Jordi Fernandez, le vrai gros coup des Nets sur cette intersaison ?
Le 26 sept. 2024 à 14:02 par Clément Hénot
Cet été, les Brooklyn Nets ont fracassé le bouton rouge et ont décidé de repartir de zéro. C’est Jordi Fernandez qui a la lourde tâche de reconstruire de l’autre côté de Manhattan, et de rendre cette équipe à nouveau compétitive et si possible assez rapidement.
Un entraîneur aux multiples facettes
Celui qui était aussi l’entraîneur du Canada lors des derniers Jeux Olympiques et à la Coupe du Monde 2023 (où il obtient la première médaille de l’histoire du pays, en bronze), devient le premier head coach espagnol de l’histoire de la NBA. Les Nets n’ont pas tardé à le faire venir puisque dès la fin de saison (et l’élimination des Kings – où évoluait Fernandez – au Play-in tournament), le natif de Badalone a signé son contrat pour succéder à Kevin Ollie, qui était lui-même l’intérimaire de Jacque Vaughn, remercié en février. L’ancien assistant de Mike Brown aux Kings (mais aussi de Mike Malone à Denver) débarque à Brooklyn avec une mission : celle de former la jeunesse qui pointe le bout de son nez et de faire progresser ce noyau ensemble, tout en prenant les bonnes décisions à la Draft avec les futurs choix de premier tour récupérés.
Âgé de 41 ans, Jordi Fernandez représente un vent de fraîcheur à Bed-Stuy, et va pouvoir mettre en place ses idées. Il a déjà composé tout son staff au moment où certaines équipes cherchaient encore leur coach. De quoi poser très tôt les bases pour la saison à venir. Pour ce faire, il pourra s’appuyer sur ses différentes expériences en FIBA en plus de ses expériences NBA, lui qui a été adjoint pour la Roja mais aussi au Nigeria pour les JO de 2021 avant de devenir sélectionneur du Canada, pour ce qui est sa première expérience en tant que tête principale d’un banc.
Il aura la lourde tâche d’assurer l’après James Harden, Kevin Durant et Kyrie Irving à Brooklyn, qui est un peu (beaucoup) en chantier depuis. La franchise n’a jamais trouvé de véritable franchise player depuis, malgré l’arrivée de Mikal Bridges en provenance de Phoenix en février 2023. L’ailier n’a pas suffisamment fait l’affaire et il a finalement été transféré chez les voisins des Knicks cet été, pour officialiser cette reconstruction à venir.
Jordi Fernandez, le nouveau chef de chantier des Nets
Maintenant que Mikal Bridges est parti, il y a un nouveau shérif en ville, et c’est Cam Thomas, qui devrait avoir le loisir de prendre environ 45 shoots par match en 2024-25. L’arrière tournait à 22,5 points à 44,2% aux tirs dont 36,5% depuis Coney Island, 3,2 rebonds et 2,9 passes de moyenne par match, et va encore voir ses responsabilités augmenter cette saison. Jordi Fernandez va devoir canaliser son nouveau joujou qui n’aura pas autant carte blanche que ça et devra aussi faire jouer les autres. Si on y ajoute Nic Claxton, récemment prolongé à très bon prix, au poste de pivot, ou encore Cam Johnson, qui fait figure de vétéran dans cette équipe mais qui pourrait bien être invité à plier bagage (tout comme Dennis Schröder, Bojan Bogdanovic ou Dorian Finney-Smith) pour rajeunir l’équipe, JF a quand même quelques jolis potentiels à peaufiner et maximiser à Brooklyn.
Justement, l’équipe aura pas mal d’opportunités via la Draft de faire peau neuve dans les années à venir, et même une cure de jouvence de surcroît, étant donné que les Nets ont glané pas moins de quatre choix de Draft non protégés au premier tour de la part des Knicks en échange de Mikal Bridges (2025, 2027, 2029, 2031). Et ils auront quatre choix de premier tour rien qu’à la Draft 2025 ! Jordi Fernandez devra à l’avenir utiliser ces picks à bon escient pour permettre aux Nets de retrouver le devant de la scène avec un collectif bien huilé tout en étant jeune, tout en tournant la page du “bling-bling” qui a pu jouer des tours par le passé.
Malgré l’échec incontestable que représente l’ère Big Three avec Kevin Durant, Kyrie Irving et James Harden, les nombreux picks récupérés (notamment ceux envoyés à Houston en 2021 pour rameuter James Harden à Brooklyn) donnent l’opportunité aux Nets de retomber sur leurs pattes en cherchant des jeunes pépites. Encore faut-il prendre les bonnes décisions. On espère que Jordi Fernandez est bon en puzzles, car celui qu’il doit assembler dans le fief de Biggie est assez vertigineux.