Les Golden State Warriors ne savent plus gagner : un des pires départs de l’histoire pour un champion, il va falloir se réveiller

Le 05 nov. 2022 à 10:14 par Gauthier Cognard

Draymond Green 8 octobre 2022
Source image : Youtube

Les Golden State Warriors se sont encore inclinés cette nuit, 114-103 à New Orleans. Sans leurs titulaires, certes, mais ça fait une nouvelle défaite. Avec seulement trois victoires en dix matchs, les hommes de Steve Kerr connaissent un des pires début de saison de l’histoire pour un champion en titre. Pas un record, mais leurs prédécesseurs avaient de bonnes excuses. L’heure de s’inquiéter ?

On avait peur pour les Golden State Warriors que l’affaire Draymond Green – Jordan Poole nuise à leur début de saison. Après trois victoires et deux défaites, on se disait que tout cela était exagéré, et que c’était pas un petit coup de poing de rien du tout qui allait les déstabiliser. Mais voilà, cinq matchs – tous perdus – plus tard (et pas forcément contre des grosses pointures), on se dit que cette histoire a peut-être eu un impact, même si les raisons de ce faux départ sont multiples. Les Warriors sont aujourd’hui en 3-7 et occupent la… 12è place à l’Ouest. On est loin de leur départ sur les chapeaux de roues de la saison dernière, avec 17 victoires pour deux défaites.

Alors, dans l’histoire, il se place où ce début de saison calamiteux ?

Les Bulls de 1999 sont également horribles, pour une raison qu’on peut comprendre : Jojo prend sa retraite, Pippen out, Phil Jackson out, Rodman out.

8 défaites sur les 9 premiers matchs de la saison.

Année de lockout donc ça compte pas autant.

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) November 5, 2022

Mais les Celtics de 1970 et les Bulls de 1999 avaient des excuses, et pas des moindres. Après la saison 1969-70, le regretté Bill Russell prend sa retraite. Moins facile, d’un coup. En 1998, pour les Bulls c’est encore pire : Michael Jordan se retire également, tandis que Scottie Pippen, Dennis Rodman et Phil Jackson s’en vont. Évidemment, ça joue moins bien et ça démarre par huit défaites en neuf matchs. Mais chez les Warriors, le noyau dur est toujours là. Alors que se passe-t-il à Golden State ? Bon, on a parlé des problèmes d’avant-saison, mais sur le terrain, ça se manifeste de plusieurs façons. Jordan Poole est moins bon, en tout cas au niveau statistique : de 18 à 16 points, son pourcentage au tir (45% à 43%) et à 3-points ont baissé (de 36% à 31%), et sa défense est toujours difficile à trouver. Klay Thompson galère à retrouver son rythme, deux graves blessures en deux ans vous changent un homme. Individuellement, seul Steph Curry surnage : 31 points, 7 rebonds et 7 passes, sans toutes ces défaites on en parlerait dans la course au MVP. Mais selon Steve Kerr, c’est bien collectivement qu’il y a un problème, notamment en défense.

“C’est très difficile de gagner un match de NBA en donnant 46 lancers-francs. On laisse l’adversaire marquer des lay-ups sur chaque possession […] Nous sommes les champions en titre, tout le monde nous attend, et si on continue de faire des fautes et de défendre aussi mal, ce sera très compliqué. La mentalité doit changer.” – Steve Kerr après la défaite contre le Magic jeudi soir.

Une défense aux abois, ça peut passer quand l’attaque est au rendez-vous. Mais quand le seul artificier encore digne de ce nom est Stephen Curry, forcément c’est plus compliqué, d’autant plus que la jeunesse de Golden State peine pour l’instant à s’affirmer. Alors faut-il s’inquiéter pour les Warriors ? C’est peut-être un peu tôt. Les mauvais départs arrivent, le tout est de réagir le plus vite possible. Après un long road trip de cinq matchs, pour cinq défaites, les Warriors vont retrouver le Chase Center pour espérer relancer la machine. À venir sur les deux prochaines semaines : Kings deux fois, Cavaliers, Suns, Spurs et Knicks. Six matchs, quatre à la maison, idéal pour repartir de l’avant ?

Les Golden State Warriors vont devoir se réveiller s’ils veulent éviter une grosse déconvenue cette saison. En difficulté à l’extérieur, ils vont retrouver leur salle pour se relancer dans le confort. Il y a urgence, il faut se mettre à gagner des matchs. À moins que l’objectif soit Victor Wembanyama ?