Denver Nuggets, le bilan de la saison 2022-23 : saison HISTORIQUE, enfin un titre dans le Colorado !

Le 20 juin 2023 à 08:41 par Gaspard Devisme

Denver Nuggets parade. 16/06/23
Source image : Youtube

Après avoir fracassé toutes les franchises de la ligue, on peut enfin ranger la hache. Les Denver Nuggets sont Champions NBA, et ce sera compliqué cette fois-ci de trouver des punchlines contre la bande de Mike Malone. Retour sur une saison historique dans le Colorado, on enfile ses chaussures de randonnée, direction les Rocheuses. En route !

Ce que TrashTalk avait prédit

Bastien annonçait 51 victoires tandis qu’Alex en ajoutait 2, le compte est bon, ça c’est de la boule de cristal. La régulière ça devrait être du solide mais vu l’équipe et son double MVP de leader, une question nous taraude : est-ce que 2022-23 ne rimerait pas avec Finales NBA dans le Colorado ? No spoil, mais c’était plutôt bien vu. Enfin, deux Gérards, Bones Hyland et Zeke Nnaji. Moins bien visé, on ne peut pas être bon partout.

Ce qu’il s’est réellement passé

53 victoires, 29 défaites, une régulière solide, et que dire des Playoffs

Une saison régulière basée sur la régularité, dans tous les sens du terme. Pas un seul joueur du cinq majeur n’a joué moins de 60 matchs cette saison, et hormis un départ très en douceur de Jamal Murray, tout le monde a lâché son meilleur basket. Des cadres au top et des joueurs de rotation fiables, si c’était ça le secret de la réussite ?

Sans complètement cramer leurs stars, les Nuggets ont toujours pu compter sur elles lorsqu’il le fallait, et au final ça donne une saison avec beaucoup plus de hauts que de bas. Les bas ? Deux séries de trois défaites et un enchaînement de quatre revers à la mi-mars. On a vu pire. Denver a rapidement pris la tête de la Conférence Ouest pour ne plus vraiment la lâcher. Seuls les Grizzlies, et les Kings, ont cru pouvoir titiller l’ogre de Mile High City jusqu’aux dernières semaines de cette exercice.

La déception de la saison ? Joel Embiid qui récupère le trône de MVP au double tenant du titre Nikola Jokic. Non pas que Joel ne mérite pas cet honneur, mais le Joker a peut-être souffert de la lassitude des votants. 24,5 points, 11,8 rebonds, 9,8 passes, c’est vrai que t’aurais pu aller chercher le triple-double de moyenne Niko… Ah non, tu t’en fous c’est vrai.

En bref, les Nuggets sont très solides, mais de là à être favoris au titre ? On ne sait pas, mais ils ressemblent tout de même à un sacré poil à gratter. En postseason, ça se met gentiment en route face aux Timberwolves (4-1) avant de s’attaquer aux gros morceaux. Suns, Lakers et Heat, Michael Malone et ses joueurs n’ont pas affronté des imposteurs, ni des charpentiers.

Ça, c’est dans la théorie, parce que dans les faits… ben c’est presque l’impression qu’on a eu. À part Phoenix au second tour, et encore, personne n’a réussi à embêter les troupes des généraux Jokic et Murray. Ce dernier, comme à son habitude, s’est littéralement transformé avec l’arrivée des Playoffs et de ce que les humains appellent “la pression.“ D’un joli 20 points, 4 rebonds, 6 passes en saison régulière, JM27 est passé à un 26/6/7 de CYBORG en postseason. En Finales, le Canadien s’est même permis un triple-double au match 3 et une moyenne de 10 passes par match. Le stress, mais qu’est-ce donc ?

Il n’est pas forcément nécessaire de rappeler le niveau des Playoffs de Nikola Jokic, mais comme on aime le basket on va quand même le faire. 30 points, plus de 13 rebonds et 9 passes avec un illégal 46% du parking pour près de 4 tentatives par match, ce mec est un pivot, un PIVOT. MVP unanime des Finales, meilleur cavalier de Serbie, tout a déjà été dit sur le Joker mais on trouvera toujours quelque chose à ajouter.

Michael Porter Jr. – Aaron Gordon – Kentavious Caldwell-Pope complètent le 5 majeur. MPJ, malgré une tendance à courir puis shooter comme un poulet sans tête, a représenté une solide option offensive pour Coach Malone. À ses côtés, Aaron et KCP ont fait le sale boulot, même un peu plus. Enfin, en sortie de banc Bruce Brown, Christian Braun et Jeff Green ont joué les role players parfait. Une rotation à huit pour une symphonie parfaite.

Un collectif comme ça, ça donne des Finales de Conférence dominées à l’aise 4-0, et des Finales qui auraient clairement pu finir sur le même score au vu de la physionomie des rencontres. Un jeu merveilleux, mené par un chef d’orchestre serbe au sommet de son art, et un second canadien toujours prêt à prendre le relais, c’était les Denver Nuggets 2022-23.

