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“Winning Time”, la fiction sur la dynastie Lakers dans les 80’s : débrief des épisodes 4-5-6, au tout début du Showtime !

Le 15 avr. 2022 à 13:15 par Bastien Fontanieu

Winning Time Magic Johnson
Source image : OCS

Il y a un peu plus de deux semaines, nous vous proposions un débrief des 3 premiers épisodes de “Winning Time” sur OCS, série qui nous ramène dans les années 80 et à la naissance des Lakers façon Dr Jerry Buss. Aujourd’hui ? On revient sur les trois épisodes suivants, un moment crucial à Los Angeles. Entre lancement dans le chaos et frictions au sein de l’équipe, ça dansait pas trop dans les coulisses de la franchise californienne…

On ne va même pas tourner autour du pot, c’est un coup de coeur total.

Chacun ses goûts et ses couleurs préférées, chacun son avis et sa position sur les séries qui ne sont pas 100% raccord avec la réalité. Oui, le dessin réalisé par Jeff Pearlman et son équipe peut ne pas sembler complètement conforme à ce qui s’est passé il y a près de 40 ans dans la cité des anges et de la poudre blanche, mais ce n’est pas comme si le postulat n’était pas connu d’entrée. On est bien sur une fiction, donc si la plupart des faits sont réels, la manière dont le récit est narré est laissée libre entre les mains de la prod. Et c’est en cela que le coup de coeur est total, et qu’on ne peut que vous conseiller de foncer dessus. Déjà, pour celles et ceux qui lisent ces lignes et sont donc – probablement – initiés à la NBA, les sourires sont incontrôlables.

Comment ne pas se marrer devant Adrien Brody (The Pianist, Grand Hôtel Budapest, Midnight in Paris), toute moustache dehors et coupe de cheveux en bordel, qui joue le rôle d’un Pat Riley perdu en plein milieu de sa trentaine ? La caricature est splendide, et le bouchon a été poussé tellement loin que, oui, lorsqu’on voit le futur coach des Lakers tenter sa chance en tant que commentateur aux côtés de Chick Hearn, on l’imagine vient faire des exercices de respiration avant de tronçonner sa cabane par frustration. Comment ne pas secouer sa tête de bonheur quand Hearn justement, aux commentaires du premier match des Lakers pour la saison 1979-80, félicite à l’antenne ce bon Joe Jellybean Bryant qui vient de donner naissance à un petit Kobe, lequel hurlant en pleurs dans les gradins est accompagné d’un “JE VEUX JOUER” en bandeau post-prod ? Les détails, à eux seuls, sont saisissants pour n’importe quel aficionados de basket qui veut à la fois passer un bon moment de divertissement et retrouver des éléments qui lui sont chers. C’est une des plus grandes réussites de “Winning Time”, le juste équilibre entre le respect de la réalité basket et le culot de la narration faite pour tout le monde. On ricane devant la personnalité de Kareem Abdul-Jabbar, capitaine ronchon qui est blasé par l’exubérance de Magic, et on hausse les sourcils en voyant Paul Westhead, assistant-coach des Lakers, prendre la place de Jack McKinney qui vient d’avoir un grave accident en vélo… ce qui s’est vraiment passé en novembre 1979.

Mais si c’était 100% basket, n’importe qui s’y perdrait assurément. Et dans ces épisodes 4-5-6, qui sont en majorité dédiés au lancement des Lakers sous le Dr Jerry Buss, différents angles permettent à tout spectateur de comprendre la fantastique histoire d’un des plus grands propriétaires de tous les temps. La création des Laker Girls – la troupe de danse de la franchise – est stupéfiante, avec Paula Abdul en tête de file et ce discours d’épanouissement de la femme que Buss hurle à tue-tête, entre deux bimbos draguées à son hôtel… Comment rendre cette équipe financièrement stable ? Les idées de Jeannie Buss, la fille de Jerry, sont apportées dans le bon timing, et nous permettent de revivre la véritable naissance du modèle mondial que l’on connaît tous aujourd’hui : celui des influenceurs en bord de terrain. Michael Jackson et Stevie Wonder doivent être placés au premier rang (“Mais il ne verra rien du match !” s’exclame Abdul). D’autres stars vont suivre, après être passé par le Forum Club dont la création va elle aussi transformer le modèle de gestion d’une franchise sportive. Ce n’est donc pas qu’une question de basket, de points, de scores et de contre-attaques, très loin de là même. Pour quelques minutes de basket à même le terrain, on retrouve toute la réalité de cette époque en des mini-épisodes marquants. Exemple ultime ? La course à Jerry Tarkanian, coach légendaire de UNLV à la fac, qui se termine en règlement de compte mafieuxOui, les Lakers le voulaient. Et oui, Tarkanian avait des connexions douteuses. La façon dont cette histoire est racontée est au goût de chacun, mais ici c’est un franc… très franc succès.

Mais alors que se passe-t-il en terme de chronologie ? Et bien entre la fin des années 70 et le début des années 80, Magic Johnson tente de se faire une place dans son propre vestiaire, face à des vétérans qui laissent difficilement leur place, et au sein d’une franchise qui est au bord du gouffre. Voilà ce qui rend, aussi, le tout aussi rocambolesque. On vit de l’intérieur, et de manière exagérée, la transformation d’une équipe bordélique en une marque de renommée internationale. Un peu comme Nike, que Phil Knight représente à une convention de différentes marques sportives, et qui essaye de séduire Magic en lui indiquant qu’il est surtout dans les pompes d’athlétisme… Encore des faits réels, mais si bien amenés. Le début de cette ère sous Magic à la mène se passe à merveille, mais comment ces Lakers feront-ils avec un nouveau coach ? On a qu’une seule envie, c’est de voir la suite. Pour chaque personnage, et pour chaque récit qui sera raconté, quand on sait comment cette saison rookie se termine pour Earvin…

Pour celles et ceux qui n’ont pas encore regardé les premiers épisodes de “Winning Time”, on vous donne un conseil : foncez. Si vous vous y connaissez un peu en basket, foncez. Et si vous y connaissez que dalle en basket, foncez. De la scénographie à la soundtrack en passant par les éléments marquants de la gestion d’une équipe sportive dans les années 80, en plein milieu d’une Amérique envahie par le crack, le tout avec des acteurs de renom et de qualité ? Say no more, on en redemande. Vivement les prochains épisodes.

Série à retrouver sur OCS