La titularisation de Robert Williams III, choix payant pour les Celtics : qui a dit que Joe Mazzulla ne savait pas s’ajuster ?

Le 12 mai 2023 à 08:48 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

Critiqué de tous les côtés après la défaite du Game 5 à Boston, le coach des Celtics Joe Mazzulla avait décidé de faire un changement majeur dans son cinq de départ pour le sixième match de cette nuit à Philadelphie. Exit Derrick White, bonjour Robert Williams III. Un choix payant ! 

Joe Mazzulla savait qu’il devait faire quelque chose après la défaite humiliante du Game 5 il y a deux jours. Et en revoyant les Sixers surclasser son équipe dans la plupart des compartiments du jeu, il s’est dit qu’il devait apporter une dimension athlétique à son cinq pour renforcer une défense incapable de sortir Philly de sa zone de confort.

Faites entrer Robert Williams III.

Time Lord – 2m06, 108 kilos et doté de capacités physiques très sérieuses – n’avait été titularisé qu’à 20 reprises cette saison (en 46 matchs), et son temps de jeu était inférieur à 20 minutes en moyenne sur l’ensemble des cinq premiers matchs de la série face à Boston. Un rôle moins important que l’an dernier avec l’ancien entraîneur Ime Udoka (coach portée sur la défense), mais Mazzulla (coach portée sur l’attaque) a senti que c’était le moment de faire appel à lui. Et très vite on a vu l’impact de cet ajustement tactique.

Aligné aux côtés d’Al Horford dans la raquette, Robert Williams III a été l’un des éléments forts de l’excellent début de match des Celtics. Sa présence à l’intérieur s’est tout de suite ressentie, lui qui représente une vraie force de dissuasion. Il a fait réfléchir les Sixers quand ils tentaient de s’approcher de la raquette, cela a perturbé le rythme que possédait Philly dans le Game 5, et de l’autre côté du parquet Time Lord a également apporté sa dimension aérienne pour conclure des passes lobées. Résultat : Boston a commencé le match en infligeant un 15-3 aux Sixers pour poser une belle clim à l’intérieur du Wells Fargo Center, et il a fallu attendre la… sortie de Robert Williams III au milieu du premier quart pour que Joel Embiid, James Harden et Cie parviennent enfin à se lancer en attaque.

Free Safety Robert Williams. Just his mere presence, sometimes.https://t.co/viHNk7gyfM pic.twitter.com/2tjUNGY85x

— Rob Perez (@WorldWideWob) May 12, 2023

Clairement, sur l’ensemble du match, on a vu deux équipes de Boston, une quand RWIII était sur le terrain et l’autre quand il ne l’était pas. Son +/- de +18 (meilleur du match avec Marcus Smart) symbole d’ailleurs très bien ce sentiment. Sans Time Lord, on a par exemple vu James Harden pénétrer dans la raquette pour lâcher son premier dunk depuis le mois d’octobre. Avec Time Lord, la raquette était le plus souvent verrouillée, et sa dimension athlétique a vraiment pesé sur l’attaque de Philly.

“Pas besoin d’avoir un œil d’expert pour voir la différence que fait Rob (Robert Williams III, ndlr.)”

– Jaylen Brown

Terminant la rencontre avec 10 points, 9 rebonds et 2 contres en 28 minutes de jeu, Time Lord a step-up quand l’opportunité s’est présentée à lui, et surtout quand son équipe en avait le plus besoin. S’il a plus souvent été en aide sur Embiid pendant qu’Al Horford défendait sur Joel, RWIII a fait un énorme boulot dans ce Game 6.

A +31.0 net rating for Boston during Robert Williams III’s floor time tonight, including a 74.1 defensive rating.

Rob (11) and Al (12) accounted for 23 of Boston’s 38 contested shots. That’s more than Philadelphia’s contested shots total (20).

— Chris Forsberg (@ChrisForsberg_) May 12, 2023

On imagine que Joe Mazzulla gardera la même formule dans le Game 7 de dimanche, et ce sera désormais aux Sixers de s’adapter pour trouver des failles face à ce nouveau challenge défensif proposé par Boston. Avec deux vrais intérieurs en face, Philadelphie doit pouvoir écarter le jeu pour sanctionner à 3-points, ce qui n’a pas été le cas cette nuit (8/34 de loin). Dans deux jours, il ne faudra vraiment pas se rater…