LeBron James va rater les Playoffs pour la quatrième fois en 19 ans : retour sur les trois premières, de Cleveland à Los Angeles
Le 06 avr. 2022 à 12:50 par Nicolas Meichel
Vous l’avez vu comme nous, les Lakers ont réussi l’exploit de rater le train du play-in tournament en enchaînant une septième défaite consécutive face à Phoenix la nuit dernière. Et qui pas de play-in dit pas de Playoffs pour la mythique franchise de Los Angeles, et qui dit pas de Playoffs pour L.A. dit pas de Playoffs pour LeBron James. C’est assez rare pour être souligné car c’est seulement la quatrième fois que ça lui arrive en deux décennies. Flashback sur les trois autres.
2004 avec les Cavaliers
La toute première saison de LeBron James en NBA n’a pas été synonyme de Playoffs. En même temps on n’en connaît pas beaucoup (personne) qui auraient réussi à emmener Ricky Davis, Carlos Boozer et Cie en postseason à seulement 18 piges. Car même s’il a tout de suite montré qu’il était bien le phénomène annoncé en lâchant une pure saison rookie en 20 points – 5 rebonds – 5 passes, le jeune King est arrivé dans une franchise de Cleveland qui puait un peu la mouise après une opération tanking parfaitement menée campagne à seulement 17 victoires pour 65 défaites. Ce qu’il faut plutôt retenir de cette saison-là, c’est que les Cavaliers sont redevenus respectables en remportant quasiment 20 matchs de plus (bilan final de 35-47) grâce à l’arrivée du prodige de l’Ohio. “Je ne pense pas qu’un lycéen puisse arriver en NBA et changer le destin d’une équipe juste comme ça” avait pourtant déclaré le génie Darius Miles (joueur de Cavs entre 2002 et 2004) avant l’arrivée de son coéquipier, bah la preuve que si. Encore plus que les progrès démontrés dans les résultats, les yeux étaient soudainement tournés vers Cleveland. Le premier match NBA de LeBron du côté de Sacramento était l’un des plus attendus de l’histoire de la Ligue en régulière, un premier match assez exceptionnel dans une saison où James a terminé avec le titre de Rookie de l’Année devant Carmelo Anthony et Dwyane Wade.
2005 avec les Cavaliers
Décidément, LeBron a dû patienter avant de pouvoir goûter à l’odeur des Playoffs. Et en 2005 c’est la déception qui a régné au final. Alors certes, sur le papier, les Cavaliers ont fait un nouveau pas en avant en terminant avec leur premier bilan positif depuis la saison 1997-98, Cleveland remportant sept matchs de plus que l’année précédente pour finir avec 42 wins. Certes, le King s’est imposé comme un All-Star en NBA en finissant avec une campagne sophomore en 27 points – 7 rebonds – 7 passes (plutôt honnête quand on a 20 ans). Mais la bande au King s’est écroulée lors des dernières semaines de la régulière alors qu’elle était bien partie pour retrouver la postseason. Cette année-là, les Cavaliers occupaient la deuxième place de l’Est à mi-parcours, avant de perdre 19 de leurs 30 derniers matchs pour terminer à la place du con (neuvièmes derrière les Nets alors que les deux ont fini avec le même bilan). Pourtant, LeBron a absolument tout donné lors des ultimes échéances de la saison, le King bouclant le dernier match avec un énorme triple-double à 27 points – 14 rebonds – 14 passes sur le parquet de Toronto, où il avait déjà lâché 56 pions un mois auparavant. C’est la première vraie déception de la carrière NBA de LBJ, mais c’est surtout le métier qui rentre comme on dit.
“Ce que je retiens de cette saison, c’est la façon dont j’ai réussi à progresser. La façon dont mes coéquipiers m’ont laissé prendre le leadership de l’équipe. C’était très spécial pour moi. La fin de saison fut très décevante, mais comme tout le monde je dois passer par des moments difficiles avant d’aller en Playoffs. Et j’y serai très bientôt.”
La saison suivante, LeBron débarquait en Playoffs pour entamer une série de treize participations consécutives sous le maillot de Cleveland et Miami.
2019 avec les Lakers
Une série qui s’est arrêtée en 2019 au terme de la première saison de LeBron James aux Lakers. Après avoir participé à huit finales NBA d’affilée, le King a débarqué à Los Angeles pour entamer un nouveau challenge dans sa carrière et remettre la franchise californienne sur le droit chemin après plusieurs saisons claquées. Et les débuts étaient loin d’être dégueux, la nouvelle bande à LeBron affichant un bilan de 20 victoires pour 14 défaites au Christmas Day 2019. Sauf que c’est spécifiquement ce jour-là du côté d’Oakland que la campagne de Los Angeles a basculé, le King se blessant à l’aine pour ce qui représente la première véritable blessure de sa carrière. Le début de la fin. Sans James, les Lakers ont lâché douze matchs sur 18 et le retour du Roi n’a pas suffi pour inverser la tendance, même si ce dernier avait “activé le mode Playoffs” plus tôt que prévu. Au contraire, la campagne de la franchise californienne s’est carrément transformée en cirque, avec un début de fracture entre LeBron et les jeunots de l’équipe (Brandon Ingram, Lonzo Ball, Kyle Kuzma, Josh Hart, qui étaient tous dans les discussions pour un trade d’Anthony Davis) et un manque d’automatismes criant. Vous ajoutez à tout ça la présence de personnages comme Lance Stephenson, JaVale McGee, Rajon Rondo ou encore Michael Beasley dans le groupe, ainsi qu’une démission du président Magic Johnson après le dernier match de régulière, et vous obtenez la nouvelle édition du cirque de Los Angeles. Blessures, résultats en carton, chute libre au classement, rumeurs de transfert, joueurs qui n’arrivent pas à bien évoluer ensemble… tiens ça ne vous rappelle rien ça ?
Pour la quatrième fois de sa carrière, LeBron James va donc regarder les Playoffs depuis son canapé. Et comme en 2019, ça va faire très bizarre. Le King peut toujours se consoler en cherchant le titre de meilleur scoreur de la saison NBA, mais encore faudrait-il participer à au moins deux des trois derniers matchs de son équipe…