Calendriers NBA : qui a eu le programme le plus facile ? Le plus hardcore ? Et quel impact sur les résultats ?

Le 04 déc. 2021 à 16:25 par Nicolas Meichel

LeBron James Anthony Davis 25 octobre 2021 programme
Source image : NBA League Pass

Le mois de décembre vient de commencer depuis quelques jours et toutes les équipes NBA ont désormais au moins une vingtaine de matchs au compteur. Le quart de la saison régulière est donc atteint, et on peut ainsi commencer à dégager de vraies tendances. L’une d’entre elles ? La difficulté du calendrier pour les différentes équipes. Allez, on jette un œil. 

Mais avant de se lancer dans les chiffres, vous vous demandez peut-être pourquoi on s’intéresse tout particulièrement à cet élément-là. La réponse : pour apporter du contexte aux résultats de ce début de saison, pour voir si certaines équipes profitent d’un calendrier clément pour enchaîner les wins pendant que d’autres souffrent à cause d’un programme hardcore. Bien évidemment, le calendrier n’explique jamais tout. Ce n’est qu’un paramètre parmi d’autres mais un paramètre qui joue forcément. Pour mesurer la difficulté du calendrier d’une équipe, on se base sur le pourcentage de victoire des adversaires rencontrées par cette même équipe jusqu’ici. Plus il est élevé, plus l’équipe en question a connu un programme difficile. Plus il est faible, plus ce programme fut easy.

Les 10 équipes au calendrier le plus difficile sur le premier quart de la saison

  • 1) Cleveland Cavaliers : 54,3%
  • 2) New Orleans Pelicans : 52,5%
  • 3) Denver Nuggets : 52,2%
  • 4) Charlotte Hornets : 52,1%
  • 5) Detroit Pistons : 51,6%
  • 6) Memphis Grizzlies : 51,4%
  • 7) Golden State Warriors : 51,3%
  • 8) Atlanta Hawks : 51,2%
  • 9) Portland Trail Blazers : 51,1%
  • 10) Phoenix Suns : 51,0%

Les 10 équipes au calendrier le plus facile sur le premier quart de la saison

  • 30) Milwaukee Bucks : 46,1%
  • 29) Utah Jazz : 46,8%
  • 28) Los Angeles Lakers : 47,1%
  • 27) San Antonio Spurs : 47,4%
  • 26) Houston Rockets : 48,6%
  • 25) Chicago Bulls : 48,7%
  • 24) Philadelphia 76ers : 48,7%
  • 23) New York Knicks : 48,8%
  • 22) Oklahoma City Thunder : 49,1%
  • 21) Minnesota Timberwolves : 49,1%
  • 20) Washington Wizards : 49,2%

Les 10 principales observations

Cavaliers : un bilan positif malgré un calendrier hardcore

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les Cleveland Cavaliers ont clairement eu le calendrier le plus difficile depuis la reprise, ce qui rend leur début de saison encore plus séduisant. Aujourd’hui, les Cavs possèdent un bilan positif de 13 victoires pour 10 défaites (8-4 en déplacement avec notamment un succès avec +18 à Dallas, +26 à Miami et +15 à Washington sur les trois derniers matchs), bilan qui leur permet d’être dans le Top 6 de l’Est malgré cette forte opposition. Tout ça avec un Collin Sexton blessé, des mecs passés par le protocole COVID (Lauri Markkanen, Kevin Love) et un Evan Mobley – sensationnel rookie à l’impact immédiat – qui a également raté quatre matchs. Bravo les gars.

Lakers : tiens, ils ne devaient pas profiter d’un calendrier clément pour se mettre en route ?

Avec un bilan de 12 victoires pour 12 défaites, les Lakers sont loin de répondre aux attentes. On savait qu’ils avaient besoin de temps et certaines absences – dont celles de LeBron James – n’ont pas arrangé les choses mais quand même, faut avouer que c’est pas très beau. Et ce qu’il faut surtout dire, c’est que les champions 2020 possèdent un bilan tout juste à l’équilibre malgré un calendrier facile. Un calendrier qui aurait pu les aider à bien démarrer, mais qui aujourd’hui renforce les doutes à leur égard. De plus, les Lakers ont joué 15 matchs sur 24 à la maison…

Pelicans : pas de Zion et un calendrier très compliqué, ça fait mal au bilan

Même si ça va un peu mieux actuellement, les Pelicans connaissent clairement un début de campagne compliqué. Avec la blessure de Zion Williamson – qui n’a toujours pas joué la moindre minute cette année – ainsi que celle de Brandon Ingram en tout début de saison, on pouvait se douter que ce serait dur pour eux. Mais en plus, la Nouvelle-Orléans a dû composer avec un programme bien hard, le deuxième plus difficile derrière celui des Cavaliers. Est-ce que le futur retour de Williamson (enfin s’il revient hein) et un calendrier bien plus clément peuvent permettre aux Pels de vraiment prendre leur envol dans les prochaines semaines ?

Hornets : les Frelons piquent, même face aux gros 

Vous avez vu le match des Hornets face aux Bucks et le duel LaMelo – Giannis ? C’était un énorme spectacle dans lequel l’équipe de Charlotte est passée tout près de l’exploit. S’ils sont aujourd’hui sur trois défaites consécutives et que leur défense est en mode portes ouvertes, les Hornets représentent toujours un challenge pour l’adversaire, eux qui possèdent tout simplement la meilleure attaque NBA au nombre de points marqués. Malgré le quatrième calendrier le plus difficile de la Ligue en ce début de saison, ils affichent un bilan honorable de 13 victoires pour 11 défaites. À leur tableau de chasse, il y a notamment les Warriors et les Nets, sans oublier les Wizards à deux reprises. Mauvaise nouvelle cependant, ils vont devoir composer sans LaMelo et Terry Rozier désormais, placé dans le protocole COVID.

