’arrivait jamais à aller plus loin que les demi-finales de Conférence. Des échecs qui lui ont valu une réputation de chokeur même si, en saison régulière, il n’en était rien. Et ça, Chris Paul n’hésitait pas à le prouver dès qu’il le pouvait.

En ce soir de janvier 2009, Chris Paul va justement en profiter pour nous gratifier de l’un de ses plus beaux game winners en carrière, face à Indianapolis. A l’entame de la rencontre, les Hornets sont quatrièmes de leur Conférence et leurs résultats sont globalement satisfaisants à mi-saison (24 victoires et 13 défaites). Quant aux Pacers, ils sont avant-derniers de la Conférence Est avec un bilan de 15-25. Un match a priori déséquilibré, sauf qu’en NBA, rien n’est joué d’avance. Surtout quand la Nouvelle-Orléans ne peut pas s’appuyer sur son ailier-fort titulaire David West, blessé, également deuxième meilleur marqueur et rebondeur de l’équipe. En revanche, tout au long de la partie, Chris Paul pourra compter sur l’apport de Peja Stojakovic. L’ailier croate plantera ainsi 26 points à 5 sur 9 longue distance pour répondre aux 30 points de Danny Granger, le meilleur joueur des Pacers. Et en fin de rencontre, alors que le score est de 100 partout et qu’il reste 2,5 secondes à jouer, Chris Paul va prendre ses responsabilités. Il réclame la gonfle, prend l’écran que lui propose son coéquipier pour ensuite provoquer le switch et se retrouver face à Troy Murphy. Avantage de rapidité pour le meneur alors âgé de 23 ans, qui en profite pour lancer son stepback et s’élever à trois-points… Ficelle, le buzzer retentit et victoire des Hornets, vous pouvez remballer. CP3 finira la rencontre avec 27 points, 5 rebonds et 9 passes. Sur ses 39 minutes de temps de jeu, le rookie de l’année 2006 aura été quelque peu dispendieux, perdant 5 ballons, mais juste dans sa sélection de tirs, en convertissant 8 de ses 15 tentatives. L’essentiel résidant principalement dans la victoire acquise, dans la douleur, face à ces Pacers accrocheurs (pléonasme).

Le niveau de jeu atteint par Chris Paul au cours de cette campagne 2008-09 était tout bonnement fabuleux. Nous vous conseillons de jeter un œil à ses highlights de la saison en question pour que vous puissiez vous rappeler ou vous rendre compte du joueur qu’il était à ses débuts en NBA. Que l’on aime ou non l’homme, il faut toutefois savoir reconnaître que CP3 restera dans l’histoire comme l’un des tous meilleurs meneurs à avoir évolué dans cette Ligue. En attendant que sa carrière touche à sa fin, profitons de ses dernières années (grassement payées) au sein de l’effectif des Rockets.

Source texte : Basketball-Reference