Y’en avait des choses à dire, mais WOW, quelle saison !

La saison des Nuggets en quelques articles

L’image de la saison

Parce qu’un premier titre NBA ne peut pas se résumer en une image

A whole vibe 🕺 pic.twitter.com/WgxHTRRQ7u

— Denver Nuggets (@nuggets) June 15, 2023

Denver est dehors, Nikola Jokic danse sur la scène, y’a pas à dire un titre NBA, c’est des moments uniques.

Nuggets Nation… we know how you’re feeling

BUT LET US KNOW 🗣️ pic.twitter.com/zTvEKkLguB

— Denver Nuggets (@nuggets) June 13, 2023

Une rotation de huit joueurs, c’est bien plus que huit joueurs. Des chauffeurs de banc au staff, en passant par l’équipe médicale, le front office, ou tout le Colorado en ébullition, oui, il y a bien plus que huit champions NBA.

Should we hang this in the Louvre? pic.twitter.com/TA5f2Cim0k

— Denver Nuggets (@nuggets) June 14, 2023

Qui d’autre que Nikola Jokic pour être élu MVP des Finales. Sa fille dans les bras – l’avenir est radieux – et tous ses coéquipiers qui le regardent brandir le trophée, des étoiles dans les yeux. “Quand ils te regardent comme ça, t’as tout gagné.”

It’s pool day every day pic.twitter.com/DosHmqFPq4

— Denver Nuggets (@nuggets) June 13, 2023

Jokic – Murray, Murray – Jokic, une aventure débutée en 2016, année de la Draft de Jamal, un an après les débuts du Joker. Une aventure faite hauts et de bas, mais surtout d’une ascension que rien ne semblait pouvoir arrêter, pas même le genou blessé de Jamal Murray en 2021 et la peur du trade. Sept ans après, le duo a réussi sa mission, couronner Denver, et a bien mérité un petit plongeon.

Il a cartonné : tout le monde, mais surtout Nikola Jokic

Big up à toute la team, de Jamal Murray à DeAndre Jordan, vous l’aurez tous votre bagouze, et c’est mérité. Mais cette rubrique n’a pas été créée pour rien, alors rendons à César ce qui est à César. Nikola Jokic a tout retourné sur son passage depuis trois ans, mais dans ces Playoffs 2023, l’ogre en ballerines est passé sur un tout autre rapport, entre le 15ème et le 34ème. 28 points, 13 rebonds, 9 passes, et encore on arrondi à la décimale inférieure, c’est un run de Playoffs tout simplement historique, digne de LeBron James 2018. Wolves, Suns, Lakers et Heat, tous ont connu la même sauce lorsqu’ils se sont retrouvés face au géant serbe. Monstrueux de bout en bout, Big Honey a conclu sa partition de la plus belle des manières. Le MVP de la saison régulière gracieusement laissé à Joel Embiid, Niko a récupéré celui des Finales, plébiscité à l’unanimité par les juges, avec un titre à la clé. Le pire dans l’histoire ? Ce n’est sans doute rien pour le Joker à côté du moment où il retrouvera Sombor.

On l’attendait et on l’attend toujours : la parade à cheval de Nikola Jokic

Malgré un planning très chargé, Niko est tout de même venu à la parade et on devrait s’en contenter. Cependant, quelle déception de le voir déambuler dans Denver sur un bus quand on connaît la passion du pépère pour l’équitation. L’année dernière, le pivot des Nuggets récupérait son trophée de MVP en sortant de son carrosse, perdu au fin fond de la Serbie. Et vous voulez nous faire croire que Mile High City ne pouvait pas se débrouiller avec le centre équestre du coin pour ramener un équidé au plus grand basketteur de l’histoire locale. Pas à nous…

Les statistiques

Stats Nuggets 22-23. 16/06/23

…Et la suite ?

Quelle idée de se poser ce genre de questions une semaine après avoir été sacrés champions NBA ? Normalement quand on envisage la suite, on détermine les axes de progressions, les points faibles, les ajustements nécessaires pour passer un cap. Alors, si les Nuggets arrivent à passer un nouveau cap, on peut commencer à sérieusement s’inquiéter. Plus sérieusement, la suite s’envisage forcément avec optimisme, d’autant plus que tous les joueurs de la rotation en Finales, à l’exception de Jeff Green, sont engagés à long-terme avec Denver. Alors on prend d’abord quelques semaines pour fêter ça et se reposer, avant de s’attaquer aux légers ajustements dont a besoin ce roster. Mais quand on voit le 5 majeur en place, comment ne pas voir les choses en grand ?

Voilà, ça fait une franchise de moins à courir après le Trophée Larry O’Brien. Continuité, complémentarité et exemplarité, voilà la recette choisie par le management des Nuggets pour enfin parvenir à décrocher une bannière. Pas la peine d’enfiler les All-Stars quand la vraie étoile, c’est le groupe.

Source : ESPN, Basketball Reference