Bulls : un bon début de saison à relativiser ?

Les Bulls font partie des belles surprises de ce début de saison. On savait qu’ils étaient ambitieux, on savait qu’ils avaient du talent, mais on ne les attendait pas à la deuxième place de la Conférence Est après un quart de régulière (bilan de 15 victoires pour 8 défaites). La défense est très solide, le recrutement porte ses fruits, DeMar DeRozan et Zach LaVine font du sale et… le calendrier fut bien abordable dans sa globalité. De quoi relativiser le succès des Bulls ? Peut-être un peu mais ils ont quand même réussi à taper quelques poids lourds dans le lot, comme le Jazz et les Nets par exemple.

Nuggets : pas de cadeau de la part du calendrier

Difficile de connaître un début de saison plus galère que les Nuggets. Jamal Murray, Michael Porter Jr. et P.J. Dozier sont out pour longtemps, Nikola Jokic a raté quelques matchs aussi, et maintenant y’a plusieurs mecs dans le protocole COVID, bref ça fait beaucoup. Et comme si ça ne suffisait pas, le calendrier n’a pas fait de cadeau à la bande au Joker. Troisième calendrier le plus difficile de ce début de saison, pas étonnant que les Nuggets se retrouvent dixièmes de la Conférence Ouest avec un bilan négatif de 10 victoires pour 11 défaites.

Warriors : un calendrier facile ? Pas tant que ça

En tout début de saison, ils étaient nombreux à mettre en avant le calendrier des Warriors pour expliquer leur succès rapide. Il est vrai que Golden State a profité d’un programme clément lors des premières semaines, avec en plus une multitude de matchs à la maison. Mais aujourd’hui, quand on analyse ça d’une manière plus globale, on se rend compte que Golden State affiche le septième calendrier le plus difficile de la NBA en ce début de saison. De quoi crédibiliser encore un peu plus les Warriors dans leur statut de contender, eux qui sont allés taper les Suns la nuit dernière après avoir également battu les Nets, les Bulls ou encore les Cavaliers (bizarre de les mettre dans ce lot vous trouvez pas ?).

Knicks : un départ moyen, mais difficile de pointer du doigt le calendrier

Le début de saison des Knicks est fait de hauts et de bas, eux qui sont aujourd’hui onzièmes de l’Est avec un bilan de 11 victoires pour 11 défaites. On attendait peut-être un peu mieux, surtout au Madison Square Garden où les hommes de Tom Thibodeau affichent carrément un bilan négatif (5-7). Est-ce que le calendrier représente une raison pour expliquer ce départ moyen ? Pas vraiment si l’on en croit les chiffres (23e calendrier le plus difficile de la NBA). Mais quand on y regarde de plus près, on peut apporter une nuance en disant que les Knicks ont affronté certaines des pires équipes au bilan (Orlando trois fois, une fois Houston, une fois NOLA, ce qui fait forcément tomber le chiffre) mais que plus globalement, leur programme n’était pas forcément évident. La preuve, les hommes de Thibs viennent quand même de se coltiner Chicago, Brooklyn, Atlanta, Phoenix, les Lakers et encore une fois les Bulls.

Bucks : le champion en titre et ses privilèges

L’équipe ayant bénéficié du calendrier le plus facile depuis la reprise est donc… Milwaukee, le champion en titre. Comme si les Bucks n’étaient déjà pas assez forts comme ça… Bon, faut pas oublier quand même qu’ils ont dû composer avec pas mal d’absents : Brook Lopez, Jrue Holiday et Khris Middleton notamment, donc ça compense un peu. Après avoir commencé la saison avec un bilan de 6 victoires pour 8 défaites, les Daims ont mis la seconde en enchaînant huit succès de suite avant de tomber à Toronto il y a quelques jours. Les huit équipes rencontrées ? Lakers, Thunder, Magic deux fois, Pistons, Nuggets, Pacers et Hornets. Pratique pour se relancer non ?

Sixers : un programme clément mais ça va vite changer 

Entre l’affaire Ben Simmons, le COVID, les blessures… les Sixers se débrouillent comme ils peuvent depuis le début de la saison. Ils étaient bien partis (8-2 sur les 10 premiers matchs) avant de retomber sur terre en perdant 9 de leurs 13 prochains matchs. Globalement, les hommes de Doc Rivers ont été aidés par un calendrier assez abordable mais mauvaise nouvelle, le mois de décembre s’annonce très chargé pour Joel Embiid et ses copains. Au programme notamment ? Utah, Golden State, Miami, Brooklyn à deux reprises, Washington, Atlanta, ou encore Boston, Memphis et Charlotte (sûrement sans LaMelo Ball et Terry Rozier). Bon courage les mecs.

Comme nous sommes encore qu’en début de saison et que les matchs s’enchaînent, les chiffres et classements présentés ci-dessus peuvent bouger assez vite. Mais cela vous donne quand même un aperçu de la difficulté des chemins traversés par les différentes franchises par rapport à leurs résultats. 

Source texte : ESPN / Tankathon