Free Agency 2022 : un été qui s’annonce calme, c’est donc à la Trade Deadline de février qu’il faut faire ses courses ?
Le 15 janv. 2022 à 15:33 par Nicolas Meichel
Vous le savez, la NBA Trade Deadline, c’est toujours un moment phare dans une saison car c’est la dernière véritable opportunité pour se renforcer avant les Playoffs. C’est à ce moment-là que certaines franchises tentent un gros coup pour essayer de faire du bruit en postseason. Et avec un été 2022 qui s’annonce assez calme ainsi qu’une course au titre qui semble plutôt ouverte cette année, quelque chose nous dit que ça va s’animer d’ici au 10 février prochain.
Free Agency 2022 : peu de gros poissons, peu de franchises avec de l’argent à dépenser
Ces dernières années, il y a eu des classes d’agents libres qui étaient particulièrement attendues, avec des franchises qui se préparent bien en amont pour pouvoir choper du gros poisson. On pense par exemple à 2019, où Kawhi Leonard, Kevin Durant, Kyrie Irving ou encore Jimmy Butler ont tous changé d’écurie. Spoiler, en 2022, ça devrait au contraire être plutôt calme. Plusieurs superstars NBA ont récemment signé de grosses prolongations de contrat (Kevin Durant, Stephen Curry par exemple) alors que la Ligue faisait de son mieux pour réduire l’impact financier de la pandémie, et peu de franchises NBA auront véritablement de la marge salariale pour faire un gros coup (Orlando, San Antonio, Detroit). Résultat, le marché de l’été devrait être relativement calme. Mis à part le dossier Bradley Beal qui pourrait enflammer un peu l’intersaison si jamais ça tourne au vinaigre à Washington, on voit mal d’autres grands noms potentiellement faire leurs valises. Certes, Zach LaVine (Bulls) sera théoriquement agent libre. Oui, James Harden et Kyrie Irving (Nets) peuvent aussi arriver sur le marché puisqu’ils ont une player option. Mais difficile aujourd’hui d’imaginer des scénarios où ces gars-là quittent leur franchise respective, sauf si on se nomme Daryl Morey. Alors bien évidemment, l’été peut toujours s’animer à travers des transferts, notamment autour de la Draft, cependant les perspectives actuelles pourraient pousser les franchises à bouger dans les semaines à venir plutôt que d’attendre la prochaine intersaison pour faire du bruit.
Une saison NBA où tout est possible ?
Un pressentiment renforcé par la conjoncture actuelle en NBA. Quand on voit la première partie de la campagne 2021-22, de nombreux dirigeants s’alignent sur le fait que cette année peut être la bonne pour tenter d’aller le plus loin possible en Playoffs. Si les Warriors sont de retour au top à l’Ouest en compagnie des séduisants Suns, on n’est pas en 2017 où les Dubs étaient tellement au-dessus de la concu qu’on savait déjà qui allait finir avec le Larry O’Brien Trophy dans les mains au moment de faire les comptes. Aujourd’hui, on a… Chicago qui est premier à l’Est après avoir tout donné sur le recrutement durant l’intersaison, devant des Nets qui tâtonnent avec un James Harden irrégulier et un Kyrie Irving à mi-temps, devant les champions en titre de Milwaukee qui sont perturbés par des absences à répétition, ou encore devant une équipe de Miami kiffante bien que pas mal privée de ses stars (Bam Adebayo, Jimmy Butler). Quant aux Sixers de Joel Embiid, ils doivent eux toujours faire sans Ben Simmons. Et Atlanta, finaliste de conférence l’an passé, on n’a même pas envie d’en parler. À l’Ouest ? Les Clippers doivent aujourd’hui faire sans Kawhi Leonard et Paul George, tandis que les Nuggets sont pour l’instant privés de Jamal Murray et Michael Porter Jr.. Peut-être que ces gars-là vont revenir cette année mais ça ressemble quand même plus à une année de transition pour Los Angeles et Denver, ce qui permet par exemple à des Grizzlies féroces d’en profiter pour s’incruster sur le podium de la conférence (devant Utah) grâce à leurs superbes résultats actuels. Tout ça pour dire que même s’il existe comme toujours des favoris (notamment Suns et Warriors, les deux seules équipes NBA à plus de 70% de victoire à la mi-saison), la course au titre semble plutôt ouverte cette année et ça pourrait pousser certains GM à faire une Chris Paul ou une Jrue Holiday pour permettre à leur équipe de franchir un gros cap, et pourquoi pas aller au bout. L’ascension spectaculaire des Suns depuis l’arrivée de CP3 et la bague remportée par les Bucks lors de la première année de Jrue à Milwaukee ont forcément inspiré certains dirigeants qui rêvent d’un scénario similaire pour leur franchise. Et s’il y a bien une saison qui semble propice à ce genre de scénario, c’est celle qu’on est en train de vivre.
La Trade Deadline du 10 février
Pour toutes ces raisons, la Trade Deadline du 10 février prochain pourrait être enflammée. On a déjà eu un trade récemment – à savoir celui de Cam Reddish aux Knicks – et les rumeurs commencent à être de plus en plus nombreuses à un mois de la date limite. Avec le bordel accompagnant l’arrivée de nombreux joueurs dans les health & safety protocoles fin décembre, les dirigeants de franchises NBA avaient un peu la tête sous l’eau mais maintenant que la situation sanitaire semble se calmer, la trade season peut véritablement démarrer. Les équipes qu’on surveillera de près ? Les Lakers, forcément, auteurs d’une première partie de saison médiocre par rapport à leurs ambitions. On gardera un œil sur eux même si leur marge de manœuvre est limitée. On se demande aussi ce que va faire le Jazz pour améliorer sa défense extérieure, une défense qui a pris l’eau récemment en l’absence de Rudy Gobert. Est-ce que les Bulls vont tenter un gros coup supplémentaire – genre Jerami Grant par exemple – pour se renforcer un peu plus et augmenter leurs chances d’aller le plus loin possible à l’Est ? À voir. Quid de Phoenix et Golden State, hyper solides collectivement mais qui pourraient tenter d’ajouter du vétéran pour être encore plus redoutables en Playoffs. Bien évidemment, impossible de ne pas penser aux Sixers, toujours bloqués sur le dossier Ben Simmons alors que Joel Embiid joue un basket de MVP. Est-ce qu’un deal pouvant ramener un De’Aaron Fox à Philly est potentiellement dans les cartons ? Bref, voilà quelques-unes des questions et storylines qui animeront les semaines à venir avant de basculer officiellement dans la deuxième partie de saison, celle où tout va se jouer.
La NBA Trade Deadline risque d’être un véritable tournant de la saison 2021-22. Si le marché du buyout permettra comme chaque année d’ajouter quelques petites touches aux différents effectifs après le 10 février, c’est vraiment au cours des quatre prochaines semaines que les dirigeants devront briller dans les négociations. On vous prévient, c’est pas impossible que ça parte en cacahuètes comme en 2015…