Jayson Tatum a parfois douté de ses capacités de leader : “Il y a eu des moments où je me suis demandé si j’étais la bonne personne”

Le 02 juin 2022 à 18:33 par Loan Rayer

Jayson Tatum 10 mars 2022
Source image : NBA League Pass

Les Celtics ont pris une route bien tumultueuse pour retrouver les Finales NBA. Depuis son arrivée dans le Massachusetts, Jayson Tatum a eu carte et boussole en main pour aider Boston à prendre le bon chemin. L’ailier des Celtics a connu pas mal de grosses éliminations en Playoffs en seulement quatre saisons. Et après des échecs aussi pesants, JT n’a pas honte de dire qu’en regardant le plafond de sa chambre allongé sur son lit, il se remettait en question, notamment sur son leadership.

Une défaite au premier tour en 2021, une au second tour en 2019, et deux défaites en Finales de Conférence Est en 2018 et 2020. Comme dirait Mister V : ça fait beaucoup là non ? Tout ça, c’est ENFIN de l’histoire ancienne : les Celtics sont de retour en Finales NBA alors que six mois plus tôt, ils étaient onzièmes de l’Est à moins de 50% de victoires. Boston a quand même été malchanceuse en Playoffs : souvent seed 1 ou 2 de Conférence mais sur les grandes échéances, les adversaires ont plus d’expérience et réussissent à terrasser la franchise du Massachusetts. Cette saison la mentalité a basculé, il a fallu batailler en deuxième partie de saison régulière pour atteindre les Playoffs, et ça a été réussi. Au premier tour : les favoris au début de saison pour choper le titre, sweepés. Deuxième tour : les champions en titre, éliminés sur un Game 7 sans débat. Finales de Conférence Est : les rois du coin sont éliminés sur Game 7 à l’extérieur. Cette équipe de Boston a un mental d’acier, elle n’a pas perdu deux matchs de suite sur ces Playoffs, et la détermination des C’s vient aussi de ses leaders en mission. Jayson Tatum en avait marre d’échouer si près du but, il a donc porté son équipe en Finales NBA. Avec une moyenne de 27 points à 44,6% de réussite au tir, 6,7 rebonds, 5,9 passes et 1,2 interception, l’ailier a su être polyvalent et clutch pour emmener son équipe le plus loin possible. A l’aube de la plus grande échéance de sa carrière, l’ancien de Duke est revenu sur toutes les éliminations qu’il a pu vivre, et sur le sentiment de doute en lui qu’elles ont pu créer.

“Je vais être honnête, pour ma part, il y a eu des moments où je me suis demandé si j’étais la bonne personne pour être le leader d’un groupe comme celui-ci. Vous savez, je n’ai jamais douté de moi, mais juste après certaines défaites et après les moments les plus difficiles de la saison. C’est humain de se remettre en question, de faire ce genre de choses. Mais il faut toujours s’en tenir à ce que l’on croit et avoir confiance dans le travail que l’on a accompli. Vous savez, il ne peut pas pleuvoir éternellement.”

– Jayson Tatum, en conférence de presse avant le Game 1 des Finales 

JT n’est pas un vrai leader vocal, ce n’est pas un de ces joueurs qui peut te motiver un vestiaire à la mi-temps grâce à un speech du tonnerre dans le style de TP à la demie de l’Euro 2013. Marcus Smart sait jouer le leader vocal dont Boston a besoin. Dans les vestiaires, sur le terrain, en attaque, en défense, on sait l’entendre. Jaylen Brown a aussi cette prestance naturelle, mais il y a quelques années, certains fans de Boston pouvaient reprocher à Tatum une attitude parfois trop en retrait quand il y a beaucoup d’adversité. Le petit JT a depuis bien grandi, il a pris du galon et a développé son jeu pour pouvoir réussir à s’imposer en tant que patron. Sur cette campagne de Playoffs, Tatum n’a jamais fait autant de passes lorsqu’on regarde ses chiffres en carrière. Oui les échecs sont durs à encaisser, mais on apprend beaucoup plus dans une défaite que lors d’une victoire. Toutes ces éliminations en Playoffs sur les cinq dernières saisons ont permis selon Tatum de consolider les liens et de revenir plus fort la saison suivante.

“C’est un groupe. C’est un sport d’équipe. Nous nous soutenons les uns les autres dans ces moments-là. Aussi difficile que cela puisse être dans des temps pareils, il faut savoir rester soudés.”

JT l’a dit, il ne peut pas pleuvoir éternellement. Et l’orage est enfin passé : Boston est de retour en Finales NBA après douze ans d’attente. Le choix de Draft des Celtics a bien fait son taff : le troisième pick de 2017 a montré ce qu’il savait faire, et compte bien emmener ses coéquipiers le plus loin possible sur ces Finales, que l’issue en soit favorable ou non.

Source texte : conférence de presse (via House Of Highlights)