Une victoire qui fait du bien, peut-être. Une victoire qui était impérative, sans aucun doute. Et à la fin, la volonté d’aller de l’avant de la part de Nicolas Batum. Une tâche qui s’annonce bien difficile pour un groupe qui a paru bien assommé sur le terrain.
Ils n’ont pas été dans leur plus grande forme. Mais ils veulent passer à la suite. Est-ce que cela se fera sur un claquement de doigts ? Non, vraiment pas. On ne devine pas non plus une maladie profonde, mais assurément un mal-être qui ne sera réglé qu’en ayant soit une grande discussion sans détour, soit en faisant des choix. En attendant, ce qu’on imagine être un incendie est maîtrisé le temps d’un match grâce à ce résultat face au Liban. Les mots de Nicolas Batum après la rencontre n’ont certainement pas vocation à soigner, mais cherchent à amorcer la dure phase de convalescence.
“Bien sûr, ça reste quand même une victoire, on a voulu réagir. À neuf seulement, sans pivot… c’était compliqué après la désillusion, nous aussi, on est très déçu de ce qu’il s’est passé. On est une grande équipe quand même, malheureusement pour certains si je peux dire ça… mais c’est vrai, on a fait des résultats dernièrement. On est pas mort, on va se relever… C’est un gros coup sur la tête mais faut quand même montrer de la fierté, pour les gens qui nous supportent encore, fallait montrer quelque chose. On joue pour ça, ce soir on s’est battu, on est resté soudé. Le Liban s’est bien battu.” – Nicolas Batum
Ce qui frappe : l’utilisation du mot fierté. Comment ? Pourquoi ? Disons qu’il n’est pas simple de trouver ses mots, mais on frôle sans trop vouloir l’avouer une forme de déni. Toujours est-il que pour se ressourcer, les Bleus ont eu un moment pour eux, entre joueurs. L’occasion de faire dans la légèreté si toutefois c’était possible. L’objectif désormais : finir au mieux cette Coupe du Monde, et faire un point efficace pour avancer vers les Jeux Olympiques. Sans le poids d’une douleur mal enfouie qui ressortirait au pire des moments, genre… l’été prochain.
“On a eu un gros déjeuner entre joueurs, pour rigoler ensemble, rester soudés… Il reste trois matchs, on a des enfants qui nous regardent… Comme dit, on a une grande compétition l’année prochaine donc il faut garder cet esprit et montrer qu’on ne va pas lâcher ce maillot. C’est ce qu’on a essayé de faire ce soir et c’est ce que l’on fera pour les deux prochains matchs.”
Source : BeIN Sports