Caitlin Clark échoue en finale de la March Madness : LSU remporte le titre mais une superstar est née dans l’Iowa

Le 03 avr. 2023 à 13:34 par Benoît Carlier

Caitlin Clark 3 avril 2023
Source image : YouTube/Bleacher Report

Un vent de fraîcheur souffle sur la NCAA ! Les Tigers de Louisiana Tech University ont soulevé leur premier titre national de Women Basketball à Dallas ce dimanche mais la star du tournoi se nomme Caitlin Clark malgré la défaite des Hawkeyes d’Iowa en finale de la March Madness. Attention, talent générationnel !

Ses parents ne savaient pas trop où placer le “i” dans son prénom mais elle n’a pas de problème pour viser juste. Spécialiste des pull-ups du logo et des passes laser qui transpercent la raquette adverse pour atterrir dans les mains de son intérieure, Monika Czinano, la meneuse originaire de l’Iowa a passé un gros coup de balais dans le livre des records de la March Madness ces dernières semaines. Lors de l’Elite 8, elle a réalisé le premier triple-double à 40 points de l’histoire du tournoi. En demi-finale, elle est devenue la première joueuse à enchaîner deux performances à 40 points ou plus et elle a établi des nouveaux records de points (191) et de tirs du parking (29) lors d’une édition de March Madness. Une machine à highlights et un caractère bien trempé, voilà comment on pourrait décrire celle qui est passée tout proche d’offrir une première bannière nationale à son école la nuit dernière.

Le Final Four avait pourtant bien commencé. Vendredi, les Hawkeyes avaient mis fin à la série de 42 victoires consécutives de South Carolina, le first seed encore invaincu dans la saison avant ce match. Bien bloquée par l’une des meilleures défenses du pays, Caitlin Clark a quand même envoyé 41 points à 15/31 au tir mais 5/17 de loin, avec 8 caviars, 6 rebonds et 8 turnovers pour compléter sa ligne de stats. C’est la deuxième plus grosse performance au scoring dans l’histoire du Final Four derrière les 47 unités de Sheryl Swoopes en 1993 et une belle manière de qualifier l’école de son état natal pour sa première finale nationale !

48 heures plus tard, Clark entamait idéalement sa finale avec quatre tirs primés en six minutes pour regarder LSU dans les yeux avant de se faire rattraper par les fautes. Un premier coup de sifflet rapide au premier quart-temps, puis deux nouvelles sanctions des arbitres dans le second quart la forçaient à assister au coup de chaud de Jasmine Carson impuissante depuis le banc.

21 points, 7/7 au tir, 5/5 de loin… en une mi-temps.

Jasmine. Carson. 🔥🔥🔥

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— Nico TrashTalk 🏀 (@nicolasmeichel) April 2, 2023

La Naismith College Player of the Year revient des vestiaires avec le chalumeau et ajoute quatre nouvelles bombes longue distance pour repasser sous les 10 points d’écart et entretenir l’espoir. Mais les arbitres s’en mêlent et sifflent une faute technique imaginaire à la fille spirituelle de Stephen Curry qui n’a pas rendu la balle dans les mains des refs après une faute sifflée à sa coéquipière. Sa quatrième FP surviendra juste derrière et Clark ne parviendra jamais à remettre Iowa sur les rails. Elle devra même subir le trashtalking d’Angel Reese en réponse à ses nombreuses séances de chambrage envoyées durant le tournoi.

ANGEL REESE TO CAITLIN CLARK 😳 pic.twitter.com/2NY0CEzwJ3

— SportsCenter (@SportsCenter) April 2, 2023

Caitlin Clark termine meilleure marqueuse du match (30 points à 8/19 du centre-ville) mais LSU repart avec le titre et Angel Reese avec la distinction de Most Outstanding Player. Un scénario cruel pour la nouvelle prodige du basketball féminin mais tout de même de belles raisons de garder le sourire une fois que les larmes de la déception auront séchées.

It’s bigger than basketball. It always has been. 💛@CaitlinClark22 x #Hawkeyes

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— Iowa Women’s Basketball (@IowaWBB) April 3, 2023

“Je veux avoir un impact sur les jeunes et les habitants de l’Iowa. J’espère que je leur ai apporté beaucoup de bonheur tout au long de la saison. J’espère que cette équipe leur a apporté beaucoup de bonheur. Il nous a manqué une victoire mais on a beaucoup de raisons pour être fières. J’étais juste cette jeune fille. Tout ce que vous avez à faire c’est de rêver et vous pourrez vivre des moments comme celui-ci.”

La désillusion est immense mais Caitlin Clark peut effectivement être fière. Les audiences des matchs de March Madness féminine ont atteint des sommets car personne ne voulait rater ses prochaines dingueries. Il lui reste encore au moins une chance de ramener la coupe à la maison avant de devenir éligible à la Draft WNBA en 2024 et on ne va louper ça pour rien au monde.

Source texte : ESPN, The Athletic, CBS Sport