Le All-Star Game de la LNB c’est ce soir : Victor Wembanyama, concours de dunk, par ici pour les dernières tendances !

Le 29 déc. 2022 à 13:18 par Arthur Baudin

ASG LNB
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Enfilez vos plus beaux costards et plaquez les cheveux en arrière, on y est. Depuis l’ouverte des joutes officielles le 23 septembre dernier, les 216 joueurs des 18 équipes de LNB animent notre merveilleux championnat de France. 24 d’entre-eux ont été gratifiés d’une sélection étoilée qu’ils feront valoir ce jeudi à l’Accor Arena de Bercy. Preview.

Ce soir c’est le grand bal

Mets du fard sur tes idées pâles

On va faire tanguer les étoiles

Bien plus haut

Bien plus haut, encore

Le concours à 3-points

Nando De Colo, Nicolas Lang, Keith Hornsby Gauthier Denis (joker de dernière minute) et… Victor Wembanyama. Immense surprise que ce dernier invité. Autant on est à fond pour que le championnat fasse son auto-promotion en mettant en lumière ses poti prodiges, autant là c’est culotté. On va faire un jeu : on vous balance les pourcentages à 3-points des quatre candidats dans le désordre, et vous les remettez.

47,2% / 43,9% / 37,8% / 29,6%.

Le meilleur appartient à Nando De Colo, qui tourne d’ailleurs en 52/47/94. Au-delà de la fragile première partie de saison de l’ASVEL, le maître à jouer des Bleus conserve toute sa propreté en tentant 3.6 tirs du parking par rencontre. Pas le plus impressionnant des volumes, mais ça reste solide derrière l’arc. Le second pourcentage est celui de Gauthier Denis, invité de dernière minute suite au forfait de Keith Hornsby (qui lui tournait à 43,2% avec un plus gros volume). Le Romain Danzé du Paris Basket ne joue en moyenne “que” 15 minutes par rencontre pour seulement… cinq tentatives à 2-points depuis le début de saison. On appelle ça un joueur unidimensionnel qui trouve toute sa place dans ce concours longue distance.

Le 3e pourcentage est celui de Nicolas Lang. Si le sniper limougeaud ne tape pas les 40% de réussite comme ses adversaires de soirée, c’est qu’il possède un bien plus gros volume avec… 6.4 tentatives par match. Gestuelle rapide, assassine, mais déjà coutumier d’une bien mauvaise performance en 2016.

« Personne se souvient que je l’ai fait en 2016 car j’avais été super mauvais ! C’est quelque chose que j’avais découvert à cette époque-là. J’avais été horrible car je ne m’étais pas du tout entraîné, préparé. Je suis persuadé qu’un très bon joueur peut gagner ce concours car ça n’a rien à voir avec les shoots de match […]

Tu n’as pas le temps de regarder si la balle rentre ou pas, il faut enchaîner. Il ne faut pas aller super vite, mais il ne faut pas non plus prendre ton temps. »

– Nicolas Lang, pour Basket Europe

Par élimination vous l’avez, le 29,6% à 3-points appartient à Victor Wembanyama dont la marge de progression se situe assez facilement. Mais attention : le prodige des Mets 92 n’est absolument pas à sous-estimer. Il envoie 5.4 pastilles par match (pour seulement 1.6 de convertie donc) avec une sélection de tirs très aléatoire, allant du one leg pour impressionner des acteurs oscarisés, au 3-points les pieds dans le plat tout confort. Trois gros clients en face, mais l’envie infinie de choquer son monde, comme il le fait si bien depuis le début de saison. On met toutefois une pièce sur Gauthier Denis. C’est son moment. Dans sa ville.

🤔🔫 Qui pour succéder à Scott Bamforth ? #ASG2022 @ASGLNB pic.twitter.com/FpA815CKxw

— LNB (@LNBofficiel) December 28, 2022

Yves Ponce

Au bonchar le Yves Pons. On a pu voir hier que le dragster de l’ASVEL préparait méticuleusement sa performance aérienne. Plein de petits étirements, une routine de sauts, tout ce qui pourrait effrayer une concurrence à l’espoir ric-rac depuis qu’elle a appris son retour en France. Pour ceux qui connaissent mal le bonhomme, il est l’un des joueurs français les plus athlétiques en activité. En activité ou de l’histoire hein, mais on évite de le dire trop fort sinon les darons vont se ramener dans les commentaires pour parler de « Air Bilba » et son dunk sac à dos. Sous le bel orange de Tennessee, Yves Pons s’est imposé comme l’un des meilleurs défenseurs de NCAA grâce, justement, à cette explosivité indécente (autant qu’à son sens du timing). On se souvient SURTOUT de son Mondial 2016 avec l’équipe de France U17. C’était il y a six ans, il n’avait que 17 piges, et squattait déjà deux des trois premières places du Top 10 sorti par la FIBA à l’issue du tournoi. Jetez-y un œil, vous y reconnaitrez Kevin Knox et Collin Sexton, mais vous verrez surtout Yves Pons sauter par-dessus un adversaire.

 

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Quelle concurrence pour Pons ? Du Dylan Affo Mama, vainqueur de l’édition 2021 du Dunk Contest, accompagné de Juhann Begarin et Stefan Moody. On a peu d’espoir pour Juhann : sacré dunkeur en transition mais en a-t-il assez dans le bagage pour assurer l’esthétique ? Ça sent le truc puissant mais sous-applaudit car pas super créatif. Pour ce qui est de Stefan Moody, le meneur roannais est polyvalent et plus qu’un simple joueur de concours. Mais on ne va quand même pas faire l’éloge de lui pour ce qu’il fait avec la Chorale (on s’en fout un peu) : c’est un dunkeur générationnel. Il ne mesure qu’1m78 et décolle comme aucun être humain ne devrait décoller. La vidéo vaut ce qu’elle vaut, elle a déjà dix ans, mais elle est l’occasion de jauger le niveau d’un Stefan Moody à peine vingtenaire. Il a aujourd’hui 29 berges, probablement un peu plus de rouilles dans les cannes, mais on prend volontiers pour la promotion du championnat de France.

Money in the bank

Pas besoin de suivre le basket français pour s’en souvenir. Un déconneur un peu dans l’esprit Rémi Gaillard, cheveux en pointes, tenus par le gel, torse giga bombé, les potes qui foutent le bronx en tribune, peu d’élan (aucun) mais absolument aucune caméra caché au moment de prendre son tir à 100 000€. Ce soir encore l’acheteur d’un billet dans le public aura l’opportunité de tenter sa chance depuis le milieu du terrain de l’Accor Arena de Bercy. Puisse-t-il avoir eu une petite expérience en club.

Il y a 9 ans jour pour jour 😳

💸 100 000€ sur un tir !

RDV ce soir sur @beinsports_FR ou à l’@Accor_Arena pour une nouvelle tentative 🍿#ASG2022 @ASGLNB pic.twitter.com/2SgQ4pslKl

— LNB (@LNBofficiel) December 29, 2022

Le match des étoiles (et un peu du Skills Challenge)

La classique All-Star France contre All-Star Monde, avec une association MA-GI-QUE dans la peinture des tricolores : Ismael KamagateVictor Wembanyama. C’en est inquiétant pour les internationaux qui projetaient de faire leur business sur les attaques de cercle. Peu probable toutefois que Victor se donne à fond. Il est dans son année pré-draft et a en partie fait le choix des Mets 92 pour le rythme d’une seule rencontre par semaine. Difficile d’imaginer qu’il se la donne – au risque de se blesser – dans un match pour du beurre. Plus globalement, il y a énormément de qualités dans ces deux sélections avec une richesse de profils. Le fils Stockton, l’artiste Nando, le rempart Kamagate, le lutin Holston, le clinique Tres Tinkle. Pas mal de joueurs qui excellent en début de saison, avec forcément les Choletais Boris Dallo et Dominic Artis en grands favoris pour le trophée de MVP de la rencontre. Phrase à 100% objective.

Comme en NBA, on ne passe pas les 365 jours de l’année à attendre secrètement le Skills Challenge. C’est toutefois l’occasion de mettre un peu de lumière sur le jeune Nadir Hifi, MVP de la dernière édition du Quai 54, monstrueux avec Le Portel. Il aurait pu (dû ?) être dans les sélections All-Stars mais il n’y a pas mort d’homme. Il va nous claquer Milan Barbitch (Fos-sur-Mer), T.J. Campbell (Cholet) et Thomas Cornely (Blois), et présentera son trophée au public portelois à son retour au Chaudron. Parce que c’est comme ça qu’on imagine la vie. Parce que cette soirée va être géniale.

⭐️ 24 All Stars prêts à enflammer l’@Accor_Arena !

🏆 Qui sera MVP selon toi ?#ASG2022 pic.twitter.com/3Ma0wnbgbZ

— LNB (@LNBofficiel) December 28, 2022

Voilà, on a brossé à peu près tout ce qu’on pouvait brosser. Les festivités débutent à 19h pour une ouverture de l’Accor Arena à 17h30, et seront à suivre en direct sur BeIN Sports 1. Puisse la mise en place, le décor et in fine les joutes être à la hauteur de l’exposition que mérite le basket français. Excellent All-Star Game à tous.