Derrick White est un autre homme depuis la naissance de son fils : dans le milieu, on appelle ça “faire une VanVleet”
Le 03 juin 2022 à 11:16 par Valentin Perrot
Derrick White est tout simplement un autre joueur depuis la naissance de son fils, le 19 mai dernier. Toujours précieux même si ses stats sont moins flashy que d’autres, Monsieur Blanc a fait des misères aux Warriors cette nuit lors du Game 1 des Finales NBA (120-108). Un guard qui défonce tout depuis qu’il est devenu papa et qui pourrait mener son équipe jusqu’au titre, ça ne vous rappelle rien ?
Exemple même du type que toutes les équipes veulent avoir dans leur roster, Derrick White montre match après match son importance dans le parcours fantastique des Celtics. Arrivé de San Antonio dans un trade en milieu de saison, Dédé avait déjà participé à la belle remontada des Verts en saison régulière. Toujours là où il faut, il contribue un peu partout. Et comme il est capable d’être un shooteur très sérieux dans ses bonnes soirées, l’ami Derrick peut vite devenir un problème pour l’adversaire. Mais la menace qu’il représente a encore pris une autre dimension depuis la naissance du petit Hendrix. Parce qu’un phénomène étrange va une nouvelle fois se dérouler sous nos yeux : il semble qu’après avoir eu un enfant, les nouveaux papas de la NBA développent des superpouvoirs leur permettant de jouer le basket de leur vie en Playoffs. On se souvient de la campagne de postseason magnifique de Fred VanVleet, qui est allé chercher le titre avec ses Raptors après la naissance de son deuxième enfant en 2019. Le récent Game 4 de Derrick White contre le Heat, disputé quelques jours après l’heureux événement, en est encore la preuve parfaite. À ce moment-là, les Celtes viennent de perdre l’avantage du terrain gagné à Miami, sont menés 2 à 1 dans la série et doivent s’imposer à domicile sans Marcus Smart, touché à la cheville dans le match précédent. Un nouvelle défaite les mettrait dans une situation compliquée.
Wow, is it going to be the Derrick White game? I was not ready for this. pic.twitter.com/qUGLmBpHWE
— Mo Dakhil (@MoDakhil_NBA) May 24, 2022
La pression vous dites ? Pas de panique, Papa est là pour gérer le business. Inscrivant les 7 premiers points pour lancer son équipe, Derrick va parfaitement compenser l’absence de la muraille défensive des C’s avec un match bien complet, malgré une certaine maladresse au shoot : 13 points, 8 rebonds, 6 passes, 3 interceptions, 1 contre. Et surtout, un impact qui dépasse largement son apport statistique. Un premier déclic pour le nouveau Dédé, qui a depuis imprimé sa patte à cette équipe. Que ce soit pour sortir un shoot à 3 points à un moment important, une interception pour faire changer le momentum d’un match, un drive pour créer de l’espace à ses shooteurs ou la passe qui va faire le décalage dans la défense, White est toujours là. Même si ses pourcentages ne sont pas toujours incroyables, il joue juste et bien, et c’est tout ce que son équipe lui demande. Et pour ceux qui doutaient encore du cap passé par le nouveau daddy, il a envoyé un nouveau message fort cette nuit pour le Game 1 des Finales : un gros match au scoring (21 points) avec en plus de l’adresse (6/11 au tir, avec un magnifique 5/8 du centre-ville de San Francisco). Des points inscrits à des moments cruciaux, pour rester au contact des Warriors dans un premier temps, mais aussi dans le coup de folie de Boston pour passer devant et repartir avec la win. La première de la série, mais sûrement pas la dernière vu le niveau affiché par les Celtics lorsque White est sur le terrain. Un vrai difference maker et tout simplement un autre homme depuis qu’il a de nouvelles responsabilités à la maison.
Lors des Playoffs NBA, la paternité donne souvent des ailes. À la manière de Fred VanVleet en 2019, Derrick White a sérieusement haussé le ton depuis qu’il est devenu père, et c’est toute son équipe qui en profite. Déjà une victoire grattée en terrain hostile dans ces Finales, mais le plus dur commence peut-être. Alors on continue sur ce rythme pour aller chercher le titre et honorer le petit jusqu’au bout.