Fred VanVleet sait pourquoi il rate des triple-doubles : “Mes coéquipiers ne me donnent pas un traitement à la Westbrook”.

Le 21 déc. 2021 à 13:06 par Alexandre Taupin

Fred VanVleet 19 janvier 2020
Source image : NBA League Pass

Auteur d’un gros match contre Golden State, Fred VanVleet est revenu sur ses difficultés à atteindre le triple-double. Pour le meneur, aucun doute, ça serait plus facile s’il bénéficiait des mêmes avantages qu’un certain Russell Westbrook. On sent d’ici la punchline. 

20,1 points, 6,7 passes, 5,1 rebonds, près de 40% du parking. Toronto est peut-être dans le ventre mou à l’Est mais Fred VanVleet est sur les bases de sa meilleure saison statistique en carrière. Encore excellent contre l’équipe C des Warriors ce week-end, le guard a frôlé de peu un triple-double qui aurait été assez fat (27 points, 12 passes, 7 rebonds, 3 interceptions, 0 turnover !). Frôler, un mot qui revient bien souvent dans la carrière de Fred quand on parle du dix-dix-dix. C’est simple : il n’a jamais réussi le moindre triple-double au cours de ses six saisons dans la Ligue. 311 matchs de régulière sans atteindre le précieux sésame. Pourtant, niveau passes et points, VanVleet a tout pour réussir mais comme plusieurs meneurs, ce sont les rebonds qui coincent. Dur de choper dix fois la gonfle quand on ne dépasse pas le mètre 85 en même temps. Interrogé en conférence de presse sur cette difficulté à réaliser des triple-doubles, VanVleet a trouvé une explication. Des propos rapportés par Vivek Jacob de CBC Sports.

“Mes coéquipiers ne me donnent pas un traitement à la Westbrook, ils ne s’écartent pas du chemin, alors je vais devoir leur en toucher deux mots.”

Et une balle perdue pour Brodie, une ! Évidemment, on part sur une phrase balancée sur le ton de l’humour mais c’est une vanne qui ne fera que donner du grain à moudre aux haters de Russell Westbrook. Malgré ses quatre saisons en TD, Russ a toujours eu une étiquette accrochée derrière sa nuque : celle d’un joueur qui cherche les stats, quitte à ce que ses coéquipiers lui filent un coup de main pour y arriver. Lorsqu’il était au Thunder, le marsupilami avait pu bénéficier de la complicité de ses camarades pour valider quelques triple-doubles supplémentaires. Entre 2016 et 2019, Westbrook gobait entre 8,2 et 9,6 rebonds défensifs. À titre de comparaison, Steven Adams en chopait moitié moins sur la même période ! Plutôt étonnant quand on sait que ce dernier passe quand même sa vie dans la peinture et qu’il était aussi l’un des meilleurs rebondeurs offensifs de la Ligue ! Évidemment, personne n’est dupe et les joueurs sont toujours motivés pour aider les copains à claquer une perf spéciale, genre un triple-double. On l’a d’ailleurs vu cette saison lorsque les Rockets l’ont offert à Kevin Porter Jr sur un plateau (il a ensuite été annulé par la Ligue). Fred VanVleet va donc espérer que les Scottie Barnes, Pascal Siakam ou Chris Boucher lui fassent cadeau de quelques rebonds. Après tout, c’est bientôt Noël non ?

Fred VanVleet a une explication toute trouvée pour son incapacité à claquer des triple-doubles : il ne s’appelle pas Russell Westbrook. Quand on n’a pas de rebonds gratuits, ça complique un peu les choses. Surtout quand on est le plus petit sur le terrain. 

Source texte : CBC Sports / Vivek Jacob