Trois défaites d’affilée pour les Celtics : court passage à vide ou raison de s’inquiéter à Boston ?
Le 07 mars 2023 à 17:49 par Nicolas Vrignaud
Trois matchs, trois défaites. Et à chaque fois, le même scénario dégueulasse : une avance assez large gâchée. Les Celtics, qui paraissaient jusqu’ici si solides semblent accuser un peu le coup. Rien de grave ou potentielle chute à venir du côté de Boston ? On laisse la boule de cristal au placard et on essaye d’analyser tout ça tranquillement. Allez, c’est parti.
La défaite face aux Nets, véritable humiliation puisqu’il s’agit du plus gros comeback de la saison, nous avait déjà mis la puce à l’oreille. Comment ces Celtics, au complet, ont-ils pu craquer si fort face à une équipe qui semblait très largement à leur portée. Et surtout, comment ont-ils pu le faire alors même qu’ils comptaient 28 points d’avance avant la mi-temps..?
Certes, les Nets ont fait preuve de sérieux. Mais le sérieux n’est que rarement suffisant pour rattraper un tel retard. Ce qui frappe donc ? La mauvaise gestion des C’s. Il en sera de même face aux Knicks et aux Cavaliers, où l’écart était certes moins élevé, mais effacé avant une défaite en prolongation.
Après avoir pris le temps de regarder une brouette de séquences des matchs en question, un constat : bon sang, c’est quoi le projet tactique ? Les joueurs de Joe Mazzulla semblent à chaque fois perdus et mal organisés, Jayson Tatum et Jaylen Brown forçant à de nombreuses reprises des déplacements de coéquipiers qui n’interagissent plus ensemble. Et les temps morts n’y changent rien. Pire : la défense est elle aussi aux abois. Point fort de cet effectif ultra complet, les Trèfles sont paumés : rotations, aides… tout est exécuté en retard. Même la défense en un contre un est parfois laxiste.
Alors, d’où ça peut bien vouloir venir ? Peut-être d’un coup de mou physique. Au top depuis le début de saison, les Celtics pourraient accuser le coup à un mois de la fin de régulière. Un bien mauvais signal, si jamais cela s’avérait vrai, car le chemin est encore long pour un groupe avec de telles prétentions. Si l’on se penche sur les statistiques personnelles, elles ne sont pas particulièrement choquantes. C’est donc de l’exécution que vient le problème, comme l’explique Jaylen Brown, en prenant pour exemple le match contre les Cavs.
“Nous avons eu des possessions très importantes et nous n’avons pas exécuté correctement. Rebonds, balles perdues, lancers francs. Toutes ces choses, moi inclus. Pendant que nous avançons, et si nous voulons accomplir ce que nous avons prévu d’accomplir, c’est désormais l’heure de progresser, de répondre. Je préfère voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Nous avons juste le devoir de répondre” – Jaylen Brown
Du coaching alors ? Peut-être que Joe Mazzulla a perdu temporairement la main avec son groupe. En tout cas, les temps morts sont toujours pris en cohérence avec le jeu mais le tacticien le reconnaît : certains de ses choix n’ont pas été bons, à l’image de la décision d’envoyer Derrick White sur le banc lors de la fin de match face aux Knicks.
“C’est probablement une faute de coaching de ma part [face aux Knicks]. J’aurais probablement du avoir Derrick White sur le terrain à la fin du match. En regardant les images aujourd’hui, il y a définitivement des moments où j’aurais du l’envoyer sur le terrain. Quand il est sur le terrain, nous somme vraiment une bonne équipe. Nous avons besoin de lui pour être confiant et agressifs des deux côtés du jeu” – Joe Mazzulla
Le reconnaître, c’est déjà bien. Et prendre la responsabilité de la défaite est toujours une bonne chose pour protéger son vestiaire. Le couac ? Même en ayant connaissance des soucis que traverse Beantown, cela n’a pas empêché l’équipe de concéder une nouvelle défaite du côté de Cleveland. Alors oui, on dira pour les défendre que Brooklyn, New York et Cleveland, ça joue pour les Playoffs et ça propose quand même du bon basket. Mais de là à se faire piéger trois fois de suite dans le même schéma ? Nah, c’est chaud.
La prochaine rencontre sera à ce titre capitale : les Blazers à la maison, une équipe moins bien classée et d’autant plus abordable sur le papier. Une victoire pour vite se rassurer – sans sous-estimer l’adversaire – et surtout stopper l’hémorragie au classement, puisque les Celtics comptent ce mardi 7 mars deux défaites de retard sur les Bucks. En troisième position, les Sixers se rapprochent et n’ont plus que deux matchs de retard. Attention, chaque mauvais pas est désormais compté.
Source : ESPN, Boston.com, NBA, NBC Sports Boston