Julius Randle et les fans des Knicks, en mode je t’aime moi non plus en ce moment : “Ce que voulait dire mon geste ? Fermez vos gueules”

Le 07 janv. 2022 à 15:29 par Remy Guerre Chaley

Julius Randle pouce vers le bas
Source image : montage TrashTalk via YouTube

Dans un match incroyable au Madison Square Garden ce jeudi soir, les Knicks ont battu les Celtics au prix d’un scénario complètement dingue. Outre cette victoire, on retiendra malheureusement la petite querelle publique entre Julius Randle et les fans présents dans la salle, le joueur n’ayant pas vraiment apprécié les hués du public et ce qu’il a fait savoir à sa manière.

Après un gros comeback de 25 points face aux Celtics la nuit dernière sous l’impulsion d’un Evan Fournier stratosphérique, un incident est néanmoins venu un peu gâcher la fête. En effet, au milieu du quatrième quart-temps, Julius Randle a mis un lay-up tout en puissance face à Al Horford et s’est ensuite adressé à son public… avec un bon gros pouce vers le bas, façon empereur romain dans les combats de gladiateurs. Julius répondait ainsi de manière très courtoise au public, qui scandait pourtant son nom, et en même temps quoi de plus logique que de répondre comme ça à un public qui vous pousse pour réussir un comeback. Après le match, les journalistes de Gotham se sont évidemment rués vers lui comme des gens se rueraient sur du papier toilette en mars 2020, afin que le J explique son geste.

“Ce que voulait dire ce geste ? Fermez vos gueules. Est-ce que c’est une réponse au public ? Vous avez vu ce qu’il s’est passé.”

Kenny Smith’s response to Julius Randle saying his ‘thumbs down’ gesture to the MSG crowd meant “shut the f**k up.”
pic.twitter.com/06RaeWmbqs

— Ballislife.com (@Ballislife) January 7, 2022

Ambiance… La veille, le MIP 2021 n’avait déjà pas été tendre avec ses fans lors d’un entraînement.

“Je n’en ai vraiment rien à faire de ce que les gens ont à dire, pour être honnête. Je suis là pour jouer. Personne ne connaît mieux le jeu que moi, comparé à ce que tout le monde a à dire. Donc je n’en ai vraiment rien à faire. Je vais juste sur le terrain et je joue.”

Hum… Quand tu habitues tes plus fervents supporters à des saisons comme celle qu’il a lâché en 2021, normal qu’ils en attendent un peu plus de toi. Certes, le J compile 20 points, 10 rebonds, et 5 passes de moyenne depuis octobre, mais cette fois-ci les pourcentages sont cracra (42/32/76) et l’attitude en défense est blazeresque. Bref, comme on le dit souvent par ici : tu fais du sale et tu récoltes des louanges, t’es moins focus tu te fais terminer. C’est le jeu lorsque tu es censé être le franchise player d’une équipe compétitive et de surcroit dans un (très) gros marché comme celui de New York.

Alors oui, les fans des Knicks l’ont pris en grippe depuis quelques temps mais en même temps, il faut dire que sa saison est totalement différente de la précédente. On parle ainsi de 24 points, 10 rebonds et 6 passes de moyenne, en 46/41/81, dans une équipe quatrième de l’Est et avec une vraie identité défensive amenée par Tom Thibodeau. Julius Randle était même devenu All-Star (mérité) et élu MIP (mérité), le tout en faisait partie de la All-NBA 2nd Team (mérité). Le nouveau chouchou du MSG, alors que des doutes subsistaient en entame de saison, mais malgré ces doutes le Texan d’origine avait été impérial. Tout naturellement, avec cette saison plus que mitigée, les doutes reviennent dans les rues de New York. Peut-il être la première option d’une équipe compétitive ? Quid de son leadership ? L’éléphant est-il vraiment plus fort que l’hippopotame ? Parce que l’hippopotame c’est quand même super fort. Des questions auxquelles Randle va vite devoir répondre s’il ne veut pas devenir le souffre-douleur du MSG, un de plus dans une liste longue comme les bras d’Obi Toppin.

Julius Randle vit des moments difficiles et son geste d’humeur d’hier en témoigne. Entre déclarations un peu limite et niveau de jeu insuffisant, le leader des Knicks va vite devoir se remettre d’aplomb s’il veut accrocher le Top 3 de sa conférence, objectif utopique pour certains… mais pas pour les fans de la Grosse Pomme.

Source texte : Tim Bontemps/ESPN