L’Avis du Psy – S02 Épisode 14 : Derrick (mo)Rose fait pleurer le cabinet

Le 27 févr. 2015 à 19:19 par Giovanni Marriette

l'avis du psy

La deadline est désormais passée et l’on découvre peu à peu les gagnants et les perdants de cette grande loterie de février. Et lorsque l’on rajoute à cela une collection de malchanceux à qui la santé joue des mauvais tours, toute cette mixture nous donne un résultat explosif. Parfait pour faire tourner la boutique du Psy TrashTalk, plus occupé que jamais malgré une période habituellement creuse en NBA.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Thomas RobinsonThomas RobinsonA l’approche de la deadline, l’intérieur monté sur ressorts et complété à la Red Bull était pressenti du côté de Denver, ce qui soit dit en passant aurait été un sacré guet-apens pour lui. Une fois la rumeur passée, c’est à Brooklyn qu’on a bien cru voir atterrir T-Rob. Non plus. Et c’est donc finalement pour les Sixers que le désormais ex-Blazer tentera de gagner quelques matches, si bien sûr ses dirigeants le lui autorisent… Difficile du coup de voir une quelconque incongruité à voir débarquer Thomas au cabinet cette semaine, lui qui aura été trimballé depuis quelques semaines de rumeur en rumeur, croyant tout d’abord débarquer dans un des bordels les plus fous de la Ligue dirigé par un Brian Shaw en mode Mr Loyal, avant de finalement arriver probablement dans la seule équipe jouant moins bien que les Nuggets cette saison en NBA, en prenant en compte le fait que Knicks et Lakers sont des équipes de D-League. De plus, le tatoué a longuement confié son mal-être au Psy car il a avoué ne connaître aucun de ses nouveaux partenaires. Arrivé à la salle pour la première fois avant-hier, il aurait même fait demi-tour croyant être tombé sur le practice d’une équipe de loisir… Ne cherchez plus, on a trouvé le loser du mois de février.

Kyle Korver  Kyle KorverCal Corveur est au plus mal car tel un Guillaume Tell ratant la pomme et crevant l’œil de sa belle, le pauvre est en nette régression au niveau de l’adresse ces derniers temps (ce qui finalement est plutôt logique étant donné que seul Matt Bonner est capable de rester excellent tout au long d’une saison). Le gosse-beau des Hawks se pose actuellement des questions sur sa place dans la ligue et avait besoin d’un sérieux coup de fouet de la part d’un Psy lui aussi plus heureux lorsque les tirs du parking font mouche. Après s’être vu expliqué la méthode Popovich par le Psy, Korver a donc quitté le cabinet serein, conscient qu’il vaut mieux rentrer des tirs en mai et en juin qu’entre la Chandeleur et Pâques. Le malaise post-All Star Game est apparemment passé et le sniper devrait se remettre rapidement en route. Bonne nouvelle pour les 17 abonnés de la Philips Arena.

Kendrick PerkinsKendrick PerkinsConsultation d’urgence pour le gros Perk ! Alerté par certains bandwagonners fans des Cavs trouvant le comportement de Kendrick étrange, le Psy a donc tenu à rencontrer le nouvel arrivant dans l’Ohio. Après avoir rapidement visionné les premières images du nouveau coéquipier de LeBron et écouté quelques minutes ce patient aux allures de carlin malheureux, le Psy a vite compris le fond du problème : Perk a mal lu son contrat et croyait débarquer chez les Cavs en tant que bodyguard de LeBron James et non comme joueur. Les écrans mobiles et autres fautes offensives rapides s’expliquent donc et il a rapidement fallu expliquer son rôle à l’ancien d’OKC, histoire de ne pas le voir dégoupiller trop vite à la prochaine pichenette faîte à son pote. Car même s’il est vrai que le gars a peut-être plus de qualités pour “vider” à la porte d’une boîte de nuit que pour terminer un alley-oop, il n’empêche qu’il est capable de rendre de sacrés services. En tout cas, sa reconversion est toute trouvée.

Kevin GarnettKevin GarnettConsultation obligatoire pour le Big Ticket après une semaine émotionnellement chargée pour lui. Besoin de faire le point donc, de voir s’il est capable de passer outre les souvenirs et le bonheur d’enfin revenir “chez lui” pour pourquoi pas sortir de belles performances, boosté par la liesse locale. Imaginez un instant Javaris Crittenton revenir à Washington ou encore Greg Oden refouler le parquet de l’American Airlines Arena et vous comprendrez qu’il est compliqué de renfiler le short sur la terre de vos exploits. C’est pour cela que le Psy a tenu à prendre un peu la température  de Kevin (sur le front hein), histoire de voir s’il était prêt à terminer cette saison en pleine possession de ses moyens. Pas de soucis apparemment pour lui, à part une aversion immédiate pour le shoot de Ricky Rubio mais pour ça, l’Espagnol ne l’a pas attendu.

Kobe Bryant  Kobe Bryant On en parlait hier, Jordan Clarkson est en train de s’approprier le leadership des Lakers. Sauf que Kobe ne voit évidemment pas ça d’un œil serein et il a, grande nouveauté, tenu lui-même à venir en parler avec le Psy. Déjà pour lui avouer que pour contrer la progression du rookie, il préparait secrètement un retour pour les Playoffs (on préfère ne pas lui dire…) puis, beaucoup plus grave, pour confesser qu’il avait dissimulé des pièges un peu partout chez son jeune teammate pour le freiner dans son élan. Des pièges à souris, des pièges à taupes, des pièges à loups et même des Jean-François Piège, histoire quand même de ne pas mourir de faim. Jamais à court d’idée pour le patient le plus assidu de la clinique cette année, le Psy a conseillé à Kobe de garder la même stratégie, mais en détournant plutôt sa haine sur Carlos Boozer ou Jeremy Lin, beaucoup moins importants sur le terrain que Jordan le bien-nommé. En espérant qu’il soit entendu car il serait dommage de voir la seule satisfaction de la saison des Lakers stoppée en plein envol par le désir de toute puissance de son illustre partenaire.

