Bilan de l’été des Houston Rockets : Daryl Morey s’amuse à faire les montagnes russes pendant l’été

Le 04 sept. 2018 à 17:44 par Theo Faria

chris paul, clint capela
Source image : youtube

Une saison historique pour Houston, qui nous offre un what if qui sera sûrement très populaire dans quelques années : les Rockets auraient-ils éliminé les Warriors si Chris Paul ne s’était pas blessé ? On n’aura jamais la réponse, et il est temps de tourner la page pour revenir plus fort la saison prochaine, et ça passe par une bonne intersaison. Zoom sur les emplettes à Houston sur le Summer 2018. 

Cette élimination en Finale de Conférence restera dans les annales très longtemps. La dynastie des Warriors était sur le point de s’effondrer face à une équipe des Rockets historique. Si certaines franchises peuvent s’écrouler après un tel échec, on a du mal à voir James Harden et sa clique décevoir la saison prochaine. Mais avec le nouveau petit renfort de Golden State au poste 5 et le niveau de l’Ouest qui a sensiblement augmenté, la route sera encore plus compliquée la saison prochaine. Daryl Morey a-t-il fait le taff nécessaire pour faire des Rockets la deuxième puissance de la Conférence encore cette saison ? Hum, hum. On regarde tout ça. 

ILS ONT BOUGE

Trevor Ariza, Luc Mbah A Moute, Ryan Anderson, De’Anthony Melton, Joe Johnson, Tarik Black, Chinanu Onuaku, Markel Brown, R.J Hunter

Houston a très bien défendu cette saison, ce qui est a souligné tellement c’est surprenant. Mais en regardant bien l’effectif, il avait tout pour dominer en défense, avec les arrivées de Chris Paul, P.J. Tucker, et Luc MBah A Moute. Pas de bol, ça ne va pas être aussi fort la saison prochaine, avec les départs de Trevor Ariza et du prince camerounais. Daryl Morey n’a clairement pas assuré sur ce coup (sans oublier Chris Paul, on reviendra sur son cas). Les 15 millions offerts par Phoenix pour Ariza étaient peut-être bien supérieurs à ceux proposés par Houston, mais son départ fait beaucoup de mal au poste 3. Très bon 3&D, il s’inscrivait parfaitement dans le système de Mike D’Antoni, et on peut dire la même chose de Mbah A Moute (à un niveau inférieur tout de même), qui avait le profil parfait en rotation. On continue avec cette fois avec une bonne nouvelle (si si, il y en a) : Ryan Anderson s’en va à Phoenix avec son gros contrat, un des moves les plus attendus de l’été. Dans le package, De’Anthony Melton fait également ses valises, rookie sélectionné au deuxième tour réputé pour sa… défense. Les autres départs sont plus insignifiants, Joe Johnson est arrivé en cours de saison et ne s’est jamais vraiment intégré dans la rotation, encore moins en Playoffs. Tarik Black pend lui la direction d’Israel après 50 matchs cette saison avec le maillot des Rockets. Markel Brown et R.J. Hunter n’ont jamais eu leur place dans l’effectif.

ILS ARRIVENT 

Carmelo Anthony, Brandon Knight, Marqueese Chris, James Ennis, Michael Carter-Williams, Isaiah Hartenstein, Vince Edwards, Rob Gray, Gary Clark

Et on fait tourner les servie… ah non en fait. Si on est peut-être curieux de voir Carmelo avec le maillot des Rockets, on va attendre avant de s’enflammer. Passer de la paire Ariza – Mbah A Moute à Melo sur le poste 3, il y a de quoi être sceptique. Avec les récentes informations qui nous assurent qu’un rôle de remplaçant est possible, on a envie d’y croire, mais ce n’est pas la saison dernière avec le Thunder qui va nous rassurer. Et si Melo va vraiment sur le banc, on se demande encore qui sera titulaire : James Ennis ? Come on… L’autre grosse arrivée est celle de Brandon Knight dans le trade de Ryan Anderson. Back-up de Chris Paul, ça a quand même plus de gueule que Michael Carter-Williams, mais reste à savoir son état de santé : si le contrat de Ryan Anderson était un gros boulet, celui de Knight peut rapidement le devenir s’il continue à plus fréquenter l’infirmerie que les parquets NBA. Marqueese Chris se fera une joie de finir les alley-oops envoyés par Harden & CP3. Isaiah Hartenstein et Vince Edwards ont tout les deux été sectionnés au deuxième tour de la Draft 2018 (43ème et 52ème choix). Rob Gray a été signé pour le training camp, alors que Gary Clark a signé un two-way contract.

L’AVIS DU BANQUIER

C’est bon, on peut pousser le coup de gueule : 160 fu***** millions de dollars sur 4 ans pour Chris Paul. Quand Ariza ou Capela sont à resigner, donner le supermax pour un meneur de 33 ans, désolé Morey, mais on a du mal à comprendre. Résultat, Ariza quitte Houston : on ne saura pas si l’argent était le principal problème, mais on met qu’en même une pièce dessus. Derrière, heureusement que Capela est prolongé à un bon prix, soit 90 millions sur 5 ans, ce qui est un très bon move de la part la direction. Même chose pour le trade de Ryan Anderson, qui libère quelques millions dans les caisses texanes. On se retrouve donc avec 131 millions de dollars de masse salariale, ce qui signifie qu’il va falloir faire un petit chèque à la NBA pour payer la taxe de luxe. Et mercé Chris Paul !

LA NOTE : 5,5/10

Ça fait du bien de se lâcher, maintenant soyons sérieux sur le bilan de cette intersaison. Clairement pas celle qu’on espérait, le poste 3 et la défense se retrouvent affaiblis avec les départs, et on reste dans l’attente concernant Melo pour pouvoir juger le move de Daryl Morey. Le contrat de Chris Paul  est beaucoup trop important, on espère pour Houston que le meneur ne sera pas trop cramé à 36-37 ans… quand il gagnera 44 millions la saison. CP3 aura toujours un impact positif, par son QI basket bien au-dessus de la moyenne, ainsi qu’une adresse extérieure et une qualité de passe qui le rendra toujours aussi dangereux. Mais avec un trio CP3-Harden-Capela à 100 millions de dollars en 2020-21, on espère que le proprio sera d’accord pour sortir faire pleuvoir les billets verts. Voilà les points qui font de l’intersaison des Rockets un échec, mais on met tout de même plus que la moyenne, avec la prolongation de Capela, et surtout le trade de Ryan Anderson, le meilleur move de l’été à Houston. Un été qui pourrait être illustré par des montagnes russes : du pas bon et du très bon.