Les notes de Suns – Warriors : Otto Porter Jr. rappelle que Stephen Curry est bien entouré, merci de ne pas l’oublier

Le 26 déc. 2021 à 02:29 par Arthur Baudin

source image : NBA League Pass

On le sait, 2021 a encore été une année bizarre, mais certaines choses ne se perdent pas. Vous connaissez la tradition du Christmas Day en NBA, qui veut que 5 matchs soient disputés sur 13 heures de temps, de 18 heures à 7 heures du matin. Et l’autre tradition, c’est bien évidemment la fournée de notes offertes par TrashTalk pour chacun de ces matchs. On va donc digérer et se marrer tous ensemble jusqu’au bout de la nuit, suivez-nous.

« Y m’a filé une beigne, j’y ai filé une torgnole. M’a filé une châtaigne, j’lui ai filé mes grolles. »… Renaud. Du Renaud parce que ce match était tout simplement une opposition entre deux formations bien décidées à rester debout jusqu’à ce que le corps n’abandonne : « D’accord, je lui filerai mes grolles, mais pas avant d’avoir versé ma dernière goutte de sueur au combat ». Le genre de mentalité qui façonne le standing de la rencontre à laquelle nous venons d’assister. On n’en dit pas plus, on s’assoit et on note.

# Phoenix Suns

Mikal Bridges (8) : le bonhomme à tout faire de cet effectif de Phoenix. Il défend, score et sert de point de relais dans les mouvements collectifs. Rien ne dépasse, pas de déchets, les contours sont soignés : Mikal Bridges fait partie de ces hommes si parfaits qu’ils en deviennent énervants #Teamjejouedusaxodansl’espace.

Jae Crowder (4,5) : pierre précieuse d’un roster monté pour jouer la bagouze. Il veut tout le temps se démarrer avec l’adversaire, typiquement le gars qui se range toujours du côté de son pote même si le contexte lui donne complètement tort : « OK il a uriné contre ta baraque, mais que foutait ta baraque sur la trajectoire de son urine ? ».

Deandre Ayton (7) : le « fils ainé de Frank le boulanger qui bosse bien » selon ton père, et qui va venir faire les joints de la terrasse la semaine prochaine. Pour lui non plus, rien ne dépasse et chaque occasion de le voir toucher ou approcher le ballon est concluante. Son jeu sent la 3008, le premier bouton de la chemise ouvert et la mousse à raser. Un vrai daron.

Devin Booker (4) : Devin qui s’est bien éclaté la panse hier soir ? Booker. Le Golden Boy de l’Arizona n’a pas scintillé et est l’une des raisons pour lesquelles l’issue globale a été moins favorable qu’à l’accoutumée.

Chris Paul (6) : a provoqué deux lancers-francs à 80m du panier, donc à partir de ce moment-là il n’est pas vraiment nécessaire d’écrire davantage. Il peut absolument tout se permettre sur un terrain de basket-ball, à tel point qu’il aura bientôt le droit de baisser le short de ses vis-à-vis et de demander une faute technique pour ses adversaires, faute d’exhibition.

Cameron Payne et Cameron Johnson (4) : tu veux d’la bon Cam ? Eh bah il n’y en a pas.

JaVale McGee (6) : passage aussi court que solide. On n’a pas l’habitude de s’attarder sur une individualité dans cette rubrique, mais il va très rapidement falloir discuter de la carrière de JaVale McGee et du superbe joueur de collectif qu’il est devenu. Lui ne s’est pas suffi de vieilles légendes de photos Insta façon « les rageux verront… » et personnifie aujourd’hui l’expression « faire taire les critiques ». Ce n’était pas le match de sa vie hein, mais quelle volonté.

Landry Shamet (non-noté) : fait marrant, cette saison il tire à 37,3% à 3-points et à 37,3% à 2-points. Enfin c’est pas vraiment marrant mais ça va.

# Golden State Warriors

Otto Porter Jr. (8) : fossoyeur des Cactus, Otto Porter Jr. a des épines plein la bouche mais s’en carre l’oignon. Son money time XXL a permis aux Warriors de ne pas reposer essentiellement sur le métronome Steph Curry, plus hors tempo qu’à son habitude. Allez, 19 points, 6 rebonds, 3 assists et une plante « vive le catch » déposée sous les sapins arizoniens.

Draymond Green (7) : 8 points, 8 rebonds, 10 assists, 4 ballons perdus, 3 interceptions et 3 blocks. Quel métier est le plus à même d’envoyer un employé en burnout ?

A – Statisticien de la table de marque pendant un match de Draymond Green

B – Responsable des sous-titres pour les discours présidentiels

C – Fabricant des brassards de capitaine de l’OL quand on sait qu’ils vont aller sur le bras de Léo Dubois

Stephen Curry (5,5) : 10/27 au tir, le Chef n’était pas dans son assiette ce soir. Un peu comme si Linguini avait du raticide sous sa toque.

Gary Payton II (7) : un match bien complet qui fait sûrement regretter à Scott Brooks de lui avoir préféré Jerome Robinson à Washington. Aujourd’hui, Jerome Robinson a son entreprise de plomberie-serrurerie dans le Loiret.

Kevon Looney (6,5) : prestation bien à l’ancienne, efficace, mais qui sent le goudron et les dessous de bras d’un employé communal à 19h30.

Nemanja Bjelica (5,5) : maladroit mais sérieux, il a participé aux efforts défensifs. Un vrai grand lardon bien mobile qui, mine de rien, soulage les Dubs dans beaucoup de secteurs depuis le début de saison (tir à 3-points, tir à 3-points et tir à 3-points).

Juan Toscano-Anderson (6) : un blaze de passeur dominicain qui drague les nanas en se faisant passer pour « le gars de Despacito ».

Chris Chiozza (la dénote) : petit rappel de la règle, on attribue la dénote à une perf’ foireuse et au bout de trois dénotes, le joueur concerné est renvoyé de NBA et Éric Micoud prend sa place.

Quinndary Weatherspoon (5) : c’est bête mais les gens retiendront davantage son blaze chelou que son bon passage, fait d’un joli 3/3 au tir.

Jonathan Kuminga (6,5) : une vraie bonne prestation magnifiquement imagée par ce somptueux windmill lay-up en toute fin de match.

C’est ainsi que s’achève cette troisième édition de ce Christmas Day. On se retrouve très vite pour un Lakers – Nets des plus appétissants, et en attendant, on file tremper des crevettes dans du lait (horrible mélange).