Six Finales NBA en huit ans pour les Warriors : on n’avait pas vu ça depuis… les Bulls d’un certain Michael Jordan

Le 27 mai 2022 à 14:05 par Loan Rayer

Warriors
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Des parents – voire des grands-parents – ont connu la série Dynastie originelle de 1981 sur télé cathodique, et les enfants ont pu regarder le reboot de 2017 sur Netflix. En NBA, c’est un peu pareil : les darons ont vu les Bulls de Michael Jordan bâtir leur Legacy, alors que les minots, eux, s’émerveillent devant celle que les Warriors de Stephen Curry continuent de bâtir.

C’est fait : ce jeudi, Golden State a battu Dallas, remettant ainsi les pendules sur les barres et l’heure sur les T. Après deux saisons sans Playoffs, les fans des Warriors ont retrouvé le sourire : sixièmes Finales NBA en huit ans pour l’escouade californienne, qui continue de marquer l’histoire de la Ligue. Tout commence en 2014 avec l’arrivée de Steve Kerr au poste d’entraîneur, et à partir de là, Stephen Curry passe un nouveau cap : MVP  en 2015 avec au bout un premier titre de champion NBA pour Golden State. La saison 2015-16 sera un vrai blockbuster : malgré une régulière historique en 73-9 et un deuxième titre unanime de MVP pour Steph, les Warriors atteindront les Finales mais repartiront sans le Trophée Larry O’Brien. Merci tonton Kyrie. Du coup, à l’été 2016, Kevin Durant débarque : three-peat pour calmer tout le monde, c’est bon.

Trois ans plus tard, on pense à la fin de la dynastie de Golden State après le départ de KD à Brooklyn. La saison 2019-20, sans Playoffs pour les Dubs, est marquée par une pandémie et une fracture de la main de Stephen Curry. La suivante, saison 2020-21, devait être celle du retour de Klay Thompson après sa rupture des ligaments croisés. L’arrière encore blessé – cette fois au tendon d’Achille – les Warriors partent une nouvelle fois en vacances avant l’heure. Mais voilà, en cette année 2022, la Daube Nation a perdu son « a » et son « e », redevenant ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, une institution de légende.

The Warriors are the first franchise to reach the NBA Finals six times in eight seasons since MJ’s Bulls 🙌 pic.twitter.com/gRGA7WTSWs

— NBA on ESPN (@ESPNNBA) May 27, 2022

Atteindre les Finales NBA à six reprises en huit campagnes de Playoffs, cela n’avait pas été fait depuis les Bulls de Jordan. De 1991 à 1998, en omettant les deux saisons entre octobre 1993 et mars 1995 où MJ a troqué son ballon orange pour une batte de baseball, Chicago a joué à chaque fois les Finales NBA. Mais si l’on compare cette ère historique dans l’Illinois, avec celle de la Californie, la plus grande différence est au niveau de l’efficacité. En six Finales NBA, les taureaux ont été sacrés six fois champions : deux three-peats – entre 1991 et 1993, et entre 1996 et 1998 – qui ont marqué l’histoire de l’encre la plus indélébile qui soit. Du côté des Warriors, il n’y a eu “que” trois titres de champions en cinq Finales : une défaite face aux Cavaliers de LeBron James après avoir mené 3-1 en 2016, et une autre face aux Raptors de Kawhi Leonard. C’est dommage. Entre un pourcentage de 100% et 60% de réussite en Finales NBA, on comprend pourquoi certains fans des Bulls accueillent mal la comparaison entre le Chicago des années 90, et ces Warriors.

Oui, on sait bien qu’il est difficile de comparer à travers les époques. Mais là, même si le jeu, les adversaires et le contexte ne sont pas identiques, la performance de Golden State n’en reste pas moins exceptionnelle.