L’histoire de la porte « porte-bonheur » de l’Équipe de France aux Jeux Olympiques 2021

Le 01 sept. 2022 à 18:07 par Mattis Monier

Source image : FIBA

Alors que le premier match des Bleus dans cet EuroBasket 2022 approche à grands pas, il est temps pour les supporters français de sortir amulettes, reliques et autre porte-bonheur qui pourraient aider notre sélection nationale à sortir vainqueur de cette grande compétition. Les joueurs français ont eux déjà le leur, et on est prêts à parier que personne ici n’a le même !

Qui peut se vanter d’avoir déjà eu une porte porte-bonheur ? Pas nous en tout cas. Mais Evan Fournier, Rudy Gobert, Guerschon Yabusele et leurs coéquipiers le peuvent. Cette histoire racontée par Yann Ohnona de chez nos confrères de L’Équipe remonte aux Jeux Olympiques 2021, à Tokyo. Dans une chambre où logeaient les trois loustics cités au-dessus, mais également Timothé Luwawu-Cabarrot et Moustapha Fall, un symbole de la cohésion du groupe vice-champion olympique a vu le jour. Ce symbole, c’est tout simplement la porte de la chambre d’Evan Fournier. Ce grand objet blanc et lourd sans forcément de charme a été transformé par les Bleus à coup de stylos au fur et à mesure de la compétition, comme l’explique Captain Vavane qui garde l’objet dans… son appart à Paname.

“Le coach dit souvent des trucs que t’as jamais entendus. On notait sur la porte ce qui nous marquait. C’est devenu un rituel après les matches, entraînements et séances vidéo. On immortalisait les dingueries, les bêtises.”

Marquée par des punchlines en tous genres (Boris Diaw précise qu’il y a même “des trucs classés X dessus”) et leur nouveau surnom “les Marmules” (en gros, les costauds), cette porte est devenue l’image de la relation qui s’est créée entre les joueurs. Alors hors de question de repartir sans. On reconnaît bien ici la détermination de l’arrière des Knicks et désormais capitaine du groupe, à qui l’intendant de l’EDF Théo Gallois avait dit que l’organisation ne le laisserait jamais partir avec une porte. On dirait bien que si : une étiquette Sky Priority, un bon dégondage des familles, et c’est parti. Yabusele se souvient en se marrant :

“On ne pensait pas qu’il était sérieux, Quand on est arrivés à l’hôtel Pullman à Paris et qu’on l’a vu avec, on a explosé de rire. C’est un souvenir qui témoigne de l’atmosphère qui régnait entre nous. On était sur la même longueur d’onde, on s’est tellement marrés. C’est incroyable ce qu’on était capables de faire ensemble, avec ce maillot sur le dos. On a retrouvé cette vibe en se réunissant cet été. La vibe des marmules.”

Cette vibe, les Bleus doivent la maintenir en vie lors de cet EuroBasket 2022. Pour les nouveaux comme pour les anciens, cette porte sortie du village olympique de Tokyo doit leur rappeler à quel point ils sont un groupe uni, une famille, mais aussi qu’ils doivent construire sur ce qu’ils ont appris aux derniers JO : ils sont capables d’aller au bout, même si la route est longue. Tombés au pied de la première place, les Bleus nous ont fait comprendre que c’était cool – voire très cool – une breloque en argent mais que désormais, les standards n’étaient plus les mêmes : ils veulent l’or. On n’en est pas encore là, mais au moins, les joueurs français peuvent se rattacher à quelque chose. En attendant la prochaine porte, puisque Vavane a visiblement l’intention de dégonder à chaque compétition.

Et comme l’a dit Vincent Collet, spécialiste de ce genre de déclas motivantes (celle-ci est écrite sur la relique évidemment) et qui font marrer nos Bleus, “On est là pour choquer le monde, messieurs !” Choquez, messieurs, choquez, et puisse cette porte nous être favorable !

Source texte : L’Équipe