Les Knicks en mode barbelé : cinq matchs d’affilée où l’adversaire ne dépasse pas les 93 points, la dynamique est flippante
Le 18 mars 2024 à 12:49 par Céleste Macquet
Visuellement, les New York Knicks ne ressemblent à rien que l’on connaît dans la NBA moderne. Depuis cinq matchs, les New-yorkais encaissent en moyenne… 83 points de moyenne, dans une NBA où le scoring moyen est d’environ 115 points. Analyse de l’anomalie du moment en NBA.
Ça a commencé avec trois matchs d’affilée à encaisser moins de 80 points (74 face au Magic puis 79 deux fois face aux Sixers). La dernière fois qu’on a vu une équipe faire ça ? LeBron n’avait aucune bague au compteur. Pendant cette période, on a eu cinq mi-temps d’affilée où New York n’autorisait pas plus de 42 points marqués. Déjà des indicateurs significatifs qui furent confirmés avec deux matchs supplémentaires sous les 100 points (93 face aux Blazers puis 91 face aux Kings).
Il y aura fallu un temps d’adaptation après le trade qui a amené OG Anunoby à La Mecque du basket, mais il faut le dire, l’équipe de New York a été transformée depuis son arrivée et ses débuts sont inédits dans l’histoire de la NBA. C‘est d’ailleurs son retour récent qui permet aux Knicks de s’épanouir dans ce basket dur et rugueux. La stat de fou qui montre l’impact du Britannique ? Un plus/minus incommensurable de +282 en quinze matchs, le plus gros plus/minus jamais atteint par un joueur sur ses quinze premiers matchs en NBA. Grâce à lui, les Knicks sont ceux qui autorisent le moins de points par match à leurs adversaires en NBA (107,8) après les Wolves. Cette équipe, c’est le rêve de toute une vie de Tom Thibodeau qui s’est réalisé, le savant fou qui a ramené à la vie le basketball de la fin des années 90.
The Knicks are 15-2 with OG Anunoby in the lineup 😳 pic.twitter.com/tFkqwuFIPo
— NBACentral (@TheDunkCentral) March 17, 2024
OG Anunoby est le général défensif que New York a toujours rêvé d’avoir depuis la retraite de Pat Ewing, Isaiah Hartenstein est probablement le meilleur pivot de toute la ligue à avoir en sortie de banc, et le scoring du trio de Villanova DiVincenzo – Brunson – Hart fait très mal aux extérieurs adverses. Et les Precious Achiuwa, Bojan Bogdanovic et autres Miles McBride sont des compléments de rotation exceptionnels. La (très) mauvaise nouvelle pour la concurrence ? Deux titulaires, et pas n’importe lesquels, sont sur le point de faire leur retour à New York.
Le triple All-Star de la grosse pomme Julius Randle, gêné à l’épaule, a posté sur les réseaux sociaux une vidéo de lui en train de shooter avec la caption “It is what you think it is” (C’est ce que vous pensez), semblant indiquer qu’il pourrait bientôt reprendre l’entraînement avec contact. Quant à la muraille Mitchell Robinson qu’on pensait out pour la saison, il semblerait selon l’insider Ian Begley qu’il se dirige lui aussi vers un retour à l’entraînement avec contact plus rapidement que prévu. Si les Knicks parviennent à récupérer leur trident Robinson – Brunson – Randle en forme pour les Playoffs, bonjour les dégâts à l’Est ! On ne connaît pas une seule équipe qui serait volontaire pour se coltiner les Knicks au premier tour.
Dernière pace de la ligue, le rythme est lent mais les résultats sont là. Quatrièmes de la Conférence Est à deux matchs de la troisième position des Cavaliers, les Knicks sont en place. Le calendrier à venir ? Quinze derniers matchs où on oscille entre gros tests face à des costauds et matchs plaisir contre intermittents du spectacle, mais peu d’entre-deux. Deux gros déplacements à Golden State et Denver avant de recevoir Nets puis Pistons et jouer les Raptors et les Spurs. Ensuite, quelques matchs sérieux pour se remettre dans le bain : Thunder, gros déplacement au Heat avant de recevoir les Kings. Et sur les six derniers matchs ? La moitié face aux Bulls, un autre derby quasi gratuit contre les Nets mais deux échéances lourdes à Milwaukee puis à Boston. Autant dire qu’un bilan de… allez, 9-6 sur la période serait une aubaine pour les fans des Knicks, mais on sait à quel point les fins de saisons peuvent être rudes donc on ne va pas s’emballer.
Quoi qu’il en soit, les hommes de Tom Thibodeau ont les cartes en mains pour commencer les Playoffs avec l’avantage au premier tour, et ne pas faire figure de simple poil à gratter de sa Conférence mais de véritable forteresse dans le trio de tête de l’Est. C’est le moment où jamais pour marquer les esprits !
Source texte: Sports Illustrated