Ligue NBA en Europe : Paris parmi les 11 villes qui pourraient accueillir une équipe
Le 21 mars 2025 à 16:37 par Nicolas Meichel

Depuis plusieurs mois, le projet d’une ligue européenne permettant à la NBA de s’étendre sur le Vieux Continent semble prendre de plus en plus d’ampleur. Si pour l’instant rien n’a vraiment été établi, une dizaine de villes pourraient accueillir une équipe à l’avenir, dont Paris.
Selon Eurohoops, qui relaye les informations du média serbe Meridian Sports, la NBA penserait à s’implanter dans sept pays d’Europe et onze villes différentes.
Outre la France avec Paris, la Grande Ligue imagine un scénario dans lequel sa NBA Europe se base en Espagne (Madrid, Barcelone), en Allemagne (Munich, Berlin), en Grande Bretagne (Londres, Manchester), en Italie (Rome, Milan), en Turquie (Istanbul) et en Grèce (Athènes).
La plupart de ces villes possèdent évidemment déjà des grands clubs de basket, certains participant à la plus prestigieuse des compétitions européennes : l’EuroLeague. De quoi se poser plusieurs questions :
- La NBA et l’EuroLeague peuvent-ils faire équipe sur ce projet de NBA Europe ? Ou deviendront-elles concurrentes ?
- La ligue américaine va-t-elle y aller en solo, en s’appuyant par exemple sur des géants du foot européen ?
- Et la FIBA dans tout ça ?
Selon les dernières informations, la NBA et la FIBA devraient prochainement discuter du projet, tandis que la NBA et l’EuroLeague ne fermeraient pas la porte à de futures négociations malgré le passif tendu entre les deux ligues. Pour rappel, la plus haute instance européenne avait mis un stop à la NBA début 2024 quand cette dernière avait proposé l’idée de collaborer sur un projet de ligue en Europe.
Tony Parker dans les discussions
Parmi ceux qui sont bien placés pour connaître l’état des discussions, il y a Tony Parker.
La NBA, il connaît très bien puisqu’il est devenu l’un des meilleurs joueurs européens de l’histoire chez les Spurs. L’EuroLeague, il connaît bien aussi puisqu’il est président de l’ASVEL – club participant – et actionnaire de la plus prestigieuse des compétitions européennes. C’est donc sans grande surprise qu’il a été sollicité pour donner sa vision du projet.
“La NBA m’a contacté, oui, et je participe aux discussions”, a déclaré Parker à Yann Ohnona de L’Équipe. “J’ai eu une réunion avec Adam Silver et Mark Tatum (dirigeant NBA, bras droit de Silver). Il s’agissait de parler basket européen et de ramener tout le monde à la table : NBA, EuroLeague et FIBA (Fédération internationale).”
Pour TP, il n’y a qu’un seul scénario qui tient debout : “une fusion ou un partenariat” entre la NBA et l’EuroLeague.
“Ce serait dommage qu’on se retrouve, comme aux USA à une autre époque, avec la NBA et l’ABA. Car il ne faut pas s’y tromper : soit on trouve un accord, soit la NBA viendra seule. Il faut imaginer une fusion ou un partenariat. On connaît la puissance de la marque, son savoir-faire en marketing, avec son dernier contrat TV. Sans atteindre ces sommes, le basket européen peut changer de dimension.”
Si certains voient l’arrivée potentielle de la NBA en Europe comme une menace directe pour le basket européen, Tony Parker voit plutôt cela comme une opportunité de faire grandir le basket sur le Vieux Continent.
TP connaît très bien la puissance financière de la célèbre ligue US, qui vient de signer un nouveau contrat de droits télévisés de 76 milliards de dollars sur onze ans. Pour l’ancien meneur des Spurs, le basket européen a plus besoin de la NBA que l’inverse dans ce projet, même si les discussions entre la NBA et l’EuroLeague montrent bien que la ligue américaine a besoin d’appuis solides pour monter un projet durable. On est sur une situation différente de la Basketball Africa League, compétition fondée en 2019 à travers une collaboration entre la NBA et la FIBA pour mieux structurer le basket en Afrique, qui en avait bien besoin pour se développer.
Comme indiqué à L’Équipe, l’objectif selon Tony Parker est de trouver un accord à trois entre la NBA, l’EuroLeague et la FIBA, pour maximiser le développement du basket en Europe. Un développement tout particulier sur le plan économique, où les revenus ne sont aujourd’hui pas à la hauteur de la place que possède la balle orange dans le paysage sportif mondial.
“On ne peut pas se passer de la NBA. On aimerait y participer, mais le but est qu’on allie nos forces, pour faire un truc jamais vu auparavant, tout en s’assurant qu’aucun club historique européen ne soit laissé sur le côté.” – Tony Parker
Sources texte : Eurohoops, Merdian Sports, L’Équipe
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