Giovanni in Paris – Épisode 4 : rythme effréné, ici tout est décuplé

Le 01 août 2024 à 16:27 par Giovanni Marriette

Gio in Paris épisode 4
Source image : TrashTalk - Léonce Barbezieux

Messieurs dames, l’histoire qui va suivre est celle d’un homme qui s’apprête à lier l’utile à l’agréable. Un homme qui s’en va couvrir la compétition de basket 3×3 aux Jeux Olympiques de Paris 2024, sur place, à domicile. Enfin à domicile… pas vraiment. Car en bon bressan pur jus, plus adepte de la réalisation d’un plat en sauce à l’état sauvage plutôt que capable d’adaptation dans le grand monde, cela aussi risque de représenter son lot d’aventure. Et c’est justement tout cela que je vais vous conter. En vous promettant d’en profiter pour mille et de vous faire partager toute mon expérience, comme si vous y étiez.

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On dit souvent qu’à New York tout est plus grand, démesuré.

Je vous jure que le petit provincial que je suis a l’impression qu’ici, à Paris et de surcroit pendant les Jeux, tout est décuplé. Décuplé et magnifié.

Je vous avais laissé au mardi soir, après une première journée de basket / découverte / explosion de saveur. Nous revoici donc mercredi matin, la veille les filles ont perdu et les mecs ont gagné, moi j’ai trouvé un patron de bistrot sympa au pire des moments et je jure qu’on ne m’y reprendra pas, enfin on verra. Ce mardi, la meilleure nouvelle c’est qu’il ne fait plus 400 degrés mais plutôt 35, c’est toujours 365 de moins. Le côté moins fun c’est que l’orage menace et qu’on prend même quelques gouttelettes de temps en temps en tribune, si j’avais su j’aurai pris mon gel douche. Toutefois ça ne m’empêche pas de me faire plaisir avec quelques photos iconiques entre les matchs, on est là pour bosser mais on est avant tout un bon gros touriste de Bourg-en-Bresse.

Pendant que mon binôme de choc Nico se fait dédicacer SON livre par Dwyane Wade en personne, je connais ma première péripétie en début de soirée, lorsque le site est évacué à cause d’une alerte orage. Je décide alors d’en profiter pour aller voir la vasque, la fameuse, posée non loin de là au Jardin des Tuileries. Bémol de taille, en me rapprochant un attroupement se dessine à quelques mètres de moi, des dizaines, beaucoup de dizaines de véhicules, qui entourent une voiture dans laquelle semble squatter quelqu’un d’important. Je pense d’abord à Johnny Hallyday mais je me rappelle qu’il est mort. Je pense ensuite à Dieu en personne mais JR Smith n’est pas à Paris. Jusqu’à ce que je découvre qu’il s’agit en fait d’un gamin, probablement un jeune entrepreneur en vogue. Son nom est Gabriel Attal me souffle-t-on, et ma réaction est donc… de m’enfuir au McDo, là où je me sens en paix avec moi-même.

On retrouve les bases, 28 balles chez Ronald parce que les journées sont longues, et retour Place de la Concorde avec, cette fois-ci, un passage par les Tuileries, redevenues fréquentables après le départ de Gab. Petite photo de la grosse boule, une boule devant une autre boule, la boule est boulée, la boucle est bouclée, et grand bonheur puisque le public est autorisé à réinvestir les lieux pour la session nocturne.

Allez, basket désormais. Car si Léon Marchand n’a pas besoin de marchander pour empiler les médailles, nos Bleus et Bleues doivent eux charbonner pour gagner des matchs. Astérix et Obélix sont évidemment là en tribunes et on vous jure que ça va partir en interview dans le week-end, le stade est blindé mais fort malheureusement les filles de l’Équipe de France s’inclinent face à l’Espagne, devant Monsieur Pau Gasol, présent au premier rang pour continuer de gâcher nos vies. Défaite des Françaises donc, mais comme la veille les garçons vont finalement redonner le sourire, à l’issue d’un match énorme face aux pugnaces Lituaniens. Oui, j’ai mis “pugnaces” parce que ça me fait justement penser à un prénom lituanien. Victoire au bout du suspense, Quand la musique est bonne de Jean-Jacques Goldman qui résonne sur la Concorde avec quatre grands gamins qui jouent de la air guitar ? Faudrait être fou pour ne pas être heureux devant la scène. Et moi, heureux, je le suis d’autant plus après avoir félicité Jules Rambaut en personne, qui en profite pour me demander si… j’ai retrouvé ma carte bancaire. Un groupe de soldats sur le terrain mais des mecs terriblement bienveillants et humains en dehors, une bande de clowns qui réussit pour l’instant à allier la performance et le plaisir, et je peux vous dire personnellement que ça n’est pas évident. Moi j’vous le dit, ces mecs-là sont spéciaux, ces mecs-là sont mes héros.

Soirée terminée, un peu de travail au Media Centre jusqu’à 1h, dodo 2h30, réveil 6h30, dans le jargon TrashTalk on appelle ça une hibernation donc je suis en pleine forme au réveil ce jeudi. En pleine forme mais accompagné de ma nouvelle meilleure amie, une ampoule sous le gros orteil qui rend hommage à la vasque tant elle doit faire environ la même taille. Ampoule puis de nouveau les orages, aujourd’hui ressemble à un défi mais je prends le taureau par les cornes en réalisant une figure jamais effectuée jusqu’alors dans ma vie : roulement de tambour, je commande un taxi.

Day 3, apparition d’une énorme ampoule sous le gros orteil ✌️ pic.twitter.com/uGtY8AeQzo

— Le Psy TrashTalk 👨‍👩‍👧‍👧 (@giovannim6) August 1, 2024

Les gars j’ai fait une DINGUERIE ce matin.

Moi le petit provincial.
Moi qui découvre sans cesse.
Moi si perdu dans ce grand monde.
Moi si sauvage.
Moi si craintif.
Moi si peu débrouillard.
Les gars j’ai fait une dinguerie.
Pour la première fois de ma vie.

J’ai commandé un Uber

— Le Psy TrashTalk 👨‍👩‍👧‍👧 (@giovannim6) August 1, 2024


Jeudi 1er août, je sais que nous sommes jeudi uniquement car je viens de regarder. Car ici le temps n’est plus vraiment le même, car en ce moment on n’a pas vraiment le temps de penser à ces choses là. Les journées durent environ 40 heures, d’ailleurs ça doit bien faire environ 2 mois que je suis là non ? Allez, je vous dis à très vite, demain par exemple, ce qui veut donc dire dans trois semaines environ. On s’y perdrait.