Rajon Rondo Rajon Rondo On avait pointé la dernière fois et ici-même que Rajon Rondo ne représentait pas pour l’instant une grosse plus-value en terme de victoires pour les Mavs. On est depuis passé à la vitesse supérieure car on a appris ces derniers jours que les rapports entre le champion NBA avec Boston et son coach Rick Carlisle étaient loin d’être idylliques et c’est le moins que l’on puisse dire. On ne sait pas si Rajon voudrait plus de tickets shoots pour nous faire admirer plus souvent sa gestuelle parfaite, on ne sait pas non plus si c’est la perspective de se faire manger (dans la rotation) par Raymond Felton qui l’inquiète, mais en tout cas le Psy a voulu remettre les idées en place à cette jeune caille-ra en lui rappelant qu’au basket comme dans tout autre sport, un coach devait être respecté. L’adaptation au Texas est donc bien compliquée pour le meneur, ce dernier ayant même avoué au Psy, entre deux sanglots, qu’il regrettait Kelly Olynik et Evan Turner. La preuve qu’on est quand même bien bas dans la dépression là…

Tim Duncan  Tim Duncan    On reprend ici cet adage à la mode chez les djeun’s d’aujourd’hui : mais où est le respect non de z’ou ? Comment est-il possible qu’un mec comme Tim Duncan soit aujourd’hui obligé de se démultiplier, à 68 ans, pour tenter tant bien que mal de garder ses Spurs à flots ? Le géant des Îles Vierges est venu s’en plaindre au cabinet et il semblerait que le niveau de jeu et la motivation affichés actuellement par ses partenaires l’irritent au plus haut point. Timmy a bien compris quà ce train-là, ce sont les Warriors qui se profilent au premier tour des Playoffs et s’il pouvait éviter d’aller s’embourber si tôt à l’Oracle ce serait plutôt pas mal pour ses vieilles cannes. Gros coup de gueule donc pour le Big Fundamental, qui n’a pas taffé si dur pour partir à la retraite au soir d’une défaite au premier tour. Vu avec lui, si d’aventure ses collègues ne se bougent pas plus, c’est l’équipe toute entière que le Psy recevra. Pour une bonne piqûre de rappel à la sauce TrashTalk.

Chris Bosh    Chris BoshOn arrête de rire deux minutes et on respecte. Le Psy s’est exceptionnellement déplacé pour aller rendre visite cette semaine à Chris Bosh. Victime d’une embolie pulmonaire, l’intérieur du Heat n’aura donc pas le loisir de bénéficier de la vitesse et de la vista de Goran Dragic cette saison et devra se reposer un long moment avant de rechausser les sneakers. Un crève-cœur pour l’ancien Dino devenu Flamme, qui devra du coup regarder ses partenaires se faire rudoyer sans lui en Playoffs. Le Heat n’avait pas besoin de ça, Chris n’avait évidemment pas besoin de ça non-plus… La clinique s’associe bien sûr à la famille Bosh pour lui souhaiter un bon et prompt rétablissement…

DeMarcus CousinsDeMarcus CousinsOn s’approche tout doucement du craquage annoncé depuis longtemps au cabinet. Récemment, c’est ce bon vieux Zach Randolph qui a fait sortir DMC de ses gonds, au point de voir le pivot des Kings déglinguer une chaise en plein match. Par chance, ce n’est pas encore le coach qui était sur la route de la godasse de DeMarcus, mais ce ne devrait maintenant plus tarder. Le bilan des Kings n’a certes rien de catastrophique quand on connaît l’histoire de la franchise mais cette saison la manière laisse à désirer et l’on espère juste que ce gentil George Karl ne récoltera pas toute la haine semée et dispersée les dernières années dans le cerveau malade de son franchise player. Il reste 20 matches pour éviter un drame alors prions tous ensemble.

Derrick RoseDerrick RoseLa catastrophe a de nouveau eu lieu. Cependant loin d’être aussi grave que ses dernières blessures, cette nouvelle absence à venir pose évidemment une fois de plus la question sur la suite de la carrière du MVP 2011 et l’intéressé est logiquement abattu à l’idée de rater une campagne de Playoffs de plus dans sa pourtant si jeune carrière. Reviendra-t-il à temps ? Là n’est peut-être pas la question la plus fondamentale pour lui et c’est l’ensemble de ces pépins physiques qui le font aujourd’hui réfléchir et tourner en rond. Le Psy a tout d’abord tenu à le rassurer en lui rappelant son jeune âge même si lui aussi sent bien que la pilule aura cette fois-ci du mal à passer. Car même si certains semblent en forme pour aider les Bulls à trouver des solutions, c’est bien sur un siège que D-Rose vivra les prochaines semaines, voire les prochains mois. Triste. Très triste…

Un Avis du Psy bien tristounet cette semaine, ce qui malheureusement doit arriver de temps en temps dans ce genre d’établissement. On espère en tout cas le retour rapide de patients un peu plus comiques comme Lance Stephenson, JR Smith ou encore JaVale McGee, histoire de se marrer un peu et d’oublier cette douloureuse fin de mois de février. Rendez-vous vendredi prochain, même endroit même heure, pour voir si les dieux du basket (Ryan Kelly et Robert Sacre) nous ont entendu.

image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk