De’Andre Hunter et Onyeka Okongwu : quel jeune Faucon peut exploser et faire passer un cap aux Hawks ?

Le 01 oct. 2022 à 16:04 par Gauthier Cognard

De'Andre Hunter + Okongyu
Source image : Youtube

Du côté d’Atlanta, on parle évidemment beaucoup des trades de l’été et de l’arrivée de Dejounte Murray. Mais pour passer un cap, les Hawks auront également besoin que leurs jeunes se révèlent. Deux candidats se détachent alors : De’Andre Hunter et Onyeka Okongwu.

Trae Young par-ci, Dejounte Murray par-là, on ne parle que du nouveau backcourt des Hawks avant cette saison 2022-23. Bon, c’est normal me direz-vous, les deux stars de l’équipe, c’est eux, ceux qui vont faire gagner les Hawks, les emmener loin en Playoffs et truster les places dans les Top 10 de la nuit. Mais pour gagner, deux joueurs ne suffisent pas et certains vont devoir exploser, prendre de l’ampleur dans ce roster pour lui faire passer un pallier. Au premier rang de ceux-là, De’Andre Hunter. Il est jeune, il est beau, il est fort, et surtout, il est titulaire. La saison passée, il a montré ce qu’il savait faire, notamment en défense, où il se coltinait chaque nuit le meilleur joueur adverse avec plus ou moins de réussite. Certains se sont cassés les dents sur lui, on pense à Luka Doncic en début de saison ou Jimmy Butler en janvier. Mais là où De’Andre Hunter doit s’améliorer, c’est en attaque. Les stats ne disent pas toujours tout, mais là elles parlent assez fort quand même : 13,2 points, peut mieux faire mais pas catastrophique. 1,3 assist, là c’est catastrophique, surtout avec le même nombre de balles perdues. Bon, ses qualités et ses défauts, il n’a pas pu les montrer à plein temps. Blessé, il a manqué huit semaines et 30 matchs de saison régulière. Paradoxalement ou pas, il a été meilleur à son retour et est monté en puissance jusqu’aux Playoffs. Il a même vécu une soirée dans la peau de Trae Young : Game 5 face à Miami, 35 points et 11 rebonds, une défaite et une élimination au bout. Il est donc en train de progresser et paraît capable de se transcender offensivement. Les Hawks en auront besoin pour se défaire de cette identité de one-man team, qui se repose uniquement sur Trae Young pour scorer.

Onyeka Okongwu, lui, est plus jeune et sortira du banc. Il va entamer sa troisième saison dans la Ligue après avoir connu la formation à la sauce Chino Hills comme les frères Ball, pour qui on peut dire que ça a bien marché. Sur le parquet, il ressemble un peu à Clint Capela et ça tombe bien, c’est ce qu’on lui demande. Très bon sur le pick and roll, il semble même un peu plus rapide que le Suisse, et son entente avec Trae Young est déjà au point. Mais Okongwu est avant tout un protecteur de raquette, celui qui peut donner des cauchemars aux attaquants adverses. Un peu à la manière de Jarrett Allen il y a quelques années, l’américano-nigérian s’est offert quelques blocks bien sentis sur les superstars de la Ligue : Jayson Tatum, Joel Embiid, Giannis Antetokounmpo, Julius Randle (un intrus s’est glissé dans cette liste, sauras-tu le retrouver ?)… Il a également mis Karl-Anthony Towns dans sa poche en janvier dernier, avec trois contres rien que pour sa tête, pour sa meilleure performance en carrière. Sa progression est évidente : de 12 à 20 minutes par match, de 4 à 8 points, de 3 à 6 rebonds, d’une demi assist à une entière… Onyeka Okongwu a doublé toutes ses stats entre sa saison rookie et la suivante. Cerise sur le gâteau, il a enfin passé une off season au chaud et sans blessure. L’année dernière, il s’était fait opérer à l’épaule en juillet et n’était revenu que juste avant Noël, avec de l’avance mais déjà 30 matchs manqués. C’est simple, il n’a pas dépassé les 50 rencontres en saison régulière depuis son arrivée en NBA. S’il arrive à le faire cette saison, il devrait continuer à progresser, et faire passer un cap à ces Hawks, car un back-up de qualité à l’intérieur, ça change la vie.

Et si c’était ces deux garçons, ou au moins l’un des deux, qui transformaient les oisillons de l’an passé en rapaces affamés et gagnants ? La Conférence E est est de plus en plus dense mais les Hawks d’Atlanta auront sûrement leur mot à dire, surtout si tout le monde prend son envol.