Et si les Cavaliers terminaient… premiers de la Conférence Est ? Non non on rigole, mais imagine quand même

Le 27 janv. 2022 à 17:28 par Arthur Baudin

source image : NBA League Pass

Les prétendants à la couronne de l’Est accueillent à leur table un invité de dernière minute. Une ville que l’on annonçait plus conquise que conquérante. La première partie de saison est derrière nous et à Cleveland, l’excellente dynamique ne fond pas. Les Daims sont tombés, à qui le tour ?

Les tambours de guerre résonnent dans l’Ohio. Les Cavaliers peuvent-ils terminer premiers de la Conférence Est ? Il y a un an, cette phrase était la phrase à lâcher pour relancer un stand-up mal embarqué. Un été de management plus tard, Cleveland n’est plus la bouée de sauvetage de comédiens à l’humour bancal. Les Darius Garland, Evan Mobley, Isaac Okoro, Jarrett Allen et – plus récemment – Rajon Rondo ont rallumé un moteur coupé depuis le départ de LeBron James vers la Cité des Anges. Sauf qu’en contrepied le plus total de tous nos pronostics, les Cavaliers sont troisièmes de la Conf’ Est et visent le haut de tableau. Même le blaze de J.B. Bickerstaff est passé de bonne vanne en fin de repas à mention légitime dans la course au Coach of The Year. Au lendemain d’une grosse victoire contre Milwaukee, le sujet est posé sur la table. Les Cavaliers n’ont plus “que” 33 matchs à jouer avant la fin de saison régulière – et le début des Playoffs. La dynamique du moment ? 8 victoires en 9 rencontres, Jazz, Nets et Bucks font partie des victimes. L’interrogation – bien que culottée – est donc la suivante : les Cavaliers peuvent-ils terminer premiers de la Conférence Est ? La réponse tient en trois lettres parmi lesquelles une voyelle empêche deux consonnes de se claquer la bise. Le Heat (31-17) et les Bulls (30-17) devancent encore Cleveland (30-19). Même si Jimmy Butler et Bam Adebayo jouent deux matchs sur trois, la troupe de Spoelstra ne gâche que trop rarement de cartouches. Pour Chicago, les dernières semaines ont été compliquées avec un passage à vide de 6 revers en 7 rencontres. Les deux derniers succès décrochés contre les Knicks et les Lakers redonnent cependant calcium et vitamines à la troupe de Billy Donovan. Eux aussi ne seront pas faciles à aller chercher.

EVAN MOBLEY QUI GRIMPE GIANNIS, AND ONE !! 🔥🔥🔥pic.twitter.com/ffJEDra1ak

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) January 27, 2022

Bien mal embarqués en début saison, les Bucks (30-20) ont depuis transformé leur bilan négatif en dynamique de leader. Le mois de janvier hésitant camoufle l’appétit du lion : 18 victoires sur les 22 matchs lors desquels Milwaukee jouait avec son Big Three. Même si le revers de ce mercredi contre Cleveland n’a pas montré une chouette version de l’association Giannis – Jrue – Khris, les Daims sont les potentiels grands favoris en Playoffs. D’ici-là, ils espèrent gagner en confort au classement de la Conférence Est, et ce ne sont sûrement pas les Cavaliers qui vont les arrêter. Trêve d’utopie donc – le trône étant beaucoup trop convoité – à quel spot termineront les petits gars de l’Ohio ? Si les Nets (29-19) continuent de dépendre d’une seule barbe et que Philly (28-19) ne boucle pas d’arrivée avant la trade deadline, une 4ème place est envisageable. Eh oui, le jeu de Cleveland offre quand même des garanties de résultats sur cette deuxième partie de saison. La raquette Evan Mobley – Jarrett Allen est possiblement la plus complémentaire de la Ligue, et Darius Garland peut se lancer à tout moment dans une série de cartons offensifs (si tant est que ses problèmes de dos cessent). Rien n’est anticipable. Et puis, cela tourne trop bien pour parler de feu de paille. Les esprits cartésiens pensent cependant que Cleveland n’a pas les armes pour terminer devant Miami, Chicago et Milwaukee. À raison. Les rêveurs, eux, ferment les yeux et attendent la suite. Peu importe l’issue de cette saison, sans Collin Sexton – opéré au ménisque en novembre dernier – les Cavaliers bombent le torse et écrivent peut-être les premières lignes d’une nouvelle histoire. Le sentiment de progression est de toute manière ultime. Davantage quand on lit les propos tenus par Jarrett Allen lors de la présaison.

« Si nous pouvons accélérer le processus, surtout en ce qui concerne notre progression et nos connaissances sur le terrain, alors peut-être que dans deux ou trois ans, nous nous battrons pour la cinquième place ou quelque chose comme ça. » – Jarrett Allen, lors d’une interview de présaison

Sur le plan des résultats, les Cavaliers méritent que cette question soit posée. Maintenant, il est inutile de se bander les yeux et d’ignorer les armadas adverses. Le chemin parcouru est déjà topissime et le scénario du trône relève presque de l’utopie. À bon entendeur.