Quel nouveau cap va franchir Scottie Barnes cette saison ?

Le 28 sept. 2024 à 14:28 par Clément Hénot

Scottie Barnes
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Depuis son arrivée dans la ligue, Scottie Barnes est du genre à faire pas mal de bruit, plus souvent pour les bonnes raisons que pour les mauvaises. Même dans les moments de creux, il a su réagir positivement. Quelle est la prochaine étape pour celui qui est devenu le patron des Raptors ?

Une fois Pascal Siakam parti à Indiana, c’est Scottie qui est devenu le patron des Dinos, comme sa Draft le laissait déjà présager à l’époque. Les deux profils étant similaires, il fallait faire un choix et à Toronto, on a préféré miser sur la jeunesse et confier les clés de la motoneige au numéro 4. Drafté à la même position en 2021, ce choix sonnait comme une surprise à l’époque, surtout devant Jalen Suggs qui sortait d’une grosse saison en NCAA avec Gonzaga. Mais aujourd’hui, la donne est bien différente et Scottie a plus que fait son trou en NBA.

L’ancien de Florida State a été élu rookie de l’année en 2022. Il a surpris par sa polyvalence et son énergie contagieuse de chaque côté du terrain. Lui qui a un potentiel athlétique, de bonnes mains, un shoot qui se développe et des facultés défensives à tous les niveaux, a très vite été adopté comme le nouveau chouchou de la Scotiabank Arena, et les promesses qu’il a laissé entrevoir dès sa première saison étaient nombreuses. Mais l’ailier-fort va être confronté à ses premiers obstacles dès la saison suivante.

Auteur de 15,3 points à 49,2% au tir dont 30,1% depuis le lac Ontario, 7,5 rebonds et 3,5 passes décisives par match pour sa saison rookie, stats qui lui ont permis de décrocher son premier trophée individuel, il a enchaîné sur une saison à… 15,3 points à 45,2% dont 28,1% de loin, 6,6 rebonds et 4,8 assists. Le crackito n’a pas vraiment progressé et semble avoir même régressé dans certains compartiments du jeu. Mais plus encore que le côté statistique, c’est l’aspect visuel qui a dérangé à Toronto, au point d’envoyer les premières salves de critiques à leur poulain.

Une relative nonchalance sur le parquet, un body language qui peut parfois poser question, un manque de progrès global par rapport à une saison rookie rondement menée, ou encore des blessures qui commencent à être gênantes pour son développement. Il n’en fallait donc pas plus pour que Scottie Barnes essuie ses premières critiques. L’été est tombé à pic pour lui, que l’on ne pensait pas assez bosseur, mais qui prouve également qu’il sait écouter les critiques constructives, et qu’il en profite pour fermer des boîtes à camembert.

Les oreilles de Scottie Barnes ont pas mal sifflé à l’été 2023, mais l’ailier-fort né en Floride a du répondant. Et coup de bol pour les Raptors, il l’a prouvé sur le parquet. Davantage impliqué et plus sérieux, il a arrêté de se reposer sur ses lauriers et a mis les bouchées doubles. Il est ainsi passé à 19,9 points à 47,5% au tir dont 34,1% depuis les Chutes du Niagara, 8,2 rebonds et 6,1 passes décisives par match en 2023-24. Des chiffres qui lui ont permis de devenir officiellement un All-Star, en remplacement de Julius Randle et Joel Embiid. Une vraie récompense pour un joueur qui s’est remis en question, a appris de ses erreurs, et représente l’une des seules raisons de venir à la Scotiabank cette saison-là.

Et pourtant, Scottie n’en est qu’à l’aube de son potentiel, lui qui a encore une grosse marge de progression sur le shoot de loin, qu’il a déjà commencé à combler, et au niveau du leadership, pour permettre aux Raptors de revenir en Playoffs. Le front office a en tout cas bien compris le type de joueur qu’il tient entre ses mains. Très fort en point forward, lui qui jouait arrière au lycée, il fait partie de ces joueurs polyvalents qui sont la pierre angulaire d’un projet au sens propre comme au figuré. En ce sens, c’est une prolongation de 5 ans et 270 millions de dollars que Scottie Barnes a signé cette intersaison. La moula est dans la poche désormais.

Plus le choix pour Scottie Barnes, il va falloir assumer cette paie gargantuesque et prendre encore plus de place qu’il n’en prend déjà au cœur du jeu et du vestiaire des Dinos. Barnes doit devenir leader vocal et par l’exemple de l’équipe Canadienne, et le jeu viendra de lui-même. On voit quel genre de joueur il est lorsqu’il est appliqué, alors qu’il continue et ses progrès ne seront qu’une formalité, et Toronto pourra à nouveau vibrer pour son équipe de basket.


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