La France écarte le Liban dans la douleur : victoire 85 à 79, mais vite, qu’on en finisse

Le 29 août 2023 à 14:01 par Arthur Baudin

Nicolas Batum
Source image : FIBA

C’était pas simple, il a fallu attendre les cinq dernières minutes de la rencontre, mais l’équipe de France a fini par imposer sa distance syndicale au Liban. Victoire 85 à 79, y’a pas de quoi être fier.

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Même pendant un naufrage, certains coulent avec classe : merci Yakuba Ouattara, Terry Tarpey, Isaïa Cordinier et Guerschon Yabusele pour les travaux.

Pour le reste – et sans jugement de valeur, aucun : vite, qu’on en finisse. L’impression d’un groupe qui ne souhaite absolument pas être là. Elie Okobo qui ne veut « pas jouer » d’après les dires de Vincent Collet pendant un temps-mort (qui est finalement réapparu en seconde période, très bon, et sûrement pour éteindre l’incendie médiatique en cours). Evan Fournier certes scoreur, mais dont le jeu n’a que trop rarement impliqué ses partenaires. Nicolas Batum capitaine d’une sélection à la dérive : en ce point – et parce que Patrice Evra n’a plus jamais reporté le brassard de capitaine après Knysna – son efficacité dans ce rôle est questionnable. Nando De Colo toujours méconnaissable : à 36 ans, il est toutefois de ces cadres qui sont censés pouvoir compter sur la génération d’en-dessous. Ça n’a pas été le cas sur cette Coupe du Monde.

Mais…

Mais jouer sans intérieur n’est pas anodin simple : Rudy Gobert (cheville), Moustapha Fall (rage de dents), Mathias Lessort (repos) et Vincent Poirier (cuticule d’ongle qui pique) étaient tous out pour la rencontre. Il a fallu composer de sorte à ne pas laisser trop de liberté à Omari  Spellman ; le danger est finalement venu de Wael Arakji – meneur “faufileur” de Al Riyadi dans le championnat du Liban – auteur de 29 points sur des attaques de cercle déstabilisantes. Son jeu d’appuis est très propre. Il n’a manqué qu’un pourcentage de réussite clinique aux Libanais (6/20 à 3-points) pour effacer des Bleus qui – à la bourre sur chacune des incursions adverses – n’ont pas réussi à sortir sur les tireurs.

« Sylvain, détends-toi… écoute pas Elie, Elie il veut pas jouer mais fais pas comme lui s’il te plaît, d’accord ? »pic.twitter.com/JfgLC7gE8H

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) August 29, 2023

Comme un symbole sur lequel on souhaite vraiment appuyer, Guerschon Yabusele termine la partie avec 18 points à 7/9 au tir, 3 rebonds, 3 interceptions, 3 contres et 25 d’évaluation. L’ours très au-dessus de la mêlée. On imagine forcément la déception d’avoir tenu son rang sans rien obtenir en retour. Mais pour lui – au moins – le ticket “Paris 2024” est sûrement composté dans l’esprit du sélectionneur actuel (ou de celui du futur). Il reste maintenant deux matchs à l’équipe de France pour terminer au plus proche de la 17e place. Objectif, faire bonne figure et se féliciter d’avoir battu le Vatican et le Malawi. « On est très fiers de ne pas avoir baissé la tête ! ».