“C’est ambiance 2015” : menés 2-1, les Warriors gardent la confiance par rapport à leur capacité de renverser les Celtics
Le 09 juin 2022 à 12:30 par Nicolas Meichel
Menés 2-1 en Finales NBA avant un Game 4 qui se jouera une nouvelle fois en terre hostile vendredi, les Warriors sont dans une situation pour le moins inconfortable. Pour autant, le quatuor Stephen Curry – Klay Thompson – Draymond Green – Andre Iguodala est déjà passé par ce type de scénario. C’était en 2015, et ils n’ont pas oublié.
On s’en souvient encore. C’était il y a sept ans, et les Warriors participaient alors à leurs premières Finales NBA dans l’ère Stephen Curry. Possédant l’avantage du terrain face à Cleveland, Golden State avait lâché l’un des deux premiers matchs à l’Oracle Arena avant de perdre le Game 3 face à la bande à LeBron James. On connaît la suite. Menés 2-1 contre les Cavs avec un Game 4 à jouer dans l’Ohio, les hommes de Steve Kerr ont rebondi en s’appuyant notamment sur l’intégration d’Andre Iguodala – MVP de la série – dans le cinq, égalisant d’abord à 2-2 avant d’enchaîner avec deux succès supplémentaires pour remporter la bagouze. Cette grande expérience, les Dubs veulent aujourd’hui l’utiliser pour se sortir de leur mauvaise passe face aux Celtics. Si beaucoup de choses ont évidemment changé depuis 2015, le noyau dur de l’époque est toujours là et il y a beaucoup de similitudes par rapport à la dynamique même de la série. Suffisant pour chercher l’inspiration avant la quatrième manche à Boston vendredi soir, qui ressemble clairement à un must-win game pour Golden State.
“C’est ambiance 2015. […] Le fait d’être mené 2-1, et en face ils ont un style de jeu similaire [les Cavaliers de l’époque et les Celtics d’aujourd’hui, ndlr.]. Beaucoup de un-contre-un, ils attaquent la raquette et écartent le terrain avec de très bons shooteurs. C’est très similaire.
Et ils ont évidemment beaucoup de très bons joueurs. Ils n’ont pas LeBron James, mais ils ont des joueurs All-NBA comme Tatum. Et Brown commence à toquer à la porte. Être menés 2-1 en finale, on a déjà vécu ça, alors on peut se reposer sur notre expérience.”
– Klay Thompson
Pour la petite histoire, les Warriors de 2015 avaient également été dans une situation similaire dès la demi-finale de Conférence Ouest cette année-là, contre les Memphis Grizzlies (pour finalement remporter la série 4-2). Idem en 2016 contre le Thunder, où Oklahoma City s’était même imposé dans le Game 4 pour prendre un avantage de 3-1, avant de voir les Dubs complètement renverser la série. On vous dit tout ça pour vous rappeler que c’est dans l’ADN des Warriors version Steve Kerr de renverser des situations qui sont mal engagées, et qu’il ne faut donc jamais enterrer Golden State avant le buzzer final. Maintenant, faut quand même avouer que ça ne se présente pas très bien pour les Californiens. Draymond Green est à la rue, Stephen Curry a bobo, les Celtics semblent en mission, et on ne sait pas si Klay est vraiment en capacité de confirmer sa performance de cette nuit. Plus on avance, plus on a l’impression que les Verts représentent véritablement le pire match-up pour les Warriors, notamment à travers leurs capacités défensives et la dimension athlétique/physique que les joueurs de Boston apportent à chaque poste. Alors certes, les Cavs, les Grizzlies, et le Thunder de l’époque proposaient des challenges assez similaires à ce niveau-là, mais les Warriors actuels ne sont sans doute pas aussi terrifiants que ceux d’il y a cinq ou six ans. À eux de nous faire mentir.
Oui, Klay Thompson et ses copains de longue date sont déjà passés par ce genre de situation. Mais l’expérience ne pèse pas bien lourd si l’équipe en elle-même n’a pas les capacités suffisantes pour faire face au défi imposé par l’adversaire. Et aujourd’hui, c’est un peu l’impression qu’on a après le Game 3 de cette nuit à Boston…
Source texte : conférence de presse d’après-match