Nicolas Batum se souvient de sa période sombre aux Hornets : “Ce qu’on disait de moi en France, c’est ce qui m’a blessé le plus”

Le 24 déc. 2022 à 11:42 par Nicolas Meichel

Nicolas Batum 10 novembre 2021
Source image : NBA League Pass

Ayant récemment dépassé la barre symbolique des 1 000 matchs en NBA (saison régulière + Playoffs), Nicolas Batum a su rebondir chez les Clippers ces dernières années alors qu’il était au fond du trou à la fin de sa période Hornets. Une période qu’il n’a pas oubliée, une période durant laquelle les critiques n’arrêtaient pas de tomber. Notamment en France.

Il y a deux ou trois ans, quand il ne rentrait plus dans les plans des Charlotte Hornets, Nicolas Batum ne s’imaginait pas dans une telle position. “Jouer de vraies minutes et avoir un rôle chez un contender ? Non. Je pensais plutôt à la retraite.”

Oui, la retraite. Carrément.

Voilà qui montre à quel point Nicolas Batum était au fond du trou chez les Hornets. Abonné au banc de touche, considéré comme l’un des joueurs les plus surpayés de la NBA, en pleine crise de confiance et devant faire face à de vieux démons, Nico ne voyait plus d’avenir dans le basket, en tout cas en tant que joueur. Mais le plus dur dans tout ça, c’était la vague de critiques provenant directement de l’Hexagone (via Clutch Points).

“Ça parlait beaucoup, notamment en France. C’est ce qui m’a blessé le plus. Ce que les gens disaient de moi en France.

Les médias, les fans, et même des personnes au sein du basket français ont dit que je n’avais plus le niveau pour jouer en équipe nationale ou dans le championnat de France. Donc je me suis dit, ‘est-ce que je dois prendre ma retraite ?’ J’avais 31 ans.”

“That’s what hurt me the most: What people said back home in France. Some people said I wasn’t even good enough to play in the French league or on the national team anymore.”

Nicolas Batum is now flourishing with the Clippers.https://t.co/DgKlEMGtSd

— Tomer Azarly (@TomerAzarly) December 23, 2022

Le 24 janvier 2020, Nico Batum était justement en France pour le NBA Paris Game entre les Hornets et les Bucks. Cette expérience restera comme un souvenir marquant pour lui, mais elle représente aussi la toute dernière apparition de Nicolas avec Charlotte. Coupé par les Hornets le 21 novembre 2020 alors qu’il “nettoyait les petites voitures de son fils dans le salon”, Batum se retrouvait alors sans équipe, dans le flou total. Sauf que très vite, Nico s’est rendu compte qu’il possédait encore la cote au sein de certains prétendants au titre, séduits par la polyvalence et l’intelligence de jeu qui l’ont toujours caractérisé.

La suite, on la connaît : une renaissance individuelle aux Clippers, et de grandes aventures avec l’Équipe de France marquées bien évidemment par une médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Tokyo et son contre mythique face à la Slovénie.

Aujourd’hui, Nicolas Batum savoure chaque moment sur les parquets. Son objectif ultime ? C’est bien évidemment de remporter son premier titre NBA aux côtés de Kawhi Leonard et Paul George aux Clippers. Mais surtout, il veut boucler sa carrière selon ses propres conditions.

“Après ce qu’il s’est passé à Charlotte, je me suis promis une chose : ‘je vais faire tout ce qu’il faut pour pouvoir prendre ma retraite comme je le souhaite’. C’est ma mentalité. Je vais continuer à travailler. Il va falloir me mettre un coup de pied pour me dégager. Bonne chance.”

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Source texte : Clutch Points, Los Angeles Times