NBA DPOY Ranking 2021-22 : Draymond Green mène la danse, Rudy Gobert et Mikal Bridges le suivent de près

Le 02 janv. 2022 à 15:55 par Arthur Baudin

Bridges Gobert Green
source image : montage TrashTalk via NBA League Pass

C’est reparti pour un tour. Qui dit saison NBA dit récompenses individuelles, et celle du Defensive Player of the Year est particulièrement appréciée. On connait des lauréats reconnus (Gary Payton, Hakeem Olajuwon, Dwight Howard, Michael Jordan…), des lauréats céfran (Joakim Noah et Rudy Gobert), mais peu – si ce n’est aucun – de lauréats ayant disparu des mémoires avec le temps. Ce qui veut dire ? Ce qui veut dire que quel qu’il soit, le DPOY élu est toujours quelqu’un et sa victoire finale introduit son blaze au panthéon du hustle, pour l’éternité. Qui sont les leaders de la DPOY race après deux gros mois de saison régulière ? C’est parti pour le checkpoint !

(Stats arrêtées au 2 janvier)

# Mentions individuelles

Allez, distribution de mentions honorables. On en place une pour Gary Trent Jr., l’incontestable leader défensif de Raptors qui représentent… la vingt-et-unième défense de NBA avec 110,1 points encaissés par rencontre. Ce n’est pas tout mal, mais pas assez pour craquer les portes d’un Top 10 fourni en cracks défensifs qui, à notre sens, sont plus méritants. Les absents ont toujours tort, donc Anthony Davis laisse sa place à de nouvelles silhouettes dans ce classement, en attendant un probable retour en force courant janvier. Eh oui, aussi burlesque soit l’organisation globale des Lakers, laisser impayés 2 blocks et 1,2 interception par soir serait criminel. On dédicace également Marcus Smart, auteur de 2 steals par match avec Boston, neuvième rempart de la Ligue. Sans oublier les Texans Dejounte Murray et Jakob Poeltl qui font un travail de chiens fous remarquable sous les ordres de Pop. Ajoutez à cela Luguentz Dort, Nikola Jokic, Kevin Durant, Daniel Gafford, Clint Capela, Donovan Mitchell et l’indisponible Paul George – qui voit une éventuelle remontée s’éloigner avec sa blessure -, et les oubliés ne sont pas légion.

# 10 Matisse Thybulle

Sixièmes de la Conférence Est, les Sixers respirent (un peu) ! Comment ne pas confier une partie du mérite aux mains félines de Matisse Thybulle ? Cette saison, Doc Rivers lui offre 25 minutes par rencontre, ce que le 20ème choix de la Draft 2019 transforme habilement en des moyennes de 1,8 interception et 1,2 block par match. Bien aidé par Joel Embiid et Danny Green, Matisse fait passer de sales parties à ses vis-à-vis en accrochant leur ceinture sans pour autant tomber dans le Pat Beverley Game. Qu’est-ce que le Pat Beverley Game ? Prôner l’esthétique au-dessus de la technique, penser que donner l’illusion d’une grosse défense par le serrage de dents et l’ouverture de bouche suffit à tromper les observateurs. À 24 ans, Matisse Thybulle multiplie les courses intelligentes sans pour autant taper le parquet à deux mains, ce qui ne peut laisser présager que de bonnes choses quant à la suite de sa carrière. Son sens du timing est déjà fou et réussir à ne commettre “que” 2,5 fautes par match avec ce style de jeu non sans risques, force le respect. N’en déplaise au scouting report.

# 9 Jimmy Butler et Bam Adebayo

Un mois de décembre complicado pour des Heatles fusillés par les blessures. Sixièmes le mois passé, Jimmy Butler et Bam Adebayo lâchent du lest au profit de jeunes cracks ayant disputé davantage de matchs. Le Bam s’est fait opérer du pouce et n’a pas joué une seule partie depuis le 30 novembre dernier. Heureusement pour lui, Jim reste sur trois matchs qui ont suffi à rappeler la vélocité défensive du duo floridien : 4 blocks et 6 interceptions en cumulé, ainsi qu’une équipe du Magic maintenue à… 83 points. Plus de souci au coccyx pour Butler et un Bam Adebayo de retour en janvier, les prochaines semaines de Miami s’annoncent tranquilles. À noter qu’en l’absence de ses cadres, le Heat est resté la sixième meilleure défense de NBA. Respect aux petits contrats.

# 8 Myles Turner

Impossible de ne pas le placer et compliqué de le mettre plus haut. Oui, Myles Turner est le meilleur contreur de NBA avec 2,8 blocks par rencontre, mais son impact ne suffit pas à faire le bonheur de Pacers toujours plus décevants. Treizièmes de la Conférence Est, les petits gars de l’Indiana aimeraient probablement profiter d’un protecteur de cercle à la Rudy Gobert, capable – certes – de contrer, mais surtout de bien se positionner afin de dissuader avec constance et efficacité. Il ne pèse pas assez sur les attaques adverses et ne fout pas le barouf dans leur schéma offensif. L’intérieur des Pacers joue sans parvenir à remplir le rôle qui le propulserait à un tout autre niveau, à savoir celui d’un dernier rempart qui jauge lui-même son implication défensive entre son vis-à-vis et ceux de ses coéquipiers.

# 7 Deni Avdija

L’une des révélations défensives de cette saison. Hop, sans surprise, Deni Avdija bondit de la 10ème à la 7ème place de ce classement. L’Israélien apparaît comme étant l’un des joueurs les plus précieux de Washington. À contresens de ses partenaires (110,5), il a une note défensive de 108,8 points encaissés par rencontre lorsqu’il foule le parquet. Comme noté dans le dernier DPOY Ranking, ses déplacements latéraux font sa spécificité, celle de pouvoir contenir n’importe quel poste « malgré » ses 2m06. Missionné sur tous les gros caïds offensifs adverses, Deni gagne de plus en plus de temps de jeu, en témoigne sa dernière sortie à 34 minutes face aux Bulls. Bon, les Wiz’ ont pris 120 points dans l’anneau et DeMar DeRozan s’est amusé devant notre ami sophomore, alors sorti pour 6 fautes, mais l’idée d’une progression notable est là.

# 6 Alex Caruso et Lonzo Ball

Ce n’est clairement pas le mois de décembre qui permet aux compères de Chicago de squatter ce classement : Alex Caruso n’a joué que cinq petits matchs, et Lonzo Ball seulement deux de plus. Le divin chauve s’est fait mal au pied, tandis que l’aîné des Ball a été placé dans le protocole COVID. Leurs quelques sorties ont cependant honoré le standing défensif des bonshommes, avec une partie à 4 blocks du Zo’ face à Denver, puis une seconde à 5 interceptions devant les Rockets. Allez, Chicago devrait récupérer ses garçons de backcourt sous peu, et nous, les replacer dans le Top 5 dans quelques semaines.

# 5 Evan Mobley et Jarrett Allen

Oh, Cleveland est la troisième meilleure défense de NBA ? Alright. Celle-ci, il fallait la voir, parce que l’annoncer était bien trop difficile. La paire Evan Mobley – Jarrett Allen est en train de continuer à défaire à peu près l’entièreté de nos pronostics lâchés cet été sur ces Cavaliers version 2021-22. Les petits gars de l’Ohio sont cinquièmes de la Conf’ Est et le duo d’intérieur sort d’un mois – bien que troublé par le protocole COVID – complet. Le grand touffu a lâché 2,2 blocks par rencontre ? D’accord, son rookie le seconde avec 1,9 contre pour sa pomme. Vous l’aurez compris, il fait moche attaquer le cercle face à la raquette de Cleveland.

# 4 Giannis Antetokounmpo et Jrue Holiday

Si les Bucks sont la huitième défense de NBA, c’est avant tout parce qu’ils ont récupéré un Jrue Holiday XXL en ce mois de décembre. À contresens du reste de la Ligue, le meneur de Milwaukee a profité des mises à l’isolement de grands noms pour lâcher son chantier et débuter (enfin) sa saison. Il est de nouveau capable de serrer les guard adverses comme il l’a si bien fait cet été aux Jeux Olympiques de Tokyo, mais aussi quelques semaines auparavant pour gagner ce titre avec Milwaukee. Associé à Giannis Antetokounmpo, cela donne une série de 6 victoires consécutives devant des formations à la peine lorsqu’il s’agit de dérouler un système face à la muraille du Wisconsin. Difficile cependant pour les hommes de Mike Budenholzer de gratter le podium tant les 3 blazes ci-dessous paraissent déjà seuls en tête dans cette course au trophée de DPOY.

# 3 Mikal Bridges

Toujours militaire lorsqu’il s’agit de répondre aux missions confiées par Monty Williams. Rien ne dépasse, le mois de décembre était complet, sans protocole COVID, et les gros blazes adverses mués au silence, innombrables. La dernière défaite et les 123 points encaissés face à Boston font mal, mais la suite de la saison s’annonce topissime pour celui qui a joué 35 matchs sur… 35 possibles. Sa note défensive personnelle inférieure à celle de son équipe ne traduit pas grand chose, hormis peut-être des lacunes venant d’autres de ses coéquipiers lorsque Mikal Bridges est sur le parquet. Jusqu’à présent, une telle constance ne peut qu’être récompensée, sauf quand en face, deux autres monstres vous font face.

# 2 Rudy Gobert

Une note défensive individuelle de 99,3 points encaissés par match lorsqu’il est sur le parquet, qui fait mieux ? Le dire n’est plus le révéler mais Rudy Gobert est l’incarnation de ce qu’un pivot doit réaliser s’il veut aider son équipe à passer un cap. Avec 15,7 points par match, 15 rebonds (1er) et 2,3 blocks (2ème) de moyenne, la tour de contrôle tricolore fait marche vers un quatrième trophée de DPOY, correctement imagé par cette masterclass face aux Cavaliers le 5 décembre dernier. On a pu en profiter à horaire français et chacun s’en souvient : du poster sur Jarrett Allen au « not in my véranda » sur Darius Garland, Rudy Gobert nous avait sublimé d’une presta défensive XXL. Comme gratté plus haut, du coup, la tour de contrôle tricolore fait – sauf imprévu – marche vers un quatrième trophée de DPOY. Sauf imprévu.

# 1 Draymond Green et la Dubs Army

Faire passer un triple DPOY pour un simple dauphin, la prouesse est signée le mois de décembre de Draymond Green. Les Dubs sont premiers de la Ligue, Draymond Green vient de lâcher une page de calendrier à 1,6 block et 2 interceptions de moyenne et la meilleure défense de NBA est californienne (101,6 points encaissés par rencontre). Autre chose ? La plupart des médias cainris commencent à l’annoncer grand favori dans leur course au trophée de DPOY, et le moins que l’on puisse dire, c’est que Dray ne manque pas d’arguments pour justifier ce statut. Mais il reste excellement entouré par des gars qui ont, ce samedi, mis des bâtons dans les roues du Jazz (meilleure attaque de NBA) sans lui. Eh oui, le Dray a effectivement été placé dans le protocole COVID il y a quelques jours. Ses coéquipiers n’étant pas forcément dépendants de sa présence, il devra donc continuer à briller par sa seule défense, afin d’éviter les retours de Mikal et Rudy.

Sources : basketreference et ESPN