Eric Bledsoe compare Tyronn Lue à… Gregg Popovich : ok le coach des Clippers fait du bon taf, mais attention aux blasphèmes

Le 27 janv. 2022 à 17:57 par Loic Duthoit

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Comparer, toujours comparer. Lorsqu’un nouveau crack arrive en NBA, il faut impérativement lui trouver son homonyme du passé sans quoi les observateurs sont complètement perdus quant à son potentiel futur et son plafond. Il faut toutefois être tatillon quand on se prête à cet exercice sans quoi – vous connaissez l’adage – trop de comparaisons tuent la comparaison. Et aujourd’hui, c’est Eric Bledsoe qui en sort une belle en mettant Tyronn Lue et Gregg Popovich dans la même phrase.  

Les Clippers viennent d’enchaîner deux victoires de suite en back-to-back à l’extérieur, respectivement contre Washington et Orlando. Le scénario du premier match est un des plus incroyables de la saison. On vous conseille de sortir la Ventoline avant de lire ce qui va suivre puisqu’il faut savoir que les Clips sont revenus d’un déficit de 35 points ! Forcément, une telle performance a de quoi booster la confiance au max. Et il suffit d’enchaîner le lendemain sur une nouvelle victoire – même contre le Magic il paraît que ça compte quand même – pour commencer à dire des dingueries en conférence de presse.

Eric Bledsoe compared Ty Lue to Gregg Popovich in his ability to bench players who may not be playing well and go with what works.

— Farbod Esnaashari (@Farbod_E) January 27, 2022

“Tyronn Lue est très important pour notre équipe. Il s’en fout de votre niveau, il va mettre le joueur qui apporte le plus d’énergie pour aider l’équipe à gagner. Je n’ai vu qu’une personne faire ça et c’est Gregg Popovich, quand il remplace tous ses meilleurs joueurs.”

– Eric Bledsoe en conférence de presse

C’est un peu la mode de se comparer à Pop visiblement. Doc Rivers avait récemment déclaré aux journalistes qu’il pensait avoir gagné suffisamment de respect pour être traité comme Popovich en conférence de presse. Avec tout le respect qu’on doit au Doc et à Ty Lue, Pop ne discute pas dans la même cour dès lors qu’on parle coaching. Malgré tout, on ne peut pas faire fi de l’excellent travail réalisé par Tyronn à la tête de l’équipe de Los Angeles. Dans une franchise où il est privé de ses joueurs majeurs – Kawhi Leonard depuis l’an dernier et même Paul George cette année – il arrive à garder les Clippers compétitifs après avoir déjà montré des qualités de tacticien qu’on ne lui connaissait pas forcément. Par le passé avec les Cavs, Ty Lue montrait surtout sa capacité à gérer un vestiaire composé de stars, mais le jeu appartenait à un certain LeBron. Avec les Clippers, l’équation change et l’an dernier, on a notamment pu apprécier ses ajustements pour se défaire du Jazz en Playoffs. En jouant small-ball face à la bande à Rudy Gobert, Lue avait réussi à outcoacher Quin Snyder – ce qui n’est pas rien. Cette année, il arrive pour l’instant à mener une équipe très moyenne jusqu’à la huitième place de la Conférence Ouest (25 victoires – 25 défaites). Les Clippers ont réalisé cinq gros comebacks en sept victoires depuis le début de l’année 2022 et la philosophie de Ty Lue n’y est pas pour rien.

The Clippers have won 7 games in 2022.

Five of them have been double-digit comebacks. pic.twitter.com/x7EviztghG

— StatMuse (@statmuse) January 27, 2022

Le coach croît en ses joueurs et ces derniers le lui rendent bien. On peut par exemple lui donner un énorme crédit pour ne pas avoir sorti tous ses titulaires alors que les Clippers étaient largement menés contre Washington mardi soir. Ça ne lâche jamais rien, et on sent de la sérénité dans l’équipe. Les joueurs ne paniquent pas même s’ils sont largement menés, comme s’ils savaient qu’ils trouveraient des solutions en cours de match. On peut donc tirer notre chapeau au coaching staff des Clips, qui réussit à maintenir à flot pour la course aux Playoffs une équipe composée d’absolument zéro star. Pour ce qui est des comparaisons hasardeuses en revanche, on s’abstiendra.

Tiens, petite devinette pour finir : à votre avis, à qui était comparé Eric Bledsoe au début de sa carrière NBA ? La réponse est… LeBron James, puisqu’il était surnommé “Mini-LeBron”. Voilà hehe, vous comprenez mieux pourquoi le bonhomme fait de telles comparaisons maintenant. En y réfléchissant bien, Ty Lue est peut-être à Pop ce que Bledsoe est au King. Tout est cohérent en fait.