Et si Rudy Gobert avait joué son… dernier match avec le Jazz : énième déception pour Utah, gros changements à venir chez les Mormons ?
Le 29 avr. 2022 à 15:27 par Nicolas Vrignaud
Utah a encaissé hier la défaite qu’il ne fallait pas contre Dallas et se retrouve ainsi éliminé des Playoffs. C’est un échec de plus pour la bande à Rudy Gobert, celui de trop ? Déjà dans certaines rumeurs avant le début de la postseason, il est envisageable de se dire que le pivot tricolore a peut-être joué… son dernier match avec le Jazz.
Le Utah Jazz cette saison, ça s’est parfois apparenté à un bon épisode de la Villa des Cœurs Brisés. Petites piques entre joueurs par médias interposés, hauts et bas en régulière, bobos… Non, l’équipe n’est pas arrivée dans les meilleures conditions à Dallas pour jouer son premier tour de postseason. Et durant cette confrontation contre les Mavericks, pas question que ça change, sinon ce ne serait pas drôle. Rudy Gobert est presque ignoré offensivement, alors que sa matchup directe c’était… Dwight Powell, mdr. Être ignoré en attaque c’est une chose, car à la limite on peut se dire que si les copains font le travail à côté bon ça passe… mais ça n’a pas été le cas : série gastrique de Donovan Mitchell, le franchise player de Utah sur les six derniers matchs a été Jordan Clarkson, merci mais pas merci hein. Bref, tout ça pour dire que Rudy a beaucoup de raisons de ressentir de la frustration à un moment où le Jazz semble destiné à de gros changements au sein de la franchise. Alors à 29 ans, dans son prime en carrière et alors qu’il n’a toujours pas goûté à la moindre finale de conférence en six participations en Playoffs, le natif de Saint-Quentin peut-il aller voir ailleurs ?
Bien évidemment, si ça devait exploser au Jazz, Rudy Gobert – triple DPOY on le rappelle – n’aurait pas de mal à trouver des prétendants. On parle d’un protecteur d’arceau niveau élite, et d’un pivot lisant très bien le jeu, capable de compenser les déplacements des coéquipiers. Pour finir, ses efforts payent : RG est aujourd’hui une arme de dissuasion importante, et même les meilleurs attaquants réfléchissent à deux fois avant d’aller défier le géant français (sauf Luka Doncic). Offensivement, il reste capable de se servir de ses mains, sans être un granatakan mais encore une fois, sa lecture sur pick & roll offre beaucoup de points lorsqu’elle est utilisée. Toutes ces qualités seront à coup sûr recherchées par une plâtrée bien garnie de franchises NBA qui veulent renforcer leur défense. Seul frein, Monsieur Gobert pèse aujourd’hui 205 millions de dollars sur cinq ans, et il est seulement dans sa première année de contrat. Il faudra donc faire beaucoup de place pour accueillir un salaire de plus de 37 millions de dineros la saison prochaine. Dallas aurait déjà manifesté de l’intérêt pour le bonhomme, mais on se doute que si Utah venait à activer le feu vert pour le départ du big man, beaucoup d’autres équipes tenteraient leur chance pour s’attacher les services de Roudi.
Alors, partira, partira pas ? Rien n’est moins sûr, mais Utah devra quoi qu’il arrive faire du ménage pour insuffler une nouvelle dynamique à un groupe qui n’a jamais pu contenter les attentes placées en lui. Rudy pourrait ainsi partir pour d’autres horizons basket, affaire à suivre comme on dit.