La course au Coach de l’année 2022-23 : Willie Green prêt à mettre tout le monde d’accord ?

Le 03 janv. 2023 à 13:11 par Alexandre Taupin

Willie Green Pelicans 16 décembre 2022
Source Image : Youtube

On a tendance à les critiquer lorsque les choses vont mal et ils sont souvent le premier verrou qui saute si l’équipe est en crise mais les coachs NBA peuvent aussi faire du super boulot et c’est l’occasion de leur offrir un peu de lumière à travers ce ranking du Coach Of the Year ou COY pour les intimes. Joe Mazzulla, Taylor Jenkins, Willie Green, un autre, qui est le favori pour attaquer l’année 2023 ?

(Stats arrêtées au 3 janvier)

#10 – Chauncey Billups (entrée)

Bilan : 19-17, septième de la Conférence Ouest

Un petit nouveau qui fait son entrée dans notre ranking après avoir squatté les mentions. En conduisant Portland dans le Top 8 à l’Ouest, Billups fait pour le moment mentir tous les pronostics. La plupart des observateurs imaginer les Blazers se battre pour figurer sur la partie basse du play-in et les joueurs de l’Oregon sont actuellement plus proches d’une qualification directe que d’un passage par le barrage. Défensivement comme offensivement on voit des progrès à tous les étages, avec la bonne intégration de Jerami Grant et Anfernee Simons qui franchit un vrai cap. Si l’infirmerie se montre un poil plus clémente dans les prochains mois, on pourrait même avoir une belle surprise en avril (qualification sans play-in ?)

#9 – Mike Budenholzer (=)

Bilan : 23-13, troisième de la Conférence Est

On retrouve Mike Budenholzer là on l’a laissé, c’est-à-dire au neuvième spot. Si les Bucks ont attaqué parfaitement décembre, avec le retour des blessés de longue date et de bons résultats, la seconde quinzaine a été nettement plus difficile. Plusieurs lourdes défaites (à Memphis et à Boston notamment), des cadres qui repartent à l’infirmerie, pas si facile ces fêtes de fin d’année dans le Wisconsin. Il n’y a évidemment pas le feu au lac mais ces blessures à répétition gâchent le potentiel réel de cette équipe. Quand tout le monde est en tenue, Milwaukee peut se transformer en rouleau compresseur et on l’a déjà vu à plusieurs reprises cette saison. Maintenant, va falloir que le destin s’acharne un peu moins sur le champion 2021.

#8 – J.B. Bickerstaff (-2)

Bilan : 24-14, quatrième de la Conférence Est

Peut-on vraiment reprocher quelque chose à J.B. Bickerstaff ? Cleveland est la meilleure défense du pays, les progrès en attaque sont très clairement là, bien aidés il est vrai par l’arrivée d’un Donovan Mitchell qui joue comme un candidat MVP. Que manque-t-il au coach de l’Ohio pour figurer plus haut ? Pas grand-chose et d’ailleurs Cleveland n’est qu’à trois matchs du leader Boston. Ce qui joue surtout contre JB, c’est le fait que ceux de devant présentent des cas assez uniques, des surprises qu’on n’attendait pas ou des contextes qui fait qu’on a envie de les mettre en avant. Un peu cruel pour Bickerstaff mais faut bien faire des choix.

#7 – Mike Brown (-3)

Bilan : 19-16, cinquième de la Conférence Ouest

Les Kings iront-ils jusqu’au bout ? C’est la question qui est sur pas mal de lèvres à l’Ouest. Malgré les blessures, malgré une concurrence qui ne faiblit pas, Sacramento continue son petit bonhomme de chemin dans sa Conférence, solidement installé à la cinquième place. Pour sa première saison, Mike Brown pouvait difficilement espérer un meilleur début, et les joueurs au maillot violet ont redonné espoir à toute une fanbase. On va quand même surveiller de près l’état des leaders. De’Aaron Fox a eu quelques pépins physiques sur la fin de l’année et Domantas Sabonis joue avec une blessure à la main. Pour le moment ça tient, en espérant qu’on pourra encore dire la même chose en avril. La fin d’une longue malédiction à Sactown ?

#6 – Rick Carlisle (-4)

Bilan : 21-17, sixième de la Conférence Est

On se disait que les Pacers étaient une distraction automnale mais il semble bien qu’on doive compter avec eux sur la durée. Tyrese Haliburton en mode All-Star, la belle surprise Bennedict Mathurin, Myles Turner qui prépare gentiment sa belle augmentation, Buddy Hield le sniper, le tout drivé par un Rick Carlisle qui s’offre une seconde jeunesse dans l’Indiana. Personne n’attendait les Pacers à ce niveau, à part peut-être leurs fans les plus extrêmes. On part sur de la très belle surprise et le tacticien doit évidemment recevoir sa dose d’éloges. La reconstruction d’Indiana aura été bien rapide que les passes de son meneur.

#5 – Jacque Vaughn (entrée)

Bilan : 25-12, deuxième de la Conférence Est

Voilà le barbu du moment à l’Est et on ne fait ici pas référence à James Harden mais bien à Jacque Vaughn. L’ancien protégé de Gregg Popovich a pris la casquette de coach des Nets sans faire un bruit et depuis Brooklyn ne fait que monter en puissance. Oubliez le drama, les joueurs de Big Apple sont focus sur le basket et ils sont en train de faire trembler du monde dans la Ligue (12 victoires de suite !). Kevin Durant est monstrueux, Kyrie Irving fait parler de lui pour son basket et rien d’autre, Ben Simmons retrouve ses meilleures sensations, le supporting cast répond présent. Le contraste avec le début de saison est juste saisissant et on sent qu’il y a encore moyen de voir plus haut. Quand on se souvient du cadre affreux dans lequel Vaughn s’est lancé, franchement faut tirer le chapeau.

#4 – Mike Malone (+1)

Bilan : 24-13, premier de la Conférence Ouest

Encore une saison aboutie chez les Nuggets et il faudra qu’on se pose un jour pour se demander pourquoi la hype est si petite quand on pense à Denver. Peut-être le Colorado qui n’est pas vendeur, qui sait. En revanche sur le terrain, c’est tout simplement super. Les prouesses de Nikola Jokic y sont pour beaucoup assurément mais il faut rendre à Mike ce qui appartient à Malone. Le groupe file droit dans les Rocheuses. Les dernières recrues ont été parfaitement intégrées, les retours progressifs de Jamal Murray et Michael Porter Jr. n’handicapent pas la dynamique car il y a autour des joueurs capables de prendre le relai. Aaron Gordon réalise sans doute sa meilleure saison en carrière. Bref, le collectif chante, les résultats suivent, donnez à Mike Malone du love car il le mérite.

#3 – Taylor Jenkins (entrée)

Bilan : 23-13, deuxième de la Conférence Ouest

L’homme qui murmurait à l’oreille des oursons. Déjà auteur d’une grosse saison l’an passé, Taylor Jenkins prouve qu’il est un coach de très, très haut niveau à Memphis. Peu importe les blessés, les coups durs, l’entraineur des Grizzlies prouve qu’il peut s’adapter à tout. Offensivement comme défensivement, ça se bat à mort et ce qui est beau c’est la capacité de Memphis à se réinventer quand un joueur important est manquant. T’as Desmond Bane sur la touche pour des semaines ? C’est géré. Jaren Jackson Jr. a besoin de temps pour récupérer à 100% ? Pas grave. C’est trop complet Memphis. On aurait presque envie de dire que le seul danger pour les Grizzlies, c’est leur capacité à l’ouvrir un poil trop. N’est-ce pas Ja Morant ?

#2 – Joe Mazzulla (-1)

Bilan : 26-11, premier de la Conférence Est. 

C’était notre numéro un lors du dernier ranking mais on adore toujours le boulot de Joe Mazzulla à Boston. La petite zone de turbulences durant les fêtes a un peu calmé la folie furieuse qui s’emparait des Celtics mais ça reste excellent à tous les niveaux (Top 10 à l’offensive comme au defensive rating). Le groupe a en plus pu récupérer Robert Williams, ce qui annonce une probable montée en puissance dans les prochaines semaines. Il n’aura fallu qu’une demi-saison à Joe Mazzulla pour prouver qu’il était l’homme de la situation à Boston. Malgré le feuilleton Udoka, malgré la pression par rapport au fait de reprendre en main le finaliste NBA, le navire vert file à destination des sommets de la Ligue et c’est en grande partie grâce à son gourou. Un nom qui sera collé au Coach Of the Year jusqu’à la fin de saison mais à quelle place sur le podium ?

#1 – Willie Green (+2)

Bilan : 23-14, troisième de la Conférence Ouest

Jusqu’où ira donc Willie Green ? On s’attendait à un jeune coach qui prendrait tranquillement ses marques en NBA et il ne lui aura fallu qu’une saison pour se mettre tout le monde dans la poche. De la petite équipe attachante de l’an passé, NOLA est en train de se transformer en vraie force de frappe à l’Ouest. Pourtant tout n’a pas été facile dans le Bayou. Brandon Ingram squatte l’infirmerie depuis des semaines, McCollum et Zion ont aussi manqué quelques matchs. Pas de quoi faire trébucher les Pels, qui peuvent s’appuyer sur un effectif pleinement impliqué et sur des belles surprises à la pelle (Trey Murphy, Herb Jones, Alvarado, Nance etc). Attaque, défense, du show, des progrès : c’est une masterclass que nous sort Willie Green, purement et simplement.