Officiel, Paolo Banchero drafté en 1 par le Magic : une gueule et du talent à l’intérieur, double ration de kiff à Orlando

Le 24 juin 2022 à 02:30 par Arthur Baudin

Paolo Banchero 24 juin 2022
Source image : NBA League Pass

Détachez les deux bouts de scotchs qui rattachent vos paupières à votre bas de front, vous n’avez plus besoin de simuler l’étonnement. Cette nuit, une dizaine d’heures après qu’Adrian Wojnarowski ait fortement hypothétisé les trois premiers choix de cette Draft 2022, Adam Silver est monté sur l’estrade du Barclays Center pour y chambouler la tendance. Paolo Banchero à Houston Orlando, c’est fait.

Pour le profil de Paolo Banchero, c’est par ICI !

“For di first pic of di tou fasande and twény tou NBA Draft, zi Orlando Magic select, Paolo Banchero from Duke University !” En filant chercher la dernière étoile montante de Duke, John Hammond – General Manager du Magic – meuble son poste 4, laissé à l’abandon depuis la blessure de Jonathan Isaac. Mais quiconque s’est penché sur le phénomène Banchero qualifierait le terme “meubler” d’inadapté. C’en est presque condescendant. On parle ici d’un poste 4 de 2m08 au jeu d’appuis volé à un meneur, capable de placer ses coéquipiers et d’organiser des offensives avec cohérence, maturité et zénitude. Sa saison 2021-22 ? Une qualification au Final Four de la March Madness pour la dernière de Mike Krzyzewski – alias Coach K – et des stats à hauteur de 17,2 points à 48% au tir dont 34% à 3-points, 7,8 rebonds, 3,2 assists et 1,1 interception. Pour un freshman de 19 berges – 20 le 12 novembre prochain – l’acclimatation au rythme NCAA s’est faite sans mouillage de nuque. Un peu comme si l’on mettait un steak dans la poêle et que, même sans beurre, il glissait parfaitement. Mais l’un des plus doux côtés de Paolo Banchero se situe en dehors des parquets. Ce jeune brille. Partout où elle passe, sa silhouette tatouée, scrutée de près, répand la classe. Il est ce genre de joueur qui met la lumière sur une franchise. C’est probablement la raison qui a poussé le Magic à changer de barque au buzzer, préférant son éclat au très posé Jabari Smith.

Pour les petites anecdotes de second plan, il sera le premier “Paolo” de l’histoire à jouer en NBA. Sachez que s’il s’était appelé Albertino, il aurait également pu être le premier “Albertino” de l’histoire à jouer en NBA. Ce n’est pas le cas, cette info n’a donc rien à faire dans ce papier. Toujours dans le délire des blazes, son nom complet est « Paolo Napoleon James Banchero ». En soum, le daron s’est fait plaisir en glissant une petite dédicace à l’empereur sur l’acte de naissance du gamin. Pourquoi ? Sûrement les racines italiennes de la famille. Eh oui, Paolo Banchero a la double nationalité. Malgré la place centrale des médias ricains dans son processus d’évolution, en novembre 2021, l’Américano-Italien s’était confié à Simone Sandri de La Gazzetta dello Sport. Le sujet abordé ? La Squadra Azzurra. “Cet intérêt pour l’Italie et l’amour que j’ai ressenti pour ce pays n’ont cessé de croître en moi. Je suis donc enthousiaste à l’idée de jouer pour l’Italie et de représenter l’Italie”. Woah, le cœur avant les médailles, c’est beau. Les fans du Magic peuvent filer se coucher en paix, en octobre prochain, ils partiront à la guerre avec un jeune plein de valeurs.

S’il fallait toutefois dénoter un point négatif, c’est bien cette arrestation en novembre dernier pour “avoir aidé et encouragé” une conduite en état d’ivresse. Il était assis à l’arrière de son propre 4×4 que conduisait son coéquipier Michael Savarino, le petit-fils de Coach K, alors un peu éméché. Et cette parenthèse l’a fait descendre en bas de podium dans la plupart des mocks draft. Attention, le Magic a besoin de caractère, pas d’un descendant de mafieux turinois. Donc tout doux Paolo.

Le tatoué à Orlando, c’est acté. John Hammond glisse sa grosse main dans l’effectif de Duke et y attrape Paolo Banchero, l’un des trois gros talents de cette cuvée 2022. La franchise floridienne n’a plus qu’à développer et continuer de construire autour de Franz Wagner, Cole Anthony, Jalen Suggs, Jonathan Isaac et Banchero. À dans une ou deux saisons pour discuter haut de tableau ?


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