Performance All-Time : le quadruple-double de David Robinson (34 points, 10 rebonds, 10 passes, 10 contres)
Le 17 févr. 2024 à 16:22 par Robin Wolff
Le 17 février 1994, David Robinson réalisait le quatrième et, à ce jour, dernier quadruple-double de l’histoire de la NBA. L’Amiral avait écrabouillé les Detroit Pistons en envoyant 34 points, 10 rebonds, 10 passes et 10 contres sur leurs truffes.
En 1993-94, les Bad Boys de Detroit sont devenus des gentils garçons. Avec l’âge, Isiah Thomas, Bill Laimbeer et compagnie se sont adoucis et Motown est maintenant un déplacement apprécié des autres franchises NBA. Chuck Daly n’est plus là, il a laissé sa place à Don Chaney et la franchise qui trônait il y a peu dans les hauteurs de la Grande Ligue fait désormais partie de ses bas-fonds. Les Pistons ne remporteront d’ailleurs que 20 matchs cette saison-là.
Dans le même temps, David Robinson réalise un des meilleurs exercices de sa carrière. Le pivot de 29 ans est le scoreur le plus prolifique de la Ligue et termine deuxième au classement du MVP et du Defensive Player of the Year. Alors lorsque les San Antonio Spurs accueillent l’équipe du Michigan privée de Bill Laimbeer, ça sent le massacre.
Et ça ne va pas rater.
Composé de David Robinson et de Dennis Rodman, le secteur intérieur des Spurs est étouffant en début de match. L’Amiral distribue les contres et les Pistons ne marquent que 20 points dans le premier quart-temps. De l’autre côté du parquet, il est à l’aise dos au panier, que ce soit pour marquer avec un move au poste ou pour distribuer les caviars à ses coéquipiers qui auraient la bonne idée de couper vers le cercle.
Robinson fait vivre un enfer à Terry Mills (6 fautes) et Greg Anderson (22 minutes sur le parquet) et se rend sur la ligne des lancers-francs très régulièrement. À la mi-temps, San Antonio ne mène que 50 à 47. Une rencontre serrée qui laisse présager d’un deuxième acte monstrueux de David Robinson.
Et ça ne va pas rater.
Le pivot des Spurs met définitivement sa patte sur la rencontre dans le troisième quart-temps. Omniprésent, il domine des deux côtés du terrain et devient le temps d’un soir maître du tir avec la planche, quelques années avant l’arrivée en NBA d’un certain Tim Duncan. Sur la période, les Texans envoient un 31-21 à leurs adversaires. Le match est d’ores et déjà terminé, mais pas la performance légendaire du numéro 50.
Rapidement dans le dernier acte, le triple-double est validé et il ne lui manque plus qu’un contre pour rejoindre Nate Thurmond, Alvin Robertson et Hakeem Olajuwon – tous auteurs d’un quadruple-double – dans l’histoire. Sur un drive manquant de conviction de Lindsey Hunter, l’Amiral envoie une ultime crêpe et termine son festin.
34 points, 10 rebonds, 10 passes et 10 contres à 12/20 au tir et 10/17 sur la ligne des lancers : la ligne statistique est extraordinaire et rentre directement dans les livres d’histoire de la NBA.
Les Spurs s’imposent 115 à 96 dans un Alamodome qui ne retient que la performance de son pivot.
Depuis, 30 ans sont passés et personne n’a réussi à rejoindre David Robinson et les autres dans ce club très fermé des joueurs ayant réussi un quadruple-double en NBA. Il y a une semaine toutefois, Victor Wembanyama est devenu le premier rookie depuis l’Amiral à réussir un triple-double avec les contres.
Victor Wembanyama is the first rookie since David Robinson and only the fourth EVER to record a triple-double with blocks.
Poetic. ✨ pic.twitter.com/0cTZyckZhV
— Spurs_Muse (@spurs_muse) February 13, 2024
Alors, le Français deviendra-t-il le cinquième membre de cette élite et le troisième Spur après David Robinson et Alvin Robertson ? Pas impossible